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NBA 2022-2023

NBA 2022-2023 Preview : Les Philadelphie Sixers, objectif top 4 à l’Est ?

Mathieu Veillon

Publié le

NBA 2022-2023 Preview Les Philadelphie Sixers, objectif top 4 à l'
Photo Icon Sport / Visuel Dicodusport

NBA 2022-2023 – À l’aube de cette nouvelle saison de NBA, la rédaction de Dicodusport vous prépare durant un mois tout ce qu’il faut savoir sur l’intersaison des 30 franchises de la grande ligue américaine. Aujourd’hui, focus sur un candidat sérieux pour le titre, les Philadelphia Sixers.

Une saison dernière décevante et mouvementée

À l’instar des Brooklyn Nets, la saison des Philadelphia Sixers a mal commencé sur le plan extra-sportif. Ben Simmons a d’abord clairement refusé de jouer, à un point où l’on ne savait plus si le problème était physique ou mental chez l’Australien. Ce dernier sera finalement échangé en cours de saison contre James Harden et Paul Millsap, les Nets recevant également Andre Drummond, Seth Curry et deux first picks. Un blockbuster trade comme on les aime.

James Harden rejoint donc les Sixers début février, afin d’accompagner un Joel Embiid en mode MVP. Le Franco-Américano-Camerounais lutte avec Nikola Jokic pour obtenir la plus belle des récompenses individuelles et maintient les Sixers dans la lutte au podium de la Conférence Est. Philadelphie termine ainsi la saison à la 4ème place de la Conférence avec 51 victoires pour 31 défaites, avec une attaque et une défense dans la moyenne des ratings NBA mais pas exceptionnelle non plus.

Les Playoffs seront du même acabit, avec certes un premier tour remporté face aux Raptors 4-2, mais non sans se faire peur après avoir mené 3-0. Ce sera sur le même score, mais contre eux cette fois, que les Philadelphia Sixers se feront éliminer par le Miami Heat au tour suivant. Après avoir manqué sur blessure les deux premiers matchs de la série, perdus par les Sixers, Embiid tentera de sauver les siens mais se sentira bien seul face au collectif du Heat, abandonné par un James Harden catastrophique et un Tyrese Maxey inconsistant. Si Harden n’a clairement pas été au niveau attendu, le jeune Maxey aura lui surpris son monde durant la saison, une belle source d’espoir pour l’année qui s’annonce…


Les mouvements à l’intersaison

Les départs

Danny Green (Grizzlies), Paul Millsap (libre), DeAndre Jordan (Nuggets).

Les prolongations

James Harden (4 ans).

Les arrivées

Montrezl Harrell (Hornets), De’Anthony Melton (Grizzlies), P.J. Tucker (Heat), Danuel House (Jazz), Trevelin Queen (Rockets), Michael Foster Jr (non-drafté).


Le 5 majeur

Tyrese Maxey – James Harden – Tobias Harris – P.J. Tucker – Joel Embiid

5 Majeur Philadelphie Sixers - NBA 2022-2023

5 Majeur Philadelphie Sixers – NBA 2022-2023

La rotation sur le banc

Meneurs : De’Anthony Melton, Isaiah Joe.

Arrières : Shake Milton, Jaden Springer, Trevelin Queen (non-garanti).

Ailiers : Matisse Thybulle, Furkan Korkmaz, Danuel House.

Ailiers-forts : Georges Niang, Michael Foster Jr (non-garanti).

Pivots : Montrezl Harrel, Paul Reed (non-garanti), Charles Bassey (non-garanti).


Les points faibles/points forts

Points faibles : L’intégration compliquée de James Harden et la rotation intérieure

C’est une saison à oublier pour James Harden, tant à Brooklyn qu’à Philadelphie. Le barbu aura peut-être réalisé sa pire saison depuis son années rookie en 2009-2010, avec des pourcentages indécemment bas pour un joueur de son niveau. 41% au tir dont 33% à 3 points, avec des moyennes qui étaient même moins bonnes lors de sa deuxième partie de saison aux Sixers. Le fond du trou aura été atteint lors de la série face au Heat, alors que l’équipe comptait sur lui lors des deux premiers matchs en l’absence d’Embiid. James Harden n’aura pas assumé son statut, laissant presque les clés à Tyrese Maxey. Après cet échec, il faudra donc observer avec attention comment l’ancien joueur des Rockets s’intègre dans le roster en jouant avec Maxey à ses côtes et avec Embiid au poste. L’équation n’est pas insolvable mais elle donnera sans aucun doute du fil à retordre à Doc Rivers.

