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Quentin Halys : « Le niveau est plus ou moins identique en ATP et Challenger »

Tom Compayrot

Publié le

Photo Icon Sport

ATP Challenger 2022 – Actuellement 84ème joueur mondial, Quentin Halys est le n°9 français au classement ATP. Il est enfin entré dans le Top 100 cette saison après en être resté aux portes pendant des années. Inscrit au Challenger d’Orléans cette semaine, il s’est confié à Dicodusport sur sa saison, sa transition du circuit Challenger à l’ATP, et les difficultés qu’il a pu connaître.

Salut Quentin, ta présence à Orléans signe ton retour en Challenger après plusieurs mois. C’est pour reprendre confiance ?

Salut ! Pas vraiment, j’avais déjà prévu de venir ici. En termes de points c’est un tournoi intéressant, même si c’est un peu moins fort qu’un Grand Prix. Et puis c’est pas très loin de la maison, donc quand on a regardé la programmation, c’était quasiment impensable de ne pas venir.

Est-ce que ça te booste de jouer devant un public français ?

Oui, dans les Challengers français l’ambiance est assez cool, c’est sympa. Après, au-delà de ça, ce sont des conditions que j’aime bien. Je suis dans les joueurs les mieux classés, et je suis suffisamment en confiance cette année pour pouvoir espérer aller loin dans le tournoi.

Quand tu parles des conditions qui te plaisent, c’est le jeu en indoor ?

Oui, ce sont des conditions indoor avec des courts assez rapides, c’est là où j’ai bien joué en début d’année. Ce sont les conditions qui conviennent le mieux à mon jeu.



Le fait de revenir en France, après avoir fait la tournée américaine, ça te permet de retrouver tes repères ?

C’est sûr que quand il y a un tournoi aussi proche de la maison, on aime bien le jouer. J’étais à Metz la semaine dernière. Jouer en France c’est un avantage pour un peu moins voyager et moins perdre d’énergie sur certaines semaines. En plus ma famille est à Paris, donc c’est cool. Si jamais j’ai besoin de rentrer dans la semaine parce que mon tournoi est terminé, au moins je suis à côté de la maison.



Pour parler de ta saison, c’est un soulagement pour toi d’être entré dans le Top 100 après être passé proche il y a quelques années ? C’était un objectif ?

C’était cool, mais c’était pas vraiment un soulagement. C’est surtout cool de voir que mon niveau s’était clairement amélioré. J’ai passé le Top 100, après je suis passé 80 et 70, j’ai gagné beaucoup de matchs.

En 2022, tu as eu des excellentes stats en Challenger (34 victoires pour 9 défaites), et moins bonnes au niveau ATP (8 victoires pour 11 défaites). Est-ce que tu as senti une différence de niveau entre les deux circuits ?

Non, il n’y a pas vraiment d’écart de niveau. C’est surtout que je suis arrivé en ATP beaucoup plus fatigué, j’étais pas dans les mêmes états. Le niveau est plus ou moins identique, ce qui change c’est que les joueurs sont plus rigoureux, c’est plus dur de gagner des matchs. Là-bas, il n’y a pas vraiment de match facile. Les joueurs sont mieux suivis, ils sont avec un entraîneur, parfois avec un kiné, un préparateur physique. En Challenger, on a des joueurs qui ont plus tendance à lâcher, qui sont un peu moins professionnels. Ils sont en manque de moyens. Ça ne veut pas dire qu’ils font les choses mal, mais c’est forcément plus dur quand on est moins entouré, seul ou avec une petite équipe.

Tu n’as pas l’impression que les joueurs de Challenger ont plus la hargne, parce qu’ils jouent leur saison financièrement parlant ?

Oui c’est sûr, mais après sur le circuit ATP aussi les joueurs ne lâchent pas les matchs facilement. Dans l’ensemble, c’est aussi dur l’un que l’autre.

Tu as eu des pépins physiques cette année, avec deux abandons en qualifications (Stuttgart et Montréal) ?

Oui, ça allait un peu moins bien. J’ai beaucoup joué, sans beaucoup me reposer. Ce ne sont pas des pépins très graves, c’est juste que j’ai beaucoup joué, beaucoup enchaîné. À un moment donné, le corps a un peu lâché, mais rien de méchant. Il faudra surveiller ça l’année prochaine. Maintenant, l’idée c’est de finir la saison sans pépin physique. Là, je suis en pleine forme. La saison n’est pas encore finie, il y a encore de beaux tournois.

Maintenant qu’il te reste à peu près deux mois dans la saison, quel est ton programme ? Quels tournois vas-tu jouer ?

Là, je vais essayer de rentrer sur les Grands Prix jusqu’à Bercy. Il y aura Florence, Stockholm, Bâle… Les ATP 250, les qualifications des ATP 500, puis Bercy [Masters 1000] va arriver en fin de saison. Mais d’abord, j’ai le Challenger de Mouilleron-le-Captif la semaine prochaine, à voir si j’y vais ou pas. Ça dépendra de comment se passe la semaine à Orléans, si je me sens bien ou pas, on fera un point en fin de semaine. Je veux être le plus prêt possible physiquement pour essayer de faire des bons résultats.

Pour finir, étant donné qu’on arrive en fin de saison, quels sont tes objectifs, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?

D’aller le plus loin possible à Orléans, puis essayer de finir la saison le mieux classé possible, gagner le maximum de matchs. Le tableau principal de l’Open d’Australie est déjà validé, donc c’est une bonne chose.

Journaliste/rédacteur depuis mars 2017 - Amoureux de la petite balle jaune et du gros ballon orange qui traîne sa carcasse sur Dicodusport depuis 2017. Rafael Nadal et LeBron James sont les meilleurs joueurs de l'histoire.

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