MLS : Le New York FC rejoint Philadelphie en finale de conférence Est

MLS – Le New York FC accède à la finale de l’Est et ira défier l’union de Philadelphie dimanche prochain. Les New-Yorkais ont disposé de Montréal 3-1 au Canada, en étant chirurgicaux avec 3 buts en 3 tirs. Montréal peut s’en vouloir de ne pas avoir été plus réaliste. Leur belle saison s’achève ici.

Une semaine après avoir battu Orlando à domicile 2-0, Montréal retrouve son Stade Saputo pour la demi-finale. Il affronte le New York FC, tombeur de Miami 3-0 également à la maison, le Yankee Stadium, dans un match qui promet. Une seule rencontre entre les deux lors de la saison régulière. Un match nul 0-0. Il y aura nécessairement un vainqueur ce soir. Mais New York a l’habitude de s’imposer au Stade Saputo et reste sur une série de 4 victoires et 2 nuls à Montréal. À noter que le New York FC est champion en titre de la MLS.

New York crucifie Montréal en début et fin de mi-temps

On ne change pas une équipe qui gagne. Wilfried Nancy fait confiance au même XI de départ que face à Orlando pour Montréal. Côté New-Yorkais, pas de changement également. New York met d’emblée le pied sur le ballon et impose un gros rythme. Ils dominent tellement qu’ils s’approchent vite de la cage adverse. la défense montréalaise n’y est pas et Maximiliano Moralez, l’Argentin de 35 ans, convertit une belle action new-yorkaise au bout de 6 minutes de jeu. Montréal va devoir reprendre le jeu à son compte pour aller inquiéter le gardien américain. C’est chose faite et les joueur montréalais poussent rapidement pour égaliser et obtiennent un corner à la 10ème minute. A cette occasion, un joueur de la Grosse Pomme, le Luxembourgeois Maxime Chanot, boîte bas et laisse sa place à l’Américain Keaton Alexander Parks. Montréal pousse clairement depuis le but encaissé. Les partisans croient au penalty à la 15ème mais l’arbitre ne dit rien, Juste après, une magnifique tête de Keï Kamara fracasse le poteau. Toujours pas d’égalisation. Le stade explose de joie en voyant un ballon au fond des filets, mais le but du Français Rudy Camacho est finalement refusé pour hors-jeu. Le CF Montréal s’est clairement remis la tête à l’endroit et domine totalement le match à présent.

Malgré la possession, les Montréalais n’arrivent pas à trouver la faille dans une défense adverse bien regroupée et doivent faire attention aux contres. À la 31ème, le gardien sort une magnifique parade sur une tête de Samuel Koné, buteur la semaine passée, à bout portant pour permettre aux siens de garder l’avantage. À la 35ème, le capitaine Ismaël Piette décoche une belle frappe, après un bel enchaînement, qui passe juste au-dessus de la transversale. Les New-Yorkais enchaînent les fautes et les cartons jaunes, déjà 3 en une mi-temps. Et à pousser pour égaliser, Montréal se fait avoir sur un contre express et assassin. Le Brésilien Heber conclue le contre en ajustant le gardien. New York mène 2-0 à la pause.

Terrible pour les locaux qui ont manqué de réussite et de justesse pour revenir dans le match. Le coach Nancy va devoir trouver les mots et la tactique pour continuer la saison. New York, de son côté, a marqué sur ses deux seules occasions de la mi-temps et a su faire le dos rond le reste de la période, bien aidé par son gardien qui a sorti quelques beaux arrêts.

New York chirurgical

À la pause, le premier buteur du match laisse sa place à l’Américain Justin Haak. Montréal repart vite à l’attaque pour effacer ses deux buts de retard. Même pas 10 minutes après la reprise, le capitaine montréalais sort au profit du joker Romell Quioto, bien applaudi par la foule. Alors que Montréal obtient un corner, sur le contre, James Pantemis, le cerbère local, fauche l’attaquant adverse. L’arbitre n’hésite pas et désigne le point de pénalty. Le Brésilien Talles Magno, tout juste entré en jeu, le converti. New York mène 3-0 avec 30 minutes à faire. les partisans montréalais accusent le coup, mais continuent de donner de la voix, alors que les quelques supporters new-yorkais exultent. La folie et le rythme du match redescend après ce coup derrière la tête.

