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Championnat du monde handball féminin 2023

Mondial féminin de handball 2023 : La Norvège renverse le Danemark et file en finale

Etienne Goursaud

Publié le

MONDIAL FÉMININ DE HANDBALL 2023 - La Norvège s'impose à la dernière seconde contre le Danemark et file en finale (29-28).
Photo Icon Sport

MONDIAL FÉMININ DE HANDBALL 2023 – La Norvège s’impose à la dernière seconde contre le Danemark et file en finale (29-28). Henny Reistad a marqué le but de la gagne au buzzer, à l’issue de la prolongation. L’arrière gauche norvégienne, auteure de 15 buts, a été monumentale pour hisser son pays en finale. 

Le Danemark étouffe totalement la Norvège dans le premier acte

Rarement, on a vu une équipe de Norvège autant en difficulté que dans cette première période de cette première demi-finale du Mondial. Neuf petits buts marqués en 30 minutes, la meilleure attaque du tournoi (245 buts et 35 de moyenne) est restée en rade dans ce premier acte. Totalement étouffée par une défense danoise tout terrain et exceptionnelle d’intensité. Une rugosité conjuguée à une vraie justesse. Mais aussi une Althéa Reinhardt absolument monumentale dans les cages. Auteure d’un 10/19 dans les cages. Elle a écœuré les ailières et les pivots. Qui n’ont marqué aucun but dans ce premier acte.

Les premières minutes ont donné le ton du matraquage des Danoises. Qui, en plus de la défense, ont su trouver à merveille leur pivot Kathrine Heindahl, auteure de quatre des cinq premiers buts des Danoises (5-1, 7e). Pendant ce temps-là, la Norvège balbutie, manque trois tirs. Les Norvégiennes terminent la mi-temps avec 39 % de réussite au tir.  Impensable pour cette équipe qui martyrise habituellement toutes les défenses adverses. Mais qui avait déjà connu un premier couac contre la France (23-24). Heureusement pour ces dernières, la base arrière tient à peu près le choc, avec le 4/4 de Henny Reistad, les trois buts de Nora Mork et les deux buts de Stine Oftedal. Ce sera le cas tout le match.



Ce qui explique que l’écart ne se creuse pas totalement (10-5 à la 17e, puis 12-8 à la 24e). Et 14-9 à la mi-temps. Néanmoins, à ce moment-là de la partie, il ne fallait surtout pas enterrer les Norvégiennes, auteures de gros comebacks par le passé. Les Danoises, lors de l’Euro 2020, qui menaient de trois buts et les Bleues, qui menaient de quatre buts en finale du Mondial 2021, peuvent témoigner.



Le Danemark a failli tout perdre, mais arrache la prolongation

Car avec la Norvège, c’est souvent la même chose. On croit avoir fait le plus dur, mais c’est le plus difficile qui arrive. À savoir maintenir pendant une heure une cadence infernale. Puisque le moindre relâchement est tout de suite puni. Deux pertes de balle danoises en supériorité numérique, et la Norvège inscrit deux buts (14-11, 33e). Avant de revenir dans la foulée à deux buts. Un scénario que l’on connait tellement. Heureusement qu’Althéa Reinhardt est encore monumentale dans les cages. Pendant six minutes, le Danemark ne trouve pas le chemin des filets.

Le bras de fer peut commencer (16-13, 40e). La base arrière de la Norvège continue de tenir la baraque. Avec trois joueuses qui ont marqué, à deux buts près, tous les buts. Avec un 7/8 pour Henny Reistad. La Norvège revient à un but (18-17, 47e). En ayant rectifié la mire ! Le Danemark tente de rectifier la mire, en jouant à sept sur le terrain et sans gardiennes. Mais les Danoises ne parviennent plus à remettre ce rythme qui a fait mal aux Norvégiennes. Mais au prix d’une défense retrouvée dans le dernier quart d’heure, elles gardent ce but d’avance (21-20, 54e). Qui restent également plus efficaces aux tirs (63 % contre 50 %). Mais le Danemark n’y arrive plus offensivement. À deux minutes du terme, la Norvège marque enfin ce but d’égalisation (2-2, 58e). Et marquer le but pour passer devant, à 50 secondes du terme.

Mais ce match ne pouvait pas finir comme cela. Le Danemark obtient un ultime jet de sept mètres. Au buzzer, les Danoises arrachent la prolongation (23-23).

Reistad crucifie le Danemark

Une prolongation qu’entame en supériorité numérique les Danoises. Mais, comme en début de second acte, cette supériorité n’est pas bien exploitée (23-23, 63e). Comme en fin de second acte, par le biais de Rikke Iversen cette fois-ci – qui marque son premier but du match – les Danoises recollent au score à la mi-temps de cette prolongation (25-25). Les Danoises solides dans la tête. Pour ne pas avoir sombré malgré, la Norvège qui est passée devant. Ce sont désormais les Danoises qui répondent coup pour coup dans cette électrique prolongation (27-27, 69e, puis 28-28, 69:40).

Mais au buzzer (de nouveau), Henny Reistad, immense ce vendredi soir (lire plus bas), crucifie le Danemark à 10 mètres. Et propulse son pays en finale. Pour défendre sa couronne.

La joueuse : Henny Reistad

On se souviendra de la performance de Henny Reistad, comme d’une des plus grandes pour une joueuse dans une grande compétition internationale. L’arrière gauche norvégienne a été grandiose tout au long de la partie. Peut-être la seule Norvégienne au niveau en première période, quand ses coéquipières buvaient la tasse les unes après les autres. Auteure d’un 4/4 et de près de la moitié des buts de son équipe, elle a fait le travail. Après deux matchs un peu plus moyens contre la France et les Pays-Bas, elle a complètement retrouvé son niveau dans la demi-finale.

Elle marque le but de l’égalisation sur un jet de 7 mètres qui a pesé bien lourd, mais qu’elle a su négocier à merveille. Elle a marqué tous les buts de son équipe en prolongations (six buts). Dont ce but au buzzer, avec un tir exceptionnel, pour porter la Norvège vers le sacre. Elle termine le match avec 14 buts marqués en 16 tirs tentés. La moitié de buts de la Norvège, qui peut dire merci à son arrière gauche. Qui a fait une performance absolument majuscule.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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