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NBA Time #2 : Pas de rookie wall

Alors que l’on approche tranquillement d’un tournant de la saison NBA, avec la Trade dead-line (1) fixée à ce soir et le All-Star break (2) de la fin de semaine prochaine, il est l’heure de faire un point sur une cuvée de rookies (3) qui peut viser très haut dans les années qui arrivent.
Tout d’abord, celui qui faisait office de favori pour le titre de débutant de l’année (ROY) (4) , l’Australien de Philadelphie Ben Simmons. Drafté en première position en 2016, il s’est blessé quelques semaines plus tard et a essuyé une saison blanche. Fort de cette année à apprendre et observer, il est revenu sûr de sa force et libéré du poids des attentes que sa sélection de numéro 1 pouvait peser sur ses épaules. Replacé à la mène par son coach Brett Brown, l’ailier réalise une première moitié de saison d’exception. A l’image d’un LeBron James, il enchaîne les prestations de haut vol et les triples-doubles (5) , au nombre de 5, avec une facilité déconcertante. Pressenti un temps pour être récompensé d’une sélection au All-Star Game, il se contentera du Rising Stars Challenge (6) . Mais il l’affirme haut et fort, il est le meilleur rookie de la saison et ses stats semblent le confirmer : 16.7 points/match, 7.8 rebonds et 7.2 passes.
Ensuite, celui que personne ne prévoyait aussi fort, aussi vite, Donovan Mitchell d’Utah. Coéquipier du Français Rudy Gobert, il casse la baraque depuis le début de saison. Pour lui, clairement, pas de « rookie wall », ce mur symbolique sur lequel semble se heurter la grande majorité des débutants entre décembre et février, à cause de la répétition et de l’enchaînement des rencontres sur un rythme éprouvant. Auteur de deux performances à plus de 40 points inscrits dans un match, il impressionne par sa force physique et sa détente. Arrière de petite taille (1.90m), il peut rivaliser avec l’Australien pour la course au titre s’il continue de porter sa formation jusqu’en play-off. Durant les deux mois d’absence du pivot français et après le départ de Gordon Hayward, il a pris sa formation sur ses épaules. Ses stats : 19.3 points/match, 3.3 rebonds et 3.5 passes.
Le troisième larron de la bande n’est autre que le Celtic, Jayson Tatum. Numéro trois de la dernière Draft, mais récupéré par Boston avec son « first pick » (7) , il est très clairement le rookie le plus à la hauteur de sa sélection en juin dernier. Markelle Fultz, absent depuis le début de saison, et Lonzo Ball, alternant entre classe et maladresse, les deux meneurs choisis par Philadelphie et les Lakers ne sont pas encore au niveau de l’ailier sorti de Duke. Incroyable de précision en début d’exercice, possédant même les meilleurs pourcentages au shoot longue distance pendant les deux premiers mois, il a profité de la terrible blessure de celui qui devait être le titulaire du poste Gordon Hayward, le All-Star arrivé d’Utah. Il suit le chemin tracé par Jaylen Brown, arrivé dans les mêmes conditions dans le Massachusetts un an plus tôt. Il a des stats moins flamboyantes que les deux favoris pour le titre de meilleur rookie, mais il possède pour lui d’être très intéressant des deux côtés du terrain et d’apporter son écot à une équipe qui truste la place de leader de la conférence Est et qui se place comme un légitime prétendant au titre de champion NBA. Ses stats : 13.7 points/match, 5.3 rebonds, 1.4 passes.
Une mention pour le « steal » de cette classe de Draft, le Laker Kyle Kuzma. Choisi en 27ème position et échangé dans la foulée par Brooklyn pour récupérer D’Angelo Russell, numéro 2 de la Draft de 2015. Lâché dans une équipe à la dérive mais en reconstruction, qui a décidé de miser sur les jeunes et sur la prochaine intersaison pour retrouver les sommets de la hiérarchie, il a réalisé quelques cartons durant les 10 premières semaines, mais semble être dans ce fameux mur qui l’empêche de maintenir le niveau qui était le sien. Ses stats sont tout de même éloquentes : 15.7 points/match, 5.7 rebonds, 1.8 passes.
La décision se fera maintenant après le break, mais nul doute que l’on n’a pas fini d’entendre parler d’eux. Tout comme les Dennis Smith Jr. (Dallas), Josh Jackson (Phoenix), Lauri Markkanen (Chicago), De’Aaron Fox (Sacramento) ou encore le frenchie Franck Ntilikina (New-York).
(1) Date limite des transferts
(2) jours de repos pour les festivités du All-Star Week-end
(5) joueur réalisant dix unités dans trois catégories statistiques (ex: 10 points, 10 rebonds, 10 passes)
(6) rencontre opposant les premières et deuxièmes années lors du All-Star Week-end