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Betclic Élite 2021-2022

Preview Betclic Élite : L’ASVEL en quête du three-peat

Maxime Cazenave

Publié le

Preview Betclic Élite - L’ASVEL en quête du three-peat
Photo Icon Sport / Visuel Dicodusport

BETCLIC ÉLITE 2021-2022 – Devenue la force numéro une du basket français depuis quelques années, l’ASVEL est en train d’asseoir sa domination sur le basket français. Auteur du doublé coupe-championnat la saison passée, l’équipe de Tony Parker a pourtant subi des grosses pertes cet été. Cependant, l’équipe lyonnaise installée en Euroleague, reste favorite à sa propre succession.

Tout simplement trop forte. C’est le sentiment qui a été partagé par toute la Betclic Élite lors des derniers playoffs. Si l’ASVEL avait échoué à prendre la première place de la saison régulière, terminant 2ème derrière Dijon, c’est simplement parce que le calendrier resserré cumulé à l’Euroleague a donné une cadence absolument infernale aux hommes de TJ Parker. Malgré tout, ils ont débarqué en playoffs de façon conquérante pour aller au bout sans trembler, et malgré les pertes de plusieurs cadres partis en sélection (Thomas Heurtel, Moustapha Fall…). Avec un effectif d’une profondeur abyssale composé d’une ribambelle d’internationaux, l’ASVEL était au-dessus.

TJ Parker a su répondre aux attentes

Mais en dehors des joueurs, la grosse saison de l’ASVEL est aussi due en partie à TJ Parker. Pour sa première saison complète en tant que coach principal après quelques intérims et sept années en tant qu’adjoint (de JD Jackson puis Zvevdan Mitrovic), le petit frère de Tony a montré qu’il était en capacité de diriger cette équipe. Si l’accumulation d’individualités hors-norme que lui offrent son effectif lui ont permis de pratiquer un turn-over constant et gargantuesque en championnat, la très bonne campagne en Euroleague des siens l’a définitivement légitimé aux yeux de tous les observateurs.

Avec 13 victoires et une 14e place, l’ASVEL n’a pas à rougir de son parcours. Si la saison prochaine, il sera encore compliqué d’atteindre les playoffs, l’équipe lyonnaise a de l’ambition, et compte sur TJ Parker pour faire avancer le projet. Les moyens sont là, et cet été l’a encore prouvé. Mais attention, avec l’ascension de l’AS Monaco en parallèle, la concurrence dans l’hexagone sera encore plus relevée.



Une ligne arrière qui souffre des départs de Heurtel et Cole

Malgré tout, les frères Parker se sont employés pour composer un effectif qui apparaît de nouveau brillant, même si les pertes de Thomas Heurtel, Guerschon Yabusele ou Moustapha Fall sont très dures à remplacer. Au poste de meneur, l’équipe dispose toujours d’une profondeur solide grâce aux présences d’Antoine Diot, et du prospect NBA Matthew Strazel. Cependant, il a fallu combler le vide laissé par Thomas Heurtel. Au-dessus du lot l’an dernier, l’international parti au Real Madrid a été remplacé par Chris Jones. A 28 ans, le meneur américain sort de deux saisons très solides en Turquie (Bursaspor) et en Israël (Tel-Aviv), mais le delta avec Heurtel semble énorme. Surtout que dans le même temps, l’ancien double champion NBA Norris Cole est également reparti aux États-Unis.



Une perte de qualité qui est compensée par le renfort du poste d’arrière. S’il ratera le début de la saison, Paul Lacombe est toujours là pour apporter son scoring en sortie de banc tandis que le jeune Kymany Houinsou devrait bénéficier progressivement de minutes supplémentaires. Pour les accompagner, c’est un autre Français qui fait lui son retour dans l’hexagone après plusieurs années NBA : Élie Okobo. Malgré 108 rencontres disputées avec les Phoenix Suns, le combo-guard n’a pas réussi à se trouver un nouveau point de chute dans la grande ligue. Il va tenter de se relancer dans un championnat qu’il avait dominé avant de traverser l’Atlantique en 2018 avec Pau-Orthez.

