Athlétisme
Mieux comprendre le handisport : l’athlétisme
HANDISPORT – À l’heure de l’ouverture des Jeux Paralympiques, continuons nos révisions. Si certaines disciplines sont inconnues, les catégories peuvent être aussi difficiles à assimiler. Voici ce qu’il faut savoir pour mieux comprendre et ainsi profiter des exploits des sportifs. Discipline reine, l’athlétisme.
Les règles
Sport emblématique des Jeux, l’athlétisme est la discipline qui distribue le plus de médailles. C’est également celle qui s’ouvre au plus grand nombre de handicaps. Cependant, certaines disciplines sont tout simplement absentes à cause de leur dangerosité et leur incompatibilité avec le handicap, c’est le cas du lancer de marteau, de la marche, de la perche et des épreuves de haies (110 m, 100 m, 3000 m steeple). Les épreuves de lancers sont les plus nombreuses, elles regroupent près de 40% de l’athlétisme handisport.
Des différences subsistent dans certaines catégories, pour les courses du 100 m et du 400 m pour mal et non-voyants, seuls 4 athlètes participent à la finale pour laisser la place aux guides qui prennent un couloir. Pour les athlètes en fauteuil pratiquant des lancers, la complexité de fixation du siège oblige l’athlète à enchaîner tous ses essais à la suite. Il existe un relais dit Open, c’est-à-dire qu’il est ouvert aux femmes et aux hommes et à tous les handicaps.
Les types de handicaps
On retrouve pratiquement tous les handicaps dans l’athlétisme. Aux Jeux Paralympiques, on en compte huit.
- Handicap orthopédique
- Hémiplégie
- Handicap neurologique évolutif
- Handicap visuel
- Paraplégie et tétraplégie
- Paralysie cérébrale
- Handicap neurologique d’origine
- Handicap intellectuel
Les catégories
La catégorie de chaque athlète est identifiable par une lettre et un nombre, par exemple T11, F40…
Lettre T : la lettre T signifie « Track« , piste en anglais. Elle englobe les sprinteurs, fondeurs et sauteurs, qu’importe le handicap.
Lettre F : le F vient de « Field » champ en anglais. On y retrouve tous les lanceurs.
11 à 13 : le 11 indique que l’athlète est non-voyant, il a donc besoin d’un guide. Le 12 et 13 signifient que l’athlète est mal-voyant et peut avoir besoin d’un guide également.
20 : seule catégorie qui regroupe les sportifs déficients intellectuels.
32 à 38 : athlètes dont le handicap est d’origine centrale et se caractérise notamment par un trouble du tonus musculaire, une paralysie ou un handicap assimilé, pouvant pratiquer debout.
40 à 47 / 61 à 64 : sportifs ayant un handicap orthopédique, de petite taille ou amputés.
51 à 57 : comme pour les athlètes dans les catégories 32 à 38 seulement eux doivent pratiquer en fauteuil.
Et la France dans tout ça ?
Grande nation de l’athlétisme, la France a connu et connait encore de grands champions. C’est la deuxième discipline au nombre de médailles (219) et de titres (70) aux JP.
- Assia El Hannouni : sprinteuse, elle détient 10 médailles paralympiques dont 8 titres, quadruple championne du monde et cinq fois championne d’Europe en T11.
- Claude Issorat : sprinteur et fondeur, il est 7 fois champion paralympique pour 13 podiums, catégorie T54.
- Marie-Amélie Le Fur : sprinteuse et sauteuse, 8 médailles aux Jeux dont 3 en or, 4 fois championne du monde et trois fois championne d’Europe en T44.
- Pierre Fairbank : sprinteur et fondeur, champion paralympique, 14 podiums mondiaux et 10 médailles européennes en T53.
✨ 13 days until showtime ✨
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