Cyclisme
Mieux comprendre le handisport : le cyclisme
HANDISPORT – À moins de 100 jours de l’ouverture des Jeux Paralympiques, continuons nos révisions. Si certaines disciplines sont inconnues, les catégories peuvent être aussi difficiles à assimiler. Voici ce qu’il faut savoir pour mieux comprendre et ainsi profiter des exploits des sportifs. Découvrez aujourd’hui le paracyclisme.
Les règles
Aux Jeux Paralympiques, le cyclisme est présent sur route et également sur piste. Sur route, les distances et les parcours sont calculés en fonction des aptitudes de chacun, selon les catégories. Sur piste, il existe quatre épreuves : la vitesse individuelle, la vitesse par équipes, le sprint et la poursuite. Au total, 14 catégories sont présentes aux Jeux, qui sont elles-mêmes divisées en 4 types de cycles.
- Le cyclisme en solitaire
Catégorie composée de sportifs amputés ou ayant une perte de fonction des membres inférieurs ou supérieurs. Ils utilisent un vélo standard avec quelques ajustements en fonction du handicap.
- Le handbike
Dédié aux cyclistes amputés ou présentant des lésions aux membres inférieurs, le handbike se pratique allongé. Vélo à trois roues, la spécificité de cette catégorie est que le sportif « pédale » avec ses mains.
- Le tricycle
Pratique réservée en particulier aux personnes ayant des troubles de l’équilibre et moteurs, le vélo est donc à trois roues pour une meilleure stabilité. Comme pour le handbike, les courses en tricycle se gagnent surtout par une grande maitrise tactique.
- Le tandem
Seuls les déficients visuels composent cette catégorie. Un tandem est composé d’un athlète mal ou non-voyant à l’arrière et d’un pilote voyant à l’avant. Discipline impressionnante par la vitesse à laquelle roulent les cyclistes, les deux athlètes doivent être aussi très bien synchronisés. De plus, le pilote a de très grandes responsabilités puisque c’est le seul responsable des trajectoires et du freinage.
Les types de handicap
En cyclisme, il y a jusqu’à 7 types de handicap, mais tous ne peuvent pas être présents dans toutes les disciplines.
- Handicap orthopédique
- Paraplégie et tétraplégie (route uniquement)
- Paralysie cérabrale
- Handicap neurologique d’origine
- Hémiplégie (route uniquement)
- Handicap neurologique évolutif (route uniquement)
- Handicap visuel
Les catégories
Les catégories sont faites en fonction des handicaps, mais aussi en fonction de la discipline.
- H1 – H5 : « H » pour handbike qui est uniquement utilisé sur route. Rappelez-vous que plus le chiffre est petit, plus le handicap est important.
- T1 – T2 : « T » pour tricycle. Si les deux catégories sont distinguées en contre-la-montre, elles sont regroupées pour les épreuves en ligne.
- C1 – C5 : Ces catégories sont aussi bien présentes sur route que sur piste. Elles regroupent les cyclistes pouvant rouler seuls sur un vélo ressemblant aux vélos traditionnels. Le plus souvent on y retrouve les personnes amputées.
- VI : « VI » pour Visually Impaired ou déficients visuels. Comme évoqué plus haut, ces courses se disputent sur un tandem avec un guide à l’avant. Point important, si l’athlète handicapé est une femme, elle ne pourra être guidée que par une femme, même système pour les hommes.
Et la France dans tout ça ?
Avec 13 titres et 33 médailles, le cyclisme est la 6ème discipline qui a rapporté le plus de médailles à la France aux Jeux. Parmi les meilleurs tricolores, on retrouve :
- Joël Jeannot : 4 titres mondiaux, double médaillé de bronze paralympique en 2012 et 2016 sur route.
- Laurent Thirionet : 5 titres mondiaux et double champion paralympique sur piste. 14 médailles internationales.