Ligue 1 : Le point sur les forces en présence à l’aube d’une nouvelle saison indécise

LIGUE 1 – Dans une dizaine de jours seulement, la mouture 2024-2025 de Ligue 1 va être lancée en grandes pompes. Quelles ambitions pour les dix-huit clubs qui s’apprêtent à en découdre ? On fait le point.

Plus que jamais, l’été 2024 aura été agité dans le football français. Alors que le mercato fait en général la Une, ce sont bien les droits TV qui ont secoué le microcosme. Habituellement entérinés dès le début d’année, ces derniers ont traîné en longueur pour aboutir à un deal où tout le monde sera perdant. Dans ce contexte particulier, et au lendemain d’une saison surprenante, tour d’horizon des forces en présence en Ligue 1 avec les cotes des bookmakers.

Paris seul au monde, un podium ouvert

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Naturellement, le PSG fait figure d’épouvantail, avec une cote infime à 1,25. Malgré la perte de Kylian Mbappé et un mercato estival inhabituellement calme, le triple champion de France en titre sera le club à abattre. Le collectif reste de grande qualité avec des postes doublés, et des remplaçants qui pourraient avoir leur place dans n’importe quelle autre équipe de l’hexagone. Preuve de ce statut, cela se ressent dans les cotes puisque l’Olympique de Marseille suit en étant à 10 ! Seulement 8e la saison dernière, les Phocéens se sont montrés actifs cet été en débauchant des joueurs références (Greenwood, Hojbjerg, Koné), mais ont aussi laissé filer des joueurs majeurs (Aubameyang, Clauss…). Un nouvel équilibre sera donc à trouver.

Plus en retrait, Monaco (12) et Lille (18) seront également à prendre au sérieux, en tant qu’outsiders au titre, mais surtout candidats déclarés au podium. Les deux clubs ont réalisé des transactions intéressantes, et cela n’est sans doute pas fini, notamment pour un LOSC qui peut compter sur la manne financière récupérée pour le transfert de Yoro à Manchester United (62M€). Club français le plus dépensier depuis janvier dernier, l’Olympique Lyonnais est en embuscade, avec une cote à 21, similaire à celle de Lens. Si les Lensois semblent désormais en retrait, l’OL sera à suivre avec attention, et peut être l’une des bonnes surprises de cet exercice si Pierre Sage parvient à confirmer la dynamique insufflée depuis sa prise de fonction fin 2023.

Un quatuor capable du pire comme du meilleur

Derrière, trois autres équipes sont candidates pour prendre le bon wagon, ou à minima lutter pour l’Europe. Entré dans un nouveau cycle avec la nomination de Franck Haise sur le banc, l’OGC Nice compte bien enfin briser son plafond de verre pour retrouver un Top 4 qui le fuit depuis 2017. Son manque de constance se ressent dans sa cote (31). Le constat est identique pour le Stade Rennais (41). Après plusieurs saisons à batailler pour le podium, les Bretons ont payé un été 2023 médiocre qui s’est ressenti sur un exercice 2023-2024 décevant. Cela a entraîné un grand ménage en termes de joueurs, et ce Rennes new look sous les ordres de Julien Stéphan sera donc une grande interrogation.

Autre sérieuse interrogation, à quoi ressemblera la saison d’après du Stade Brestois ? Étonnants 3e, les hommes d’Eric Roy vont découvrir la Ligue des Champions et devront faire face à un calendrier copieux, sans disposer des moyens qui vont de pair. Entre la perte inévitable de cadres (Brassier, Mounié, Satriano…) et un recrutement à base de coups, les certitudes sont peu nombreuses. Le club breton peut donc tout aussi bien de nouveau prendre le train de l’Europe, comme glisser en fin de classement et vivre une saison éprouvante, d’où une cote inférieure aux équipes citées précédemment (51). Dans la même veine, le Stade de Reims s’avance avec un nouveau visage, sans Will Still. Si le club champenois est abonné au ventre mou, Luka Elsner devra rapidement mettre la main sur son groupe pour éviter une saison galère. La préparation, et notamment la tournée au Japon, n’ont pour le moment pas rassuré.

Qui pour prendre place dans la charrette ?

Derrière ces dix équipes, la bataille s’annonce engagée pour éviter de tomber en Ligue 2. Dans un championnat à 18, une mauvaise série peut rapidement mettre une équipe dans la sauce. Attendus plutôt en milieu de tableau, Montpellier (101) et Toulouse (151) devraient pouvoir s’en tirer sans trop de soucis avec des effectifs suffisamment solides. Ce qui n’est pas forcément le cas de Nantes et Strasbourg, tous deux cotés à 201. Les Canaris peinent à s’extirper de la seconde moitié de classement depuis plusieurs années. Pour Strasbourg, la stratégie des propriétaires, BlueCo, laisse perplexe. Entre un recrutement centré à outrance sur des joueurs inexpérimentés, la gronde des fans qui monte, et l’éviction tardive de Patrick Vieira (remplacé par Liam Rosenior), le club alsacien pourrait être l’une des mauvaises surprises de cette édition.

Malgré tout, un quatuor se détache. Tout juste promue, l’AJ Auxerre bénéficie d’une certaine clémence (251), mais semble être autant en danger que les trois dernières équipes disposant de la cote la plus basse (501) : Angers, Le Havre et Saint-Étienne. Le HAC détonne au milieu des trois promus. Mais il faut dire qu’avec son budget restreint, cette deuxième saison de rang en Ligue 1 sera plus dangereuse que jamais. Luka Elsner s’étant envolé à Reims, Didier Digard aura la lourde tâche de maintenir le club de son cœur.

Enfin, le SCO et l’ASSE misent sur la stabilité, tout en se renforçant par doses homéopathiques sur chaque poste. Suffisant pour éviter une rechute ? La réponse dans un peu moins de dix mois.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.