Par ailleurs, le coach des Philadelphia Sixers va devoir composer avec les départs de Danny Green et Seth Curry notamment, et devra trouver des solutions pour son banc qui manque de qualité dans la raquette. Certes Montrezl Harrell est arrivé mais ce n’est pas forcément une énorme garantie ces dernières années en Playoffs, notamment en défense. Sur le poste 4, seul Georges Niang a le profil pour suppléer P.J. Tucker, à moins que Doc Rivers ne fasse jouer Tobias Harris en 4 sur quelques minutes. Bref, si le secteur extérieur semble plutôt dense avec Melton, Thybulle, Milton ou encore Korkmaz, le secteur intérieur semble encore en travaux.





Points forts : Joel Embiid, tout simplement

Si les blessures le laissent enfin tranquille, Joel Embiid est une force inarrêtable qui assurerait une place en Playoffs à toutes les équipes NBA. L’an dernier, le Franco-Américano-Camerounais l’a encore prouvé avec des statistiques folles : 30,6 points, 11,7 rebonds 4,2 passes, 1,1 interceptions et 1,5 contres de moyenne, à 50% au tir dont 37% à 3 points (bien plus que James Harden au passage). Surtout, il a disputé 68 matchs en saison régulière, son plus haut total en carrière. Malheureusement, une blessure au pouce l’aura gêné et l’aura forcé à manquer 2 rencontres puis à disputer les suivantes malgré la douleur.

Si sa fragilité physique reste toujours une source d’inquiétude, Joel Embiid n’a jamais semblé aussi déterminé à remporter sa première bague en NBA. Indéfendable au poste, le pivot sort de deux saisons plutôt réussies à distance à 37% de réussite. De quoi en faire à nouveau un candidat au titre de MVP face au double tenant du titre Nikola Jokic, face à Giannis Antetokounmpo ou encore Luka Doncic. Embiid aura donc un double objectif cette année, tant sur le plan individuel que collectif.


Le joueur à suivre : Tyrese Maxey

Il n’a que 21 ans mais est déjà bourré de talent ! Tyrese Maxey a été la révélation de l’année précédente à Philadelphie et aurait pu prétendre au titre de MIP s’il n’avait pas été dans son année sophomore. Après avoir doublé son nombre de minutes et de points (de 8 à 17,5), de rebonds (1,7 à 3,2) et de passes (2 à 4,3), Maxey est devenu indiscutablement la 3ème option offensive des Sixers. S’il n’a pas forcément été au niveau sur certains matchs de Playoffs, cela peut s’excuser vu son jeune âge et sa faible expérience. La saison prochaine sera donc celle de la confirmation pour le 21ème choix de la Draft 2021.

On en a parlé lors de la section précédente, son association avec James Harden sera très intéressante à regarder. S’il peut avoir la balle en main, il semble logique que ce soit plutôt James Harden qui porte le ballon lors des offensives des Sixers. Pas de problème en soi car Tyrese Maxey est plutôt à l’aise en catch and shoot et notamment à 3 points. L’an dernier, 16,5% de ses tirs par match étaient des catch and shoot, soit 2,2 tirs par match, avec 45% de réussite en moyenne. Cela est certes minime mais montre que quand Embiid et Harden seront sur le terrain en même temps que lui, Tyrese Maxey peut donc avoir un rôle de sniper tout en prenant le jeu en main quand ses deux leaders sont sur le banc.


Pronostic en fin de saison : 3èmes à l’Est

Sur le papier, les Philadelphia Sixers se sont renforcés par rapport à l’an dernier et peuvent donc prétendre à une place sur le podium en fin de saison. Si certains membres de la rédaction voient les Sixers en tête de la Conférence Est, d’autres pensent qu’ils resteront bloqués à la 4ème ou 5ème place. Bref, une équipe qui intrigue et qui divise et on aura hâte de voir à qui elle donnera raison en fin de saison.

Journaliste/rédacteur depuis septembre 2015 - Ma définition du bonheur ? Une galette-saucisse au Roazhon Park ou un café devant un Lakers/Celtics au petit matin. Fidèle membre de la team insomniaque de la rédac, j’ai le pouvoir de rester éveillé jusqu’à l’aube pour faire vivre aux lecteurs ma passion du sport. Ainsi, j’écris principalement sur la NBA, le biathlon, le cyclisme ou encore la F1. Comptez dans mes exploits sportifs le fait d’avoir fait gagner le Tour de France 2018 à Tony Gallopin sur Pro Cycling Manager, ou encore d’avoir mené l’équipe nationale de Bretagne en finale de Coupe du monde sur Football Manager.

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