Histoire
Olivier Magne, flanker Bleu Blanc Rouge

Né le 11 avril 1973, Olivier Magne débute le rugby à XV dès son enfance. Passionné de ski, il délaisse le sport collectif durant quelques années. Alors âgé de 12 ans, il retrouve les prés et navigue de sports-études rugby en sports-études de Murat, à Ussel, en passant par le Mont-Blanc.
C’est en Corrèze qu’il se fait véritablement repérer. Il intègre l’équipe de France scolaire pour affronter l’Ecosse. Il met un premier pied dans le top niveau. Il met le deuxième en rejoignant l’US Dax en 1992, après deux saisons au Stade Aurillacois, pour parfaire sa formation. Il devient champion du monde avec l’équipe de France junior la même année, puis champion de France junior Reichel et vainqueur des Jeux Méditerranéens l’année suivante.
Membre à part entière de l’équipe fanion, il participe au bon parcours des Landais lors des phases finales du championnat de France en 1994 et en 1996. Dax se fait sortir à deux reprises par l’ogre de l’époque qu’est le Stade Toulousain. Il honore sa première cape internationale le 15 février 1997, à l’occasion du Tournoi des V Nations, face au Pays de Galles et remporte le Grand Chelem. Il participe même à la Coupe du monde de rugby à 7 et décide de changer d’environnement, direction le CA Brive-Corrèze, champion d’Europe en titre. En lice pour un doublé historique, les Brivistes s’inclinent en finale face aux Anglais de Bath, sur la plus petite des marges, 19-18, le 31 janvier 1998. Il remporte, dans la foulée, un deuxième Grand Chelem consécutif, le XV de France est alors inarrêtable en cette fin de siècle et « Charly » en devient un homme fort. Cet état de grâce tricolore les amène jusqu’en finale de la Coupe du monde 1999, après avoir réussi l’exploit d’éliminer les All-Blacks en demi-finale. Malheureusement, les Bleus ne peuvent rien, le 6 novembre, lors de la finale face à une équipe d’Australie maître de son rugby (35-12).
Il a rejoint l’AS Montferrand, désormais ASM Clermont, peu avant la Coupe du monde et il espère braver ses démons en ramenant des titres à la maison. Mais les « Jaunards » ont une malédiction qui les poursuit et ce n’est pas ce grand troisième ligne aile qui va lui permettre de la briser. En 2001, l’ASM échoue en finale du championnat de France, le 9 juin, encore une fois contre les Toulousains, devenus la bête noire de Magne (34-22). Il fait désormais parti du gratin sur l’échiquier mondial. Il décroche deux nouveaux Grands Chelems en 2002 et 2004, ce qui porte son total à quatre. Une performance qu’il est le seul à partager avec Fabien Pelous, le Toulousain. Entre temps, il atteint les demi-finales de la Coupe du monde 2003, éliminé par l’Angleterre, le futur champion. Il perd une nouvelle finale, celle du Challenge Européen (la deuxième Coupe d’Europe) en 2004, d’un petit point contre les Harlequins (27-26), le 22 mai et s’offre un dernier défi. En effet, il franchit la Manche et découvre un championnat étranger avec le club anglais des London Irish. Il y passe deux saisons, le temps de perdre une fois de plus la finale du Challenge Européen dès la première, le 21 mai 2006, face à une autre équipe anglaise, Gloucester (34-31). Il échoue également aux portes de la finale du championnat, une semaine plus tôt. Il dispute et remporte en 2006 son dernier Tournoi des VI Nations et fait son retour dans l’Hexagone, à Brive à l’été 2007.
Il ne dispute finalement aucune rencontre, car blessé au pied, et annonce officiellement sa retraite sportive en novembre. Il prend les rênes de coach, suite au licenciement de l’entraîneur en place. Mais il ne prolonge pas son bail. Il devient, le temps de quelques mois, le sélectionneur de la Grèce de novembre 2009 à juin 2010, puis se rapproche une première fois de l’encadrement du XV de France, avec l’équipe réserve. La saison 2012-2013, il est au RC Massy et en 2014, il réintègre le staff français en s’occupant des avants de l’équipe des moins de 20 ans. En 2014, Il s’offre le Grand Chelem dans le Tournoi des VI Nations de la catégorie. Aujourd’hui, tourné vers les médias, il est régulièrement consultant pour la télévision et la radio. Du haut de ses 90 sélections en Bleus, ses quatorze essais inscrits, ses neuf « Tounois » disputés pour 5 remportés et ses treize rencontres de Coupe du monde, dont une finale et une demi-finale, il pourrait avoir quelque chose de bien plus grand à apporter à sa patrie, si un jour elle faisait appel à lui au sommet de la pyramide.
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