David Lighty for life

Pour garder l’aile, l’ASVEL a en revanche su garder ses trois hommes de la saison précédente : David Lighty, William Howard et Charles Kahudi. Si pour les deux derniers cela ne faisait aucun doute, garder le premier fut moins évident. Annoncé partant au début de l’été, l’Américain a finalement décidé de resigner dans le Rhône pour cinq années supplémentaires. Le joueur manquera les premières rencontres de la saison pour des raisons personnelles ayant entraîné son retour aux États-Unis il y a quelques heures. A noter également que chez les Espoirs, Elwin Ndjock sort d’une saison aboutie avec un titre de MVP du Trophée du Futur, et il devrait pouvoir prétendre à quelques minutes lors de certaines occasions.

Un secteur intérieur totalement reconstruit

À l’intérieur par contre, c’est un véritable chantier qui a été effectué. Il faut dire qu’il ne reste absolument personne du roster précédent. Pour compenser les nombreuses pertes, l’ASVEL a décidé de miser sur des profils polyvalents. En effet, sur les cinq nouveaux, seul Youssoupha Fall peut être considéré comme un réel pivot. A ses côtés, c’est une armada intéressante qui sera déployée. En premier lieu, impossible de ne pas commencer par Victor Wembanyama. Le prodige de 17 ans débarque de Nanterre avec l’objectif de faire de l’Europe son playground. Il devrait avoir des responsabilités limitées au début puisqu’il sera en concurrence avec un ancien champion NBA, Kostas Antetokounmpo. Le frère de Giannis va tenter de relancer une carrière stagnante aux États-Unis. S’il n’est pas réputé pour sa technique, ses qualités athlétiques hors-normes devraient faire des malheurs.

Pour accompagner ces deux jeunes joueurs, l’ASVEL est allée récupérer trois solides américains, Raymar Morgan, Dylan Osetkowski et James Gist. Poste 4 expérimenté (33 ans), le premier a dominé dans tous les championnats européens où il s’est retrouvé. La saison dernière, il a eu une énorme production dans le championnat turc (15,2 pts), et a été déterminant dans l’excellent parcours du Pinar Karsiyaka en Ligue des Champions. Cependant, il ratera le début de saison pour blessure. Polyvalent mais plus à l’aise en tant que pivot, Dylan Osetkowski est lui arrivé en Europe il y a seulement deux ans, mais a déjà fait étalage de ses qualités en Allemagne. Enfin, James Gist apportera son expérience énorme acquise notamment au Panathinaïkos (sept saisons), et plus récemment au Bayern Munich.

Le roster complet 

Meneurs : Chris Jones (Tel-Aviv, ISR), Antoine Diot, Matthew Strazel

Arrières : Elie Okobo (Suns, NBA), Paul Lacombe, Kymany Houinsou

Ailiers : David Lighty, William Howard, Charles Kahudi, Elwin Ndjock

Ailiers Forts : Raymar Morgan (Pinar Karsiyaka, TUR), , Victor Wembanyama (Nanterre), James Gist (Bayern, ALL)

Pivots : Dylan Osetkowski (Ulm, ALL), Youssoupha Fall (Vitoria, ESP), Kostas Antetokounmpo (Lakers, NBA)

Le 5 majeur probable 

Chris Jones – Elie Okobo – David Lighty – Raymar Morgan – Dylan Osetkowski4

Preview Betclic Élite - 5 majeur probable de l'ASVEL

Preview Betclic Élite – 5 majeur probable de l’ASVEL

Pronostic : 2ème

Si l’effectif a connu de nombreux bouleversements, la base construite par l’ASVEL reste suffisamment solide pour en faire le grand favori. Cependant, le changement de dimension de l’AS Monaco fait de cette dernière un concurrent plus que crédible au club des frères Parker. Est-ce que cela sera suffisant pour faire la passe de trois titres ? La question est lancée.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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