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Pat Lambie, le droit de dire stop
Pat Lambie, demi d’ouverture sud-africain du Racing 92, blessé au genou lors de la finale de la Coupe d’Europe au printemps dernier, ne reviendra pas à la compétition à cause d’un trop grand nombre de commotions subies.
Si la décision peut sembler brutale à seulement 28 ans, elle est à mettre au crédit de Pat Lambie et des médecins qui l’ont ausculté et conseillé. Dans un moment charnière pour le rugby avec la question de la sécurité des joueurs, le droit de pouvoir dire stop est fondamental et doit être l’une des solutions pour éviter que des drames ne se reproduisent. Le droit de dire stop, qu’on pourrait élargir au droit de dire non quand un joueur ne se sent apte à jouer un match, une nécessité.
Pat Lambie avait subi de nombreuses commotions cérébrales ces dernières années, dont une spectaculaire en 2016 face à l’Irlandais CJ Stander qui avait laissé des traces. Dans ce dossier, et notamment selon Le Parisien, les dirigeants et le staff du Racing n’ont pas mis la pression à l’ouvreur pour qu’il retourne jouer, étant sous contrat avec le club francilien. Une bonne chose dans ce rugby business où bien souvent, l’intérêt financier passe avant la santé de ses joueurs.
Alors qu’il était proche d’un retour, Pat Lambie souffrait encore de céphalées à chaque fois qu’il faisait un effort violent. La raison l’a donc emportée et c’est une bonne chose quand on sait qu’à son arrivée à Paris, il avait confié au Parisien : « Aucun médecin ne peut dire ce qu’il va m’arriver à soixante ou soixante-dix ans après une deuxième commotion. C’est une blessure particulière. On ne comprend pas trop ce qu’il se passe à l’intérieur du cerveau. On sait simplement que quand il est touché, rien ne fonctionne. »