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Open d'Australie 2024

Open d’Australie 2024 : Adrian Mannarino en 8e de finale après un nouveau marathon

Etienne Goursaud

Publié le

Open d'Australie 2024 : Adrian Mannarino en 8e de finale après un nouveau marathon
Photo Icon Sport

OPEN D’AUSTRALIE 2024 – Adrian Mannarino remporte un troisième match en cinq sets consécutif, contre Ben Shelton (7-6, 1-6, 6-7, 6-3, 6-4). C’est le premier français à rallier les 8e de finale dans le tournoi. A 35 ans, il confirme qu’il est éternel.

De quel bois est-il fait ? Les sets qui s’enchaînent, quinze en trois matchs désormais, n’ont aucune prise sur Adrian Mannarino. Le Français est le premier tricolore à se qualifier en 8e de finale de l’Open d’Australie. Et pourtant, il n’avait pas un peintre en face, en la personne de Ben Shelton, jeune américain, révélation du tournoi l’an passé. Mais qui prend la porte, absolument dégouté par le tennis d’acier du Français. Qui n’a jamais tremblé dans cette partie, pourtant un temps bien mal embarquée.

Le bras de Mannarino a tremblé au moment de conclure

Il est vrai que dans le troisième set, on ne donnait pas cher de la peau de Manna. Après une première manche parfaitement négociée au tie-break (7-6), il a connu un net trou d’air, pour encaisser un sévère 1-6 dans la deuxième manche. Le 3e set n’était pas mieux embarqué, mené rapidement et faisant même face à des balles de double break. Et s’il parvient à recoller, le tie-break lui aura été cette fois-ci fatal (6-7). Mené deux sets à un, avec deux premiers matchs gagnés en cinq manches, on ne donnait pas cher de la peau du Français, face à la jeunesse américaine.

Mais connait-il vraiment la fatigue ? Adrian Mannarino se rue au combat et met dans les cordes d’entrée son adversaire. Un break puis le gain de la 4e manche. Cela ne pouvait pas en être autrement. Ce match devait se disputer au meilleur des cinq manches. Et dans ce domaine, le Français excelle plus que jamais. Invaincu sur ses onze dernières rencontres dans cette configuration. Un ascendant psychologique qui se transforme en démonstration, quand il prend deux fois le service de son adversaire, pour mener 5-2, service à suivre. Peut-être rattrapé par l’enjeu, le Français cèdera un service. Mais pas deux. Pas de syndrome Diane Parry pour le joueur de 35 ans, qui est plus jeune que jamais sur le court. Le « divin chauve » du tennis français s’offre un 8e de finale avec un combat de presque cinq heures 7-6, 1-6, 6-7, 6-3, 6-4.



Djokovic en 8e de finale

Mais est-ce si grave que cela pour lui ? Son tournoi est réussi, il a procuré encore une fois des émotions, affirmé son style de jeu qui n’est peut-être pas le plus beau du monde. Mais au fond, on s’en fiche. Il jouera Novak Djokovic, bourreau des Français en Grand Chelem. Il n’a sans doute que 1 % de chance de victoire, après ses trois marathons. Mais on s’en fiche aussi. Sa mission est accomplie. Sûrement au-delà de ses espérances. Ce ne sera que du bonus.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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