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Mondiaux Ski de fond 2025 : Pourquoi l’équipe de France a-t-elle sombré à Trondheim ?

Olivier Dobiezynski

Publié le

Mondiaux Ski de fond 2025 Pourquoi l'équipe de France a-t-elle sombré à Trondheim
Photo Icon Sport

CHAMPIONNATS DU MONDE DE SKI DE FOND 2025 – Alors que les fondeurs français visaient 2 à 3 médailles et plusieurs places de finalistes en Norvège, le constat est amer avec aucun podium et une performance collective médiocre. Comment expliquer un tel fiasco ?

Les raisons d’espérer étaient pourtant nombreuses. N’entendait-on pas en début de saison des voix s’élever dans la délégation tricolore, pour annoncer de grandes ambitions pour les Mondiaux de fin de saison ? Alors, lorsque nos athlètes se sont présentés du côté de Trondheim, nous avions envie de croire en nos chances et l’espoir de briller a minima sur nos formats de prédilection, sprint et relais.

Un bilan chiffré catastrophique

En premier lieu, dressons un petit bilan du séjour norvégien des Tricolores. Il y eut d’abord les épreuves de sprint, où Lucas Chanavat et Jules Chappaz ont réussi à se hisser en finale. Derrière l’ogre Klaebo, les cartes semblaient ouvertes pour le podium. Malheureusement, le premier, cité parmi les favoris, s’est garé à mi-course à bout de force, laissant filer les cinq autres finalistes, pendant que le deuxième échouait au pied du podium. Ensuite, Hugo Lapalus, troisième du Tour de Ski cette saison, n’a pas fait mieux que onzième sur l’Individuel 10 km et n’a pris qu’une décevante 16ème place sur le 50 km à 7 minutes de la gagne. Enfin, sur les relais, les Français ont enregistré des résultats maussades, finissant cinquièmes sur le Team Sprint et quatrièmes sur le 4 x 7,5 km.

Inutile de parler de la délégation féminine, totalement inexistante sur l’ensemble de la compétition. Ainsi, la France a ramené de Trondheim la bagatelle de 0 médaille, une première depuis 2017, alors même qu’elle annonçait d’un seul homme viser ces Mondiaux, quitte à délaisser un peu la saison hivernale.

Autopsie d’un échec cuisant

Car oui, les résultats un peu en deçà des années précédentes en Coupe du monde, notamment en sprint, devaient s’expliquer par un rebond ces derniers jours. Or, force est de constater que cela n’a pas été du tout le cas. Bien sûr, il est toujours temps pour les Bleus de rejeter la faute sur tout un tas de paramètres. Aussi a-t-on entendu les relayeurs incriminer le parcours trop punchy, eux qui seraient plus à l’aise sur le long. D’autres ont parlé de la météo, certains encore du matériel peu performant et du mauvais fartage des skis. En fait, on pourrait recevoir ces arguments si les Chanavat et consorts n’avaient pas ouvertement annoncé viser une médaille ici, voire pour certains, carrément évoqué le titre mondial.

Or, nos fondeurs sont apparus complètement à la dérive, la plupart du temps très loin de la course à la médaille. Comme si, finalement, la préparation avait complètement échoué et n’avait pas permis à nos athlètes d’arriver à 100%. La responsabilité en incomberait alors au staff. Néanmoins, il serait injuste de tout mettre sur leur dos.

Ainsi, comment expliquer la réussite insolente de nos biathlètes pendant que nos fondeurs font preuve d’autant d’irrégularité selon les années ? Richard Jouve, vainqueur du globe du sprint en 2022, semble par exemple bien en peine de retrouver son niveau d’il y a trois ans. Capables de coups d’éclat, nos fondeurs peuvent aussi de façon assez énigmatique passer totalement au travers. Peut-être s’agit-il d’un problème de génération ou tout bonnement de culture du fond en France, là où la discipline est un sport phare dans les pays nordiques. Espérons que les années futures permettront à nos Bleus de gagner en constance et de voir éclore une nouvelle génération performante.

Depuis le milieu des années 90, la passion du cyclisme m'anime. Mes héros s'appellent Luc Leblanc, Piotr Ugrumov, Paolo Savoldelli, Peter Sagan et bien évidemment Romain Bardet. Rédacteur depuis 2023, je suis ici pour partager cet amour de la Petite Reine. Vous pourrez me lire également sur du trail, du ski de fond et tout autre sujet susceptible d'éveiller ma curiosité sportive.

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. Avatar

    Marion Veiras

    11 mars 2025 à 12h36

    Je ne comprends pas l’angle de cet article ? Est-ce une analyse ? Un point de vue ? Ni l’un ni l’autre ? Je suis désolée, mais vous ne nous apprenez rien. C’est triste à écrire. Vous êtes dans la supputation avec les éléments que nous pouvons toutes et tous lire à droite et à gauche.

    Le symbole, c’est le titre de votre dernier paragraphe : « Autopsie d’un échec cuisant ». Vous relatez simplement ce que les athlètes ont pu dire dans la presse. Il n’y a aucune autopsie, aucun argument. On est dans le questionnement pur et simple : « peut-être que… »

    Je suis une lecture assidue de votre site et ces derniers temps, je ne m’y retrouve pas. Vous « vendez » des articles comme des dossiers d’investigation alors qu’il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Je suis peut-être dure, mais c’est ce que je ressens en vous lisant. On tourne autour du pot ! Vous avez la chance de proposer un contenu gratuit, saisissez cette opportunité !!! Car aujourd’hui, les gens ne veulent plus payer pour des articles payants sur des sites comme l’Equipe par exemple.

    Je ne suis pas du genre à écrire sous vos articles, mais j’ai préféré le faire ici car celui-ci s’y prêtait. Ce n’est pas un sermon de ma part, mais un constat. Je vous souhaite de rebondir !

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