Quelques spectateurs commencent à déserter le stade pendant que le autres tentent de redonner de la voix et de la force à leurs joueurs. Finalement, Montréal réduit le score à 5 minutes du terme par l’Américain, et futur joueur de l’AZ Alkmaar, Djordje Mihailovic de la tête. Le stade exulte et pousse une dernière fois, ne sait-on jamais. Plus rien ne sera marque le club de la Grosse Pomme peut célébrer sa victoire et sa qualification.

Now boarding for the Eastern Conference Final. @NYCFC leave Montreal with a W and advance in the Audi #MLSCupPlayoffs! pic.twitter.com/CsbPZSd9L6

— Major League Soccer (@MLS) October 23, 2022

Montréal a eu la maîtrise, les occasions, mais n’a trouvé la faille que trop tardivement. On retiendra la saison historique des Québecois mais ils devront confirmer et reconstruire l’an prochain avec le départ de certains joueurs importants. Il n’y a plus de clubs canadiens qualifier en MLS et les joueurs canadiens vont devoir s’entretenir en vue du mondial qatari du mois de novembre.

De son côté, le New York FC a su frapper ou et quand cela faisait mal: en tout début de match, quand l’adversaire était pas encore dans son match et un gardien pas forcément inspiré, et juste avant la pause, sur un contre assassin.  Entre les 2 buts, ils ont fait le dos rond et se sont reposés sur la grande forme de Sean Johnson qui a repoussé longtemps l’échéance avec quelques arrêts de grande classe. Il a davantage pesé dans la partie que son malheureux vis-à-vis. Le 3ème but, sur penalty, a définitivement cloué le cercueil de Montréal et enterré leurs derniers espoirs de revenir dans la partie.

Les réactions d’après-match

Nicholas Cushing (entraîneur de New York): « Contre Miami, (NDLA: match précédent) on a eu le contrôle du match et là, on a dû s’adapter et jouer en contre. Nous avons montré que nous pouvons souffrir et gagner quand même. Les arrêts de Johnson ont été déterminants pour rester dans le match. L’expérience de champions a été importante oui. Et Montréal doit en passer par là et a les moyens de viser plus haut. »

Wilfried Nancy: « De la frustration. En 1ere mi temps, on a fait de bonnes choses. On doit marquer et on marque pas. Mon regret est de ne pas avoir marquer en 1ere mi temps car cela aurait pu changer pas mal de chose. On a toujours jouer comme on voulait jouer et cela, peu importe l’adversaire. Un mot pour résumer la saison : impossible n’est pas une opinion car les gars ont toujours cru que nous pouvions faire quelque chose de bien et on y a toujours cru. J’en veux a personne. On a eut des erreurs, on a pas su capitaliser sur les leurs mais rien a reprocher individuellement. On a travaillé le match et sur le match, ça s’est vu. Et en face, ils ont de la qualité, sont champions en titre et on se fait punir sur leurs 2 occasions. Oui, on maîtrise le match mais cela ne fait pas tout. Et je veux remercier les fans, au bruit qu’ils ont fait pour nous encourager. Et de voir des gens de 70 ans, remercier le club et les joueurs pour les émotions vécus, ça me touche et j’en suis fier. Et je suis fier des joueurs et du peuple montréalais. »

Journaliste/rédacteur depuis décembre 2016 - Amateur professionnel de sport, d’abord le football, j’aurais pu en faire mon métier. Mais bon, vous savez les … non, pas les croisés, ils vont bien eux. Juste un manque de talent, de technique et de niveau surtout. Mais cette passion est ancrée en moi telle la pomme dans la tarte tatin. Le côté suiveur/supporter est évidemment important au quotidien, que ce soit un soir de juillet 1998 en banlieue lyonnaise ou de juillet 2018 à Montréal. Car oui, depuis ma France natale, j’ai migré outre-Atlantique, au pays des caribous. Là, le football se joue à la main et non au pied. Et surtout, la religion sportive est plutôt froide et se joue avec une crosse. Non, ce n’est pas le curling ni le Lacrosse, encore que, mais le hockey sur glace. Une autre vision, une autre culture. On troque les crudités devant la télé pour une poutine et on s’installe avec notre chandail pour suivre cela. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ou la vitesse d’un slap shot de McDavid ou un arrêt de la mitaine de Price, j’écris sur de l’actualité par ici mais aussi le sport féminin, pas assez mis en avant.