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Michael Schumacher, un génie au travail

L’homme au sept titres de champion du monde et dont le flou pèse toujours autour de son état de santé fête ses 50 ans. Michael Schumacher n’a jamais laissé indifférent et il reste la référence pour beaucoup de pilotes.
Le pilote allemand avait un don pour le pilotage, un talent qui n’est pas donné à tout le monde. Mais pour le bonifier et devenir la légende qu’il est aujourd’hui, il l’a combiné à beaucoup de travail. Quand on parle de talent ou de don, on peut revenir sur le Grand Prix d’Espagne en 1994 durant lequel sa boîte de vitesse est bloquée en cinquième. Obligé de passer par les stands, il ne doit pas caler tout en restant en cinquième pour pouvoir continuer la course. Il expliquera ensuite avoir géré l’accélérateur de façon très coulée pour utiliser son moteur avec une grande souplesse.
On peut aussi évoquer ses aptitudes sous la pluie et ce même Grand prix ibérique où il arrive à coller jusqu’à 4 secondes au tour à ses poursuivants sous un déluge. Il comptera jusqu’à 1 minute et 30 secondes d’avance sur le deuxième pour une course qu’il remportera finalement avec 45 secondes d’avance, la faute à un moteur qui avait avalé de l’eau et qui diminuait les performances de sa monoplace.
Mais le talent ne fait pas tout et Michael Schumacher l’avait bien compris. Le champion allemand était un travailleur acharné : « Le fitness aide à rester concentré et calme. Si je peux garder mon rythme cardiaque à 140 pulsations pendant une course, au lieu des 180 des autres pilotes, alors j’ai un net avantage. C’est pourquoi je m’entraîne quatre à six heures par jour. Même si parfois je me sens bien seul dans ma salle de musculation. » Tous les détails étaient scrutés par le septuple champion du monde qui ne laissait jamais rien au hasard.
Comme Ayrton Senna, il était un véritable ordinateur en course, capable de retenir toutes les informations envoyées par sa monoplace sur les trois derniers tours afin d’en tirer le meilleur. Rapidement, et dès 1991, trois cadrans seront installés sur son tableau de bord pour aider le jeune pilote allemand à tirer profit au maximum de sa Formule 1. L’objectif était au final de ne faire qu’un avec sa monoplace et c’est ce qui le rendait si redoutable comme l’a récemment expliqué Lewis Hamilton : « Michael était un tel génie dans sa façon de faire corps avec Ferrari. Je resterai toujours un fan. »