Nous suivre

Portraits

Marco Foyot : « La pétanque pour Paris 2024 est en bonne voie »

Nicolas Jacquemard

Publié le

Marco Foyot

Rencontre avec Marco Foyot, légende de la pétanque française, qui continue de traverser la France et le reste du monde pour partager sa passion.

Bonjour Marco, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Marco Foyot, je suis parisien d’origine et je vis dans le Puy de Dôme depuis 3 ans. J’appartiens au club de pétanque de Loubeyrat, avec lequel nous sommes toujours qualifiés pour le septième tour de la Coupe de France. Cette année, avec mes partenaires, Chris Helfrick et Jean Feltain (Moineau), nous avons atteint notamment la demi-finale des championnats de France en triplette.

Comment avez-vous commencé la pétanque ?

C’est à l’âge de 13 ans que j’ai découvert la pétanque, à Meaux, où mon père était le président du club « le cochonet meldois ». J’ai gagné mon premier tournoi à cette âge-là, en jouant contre des seniors car les catégories de jeunes n’existaient pas à l’époque.

Quel est votre meilleur souvenir sur un boulodrome ?

Sans hésiter, mon titre de champion du monde en 1992 ! C’est difficile de faire mieux. J’ai eu d’autres belles émotions en gagnant d’autres tournois comme la prestigieuse « Mondial la marseillaise » ou mon premier titre de champion de France.

Et le pire ?

Le pire est aussi lors d’un championnat du monde, en 2000. On avait une belle équipe avec Quintais, Suchaud et Robert, mais nous avons été nul, nous avons perdu plusieurs matchs dont la demi-finale. Nous finissions quand même troisième de ces championnats mais cela reste ma plus grande désillusion car nous avions tout pour remporter le titre.

Quelle est la position dans l’équipe que vous préférez occuper et pourquoi ?

J’ai fait 75% de ma carrière comme tireur, ensuite je suis passé au milieu et dans mon équipe actuelle je suis pointeur. J’ai toujours été tireur mais après mon titre de champion du monde en 1992, je suis passé milieu car j’ai rencontré de grands tireurs. Cela peut paraître surprenant, mais pour comparer avec le foot par exemple, d’avant centre je suis passé milieu pour ensuite finir défenseur. Ce qui arrive régulièrement avec l’évolution d’une carrière. Quintais et Fazzino étaient aussi de formidables tireurs et, aujourd’hui, ils pointent.

Etes-vous satisfait de votre année 2017 ?

Oui nous faisons une très belle saison avec mes coéquipiers. Nous avons gagné les championnats d’Auvergne et les Volcans d’Auvergne. On perd en demi-finale des championnats de France contre Dylan Rocher sous la pluie et on vient de gagner le tournoi de Nyons. Je me retrouve, aujourd’hui, 15ème meilleur joueur français de la saison en ayant joué très peu donc oui c’est une très belle année.

Vous dites souvent que vous ne reconnaissez plus la pétanque, qu’est-ce qui a vraiment changé dans votre sport ?

On peut dire que le jeu est devenu aseptisé avec les arbitres qui nous regardent tout le temps. Nous n’avons plus le droit de faire quoi que ce soit. J’ai connu des parties théâtrales contre de grands champions comme Sarnito, Lovino, les frères Lebeau, les frères Mattei, les frères Naudo… Il y avait beaucoup plus de folklore et beaucoup de respect. Nous ne jouions pas dans des carrés d’honneur comme maintenant mais dans des galeries créées par la foule. C’était vraiment sympa comme ambiance. Aujourd’hui, on monte et on descend dans les carrés et plus personne n’ose s’envoyer des vannes. Auparavant, il y avait beaucoup plus de respect entre les joueurs mais ça ne nous empêchait pas de nous provoquer ou de nous intimider.
Il y a une autre chose qui m’énerve de nos jours, tout le monde s’embrasse avant et après les parties alors que la plupart ne s’apprécient même pas ! Autrefois, on se serrait la main, pour moi nous n’avons pas à être proches de nos adversaires. Nous ne devons pas les mettre dans un certain confort, ça reste de la compétition.

On peut voir beaucoup de pétanque à la télé, notamment sur l’équipe 21, c’est plutôt une bonne chose ?

C’est très bien pour notre sport, c’est une bonne vitrine. J’ai fait ma première émission de télé pour parler de pétanque il y a 30 ans sur TF1, donc je ne peux que trouver cela très bien. Je me balade un peu partout dans le monde et je vois que l’on joue de plus en plus à la pétanque, c’est une très bonne chose.

La pétanque, sport olympique en 2024 à Paris, est-ce possible pour vous ?

J’ai discuté de tout cela avec Claude Azéma, le président de la fédération internationale et il m’a dit que c’était en bonne voie. Même si on a encore des « ronchons » qui disent que la pétanque n’a pas sa place, moi j’y suis vraiment favorable, je suis à 100% pour que cette discipline devienne un sport olympique.

Si vous pouviez passer 30 minutes avec le sportif de votre choix, qui choisiriez-vous ? Et pourquoi ?

J’aime bien Usain Bolt car j’ai fait de l’athlétisme plus jeune. J’étais même en équipe de France espoirs ! Ce qu’il a pu faire pendant 10-12 ans est magique. Il a été surhumain durant ces 3 olympiades. Il y a aussi Carl Lewis qui a fait des choses exceptionnelles dans trois disciplines, le 100m, le 200m et le saut en longueur. Ce sont des mecs qui sont seuls face à la piste pour faire ces performances et je trouve cela énorme. Pour revenir à Usain Bolt, c’est LE super champion, je partirais bien en vacances avec lui, en plus la Jamaïque ça me plaît comme destination pour des vacances !

Nicolas Jacquemard

Passionné de sport et entrepreneur depuis mes 18 ans, la création de Dicodusport m'a semblé évidente pour participer à la médiatisation d'un plus grand nombre de sports. Le chemin est long mais avec une équipe des plus motivées et les Jeux Olympiques de Paris 2024 en point de mire, nous y arriverons ! Journaliste dans le monde du sport depuis plus de 5 ans, je traite aussi bien de football, de rugby, de biathlon que de cyclisme.

Clique pour commenter

Laisser un commentaire

Vos commentaires sont pris en compte mais ne s'affichent pas actuellement suite à un souci technique.


Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *