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Roland-Garros 2023

Roland-Garros 2023 : Novak Djokovic seul sur le toit du tennis mondial

Sophie Clapier

Publié le

Roland-Garros 2023 Djokovic seul sur le toit du tennis mondial (1)
Photo Icon Sport

ROLAND-GARROS 2023 – Novak Djokovic : nom masculin signifiant sommet mondial du tennis. Poussé à bout par Casper Ruud dans le premier set, le Serbe a parfaitement géré ses émotions afin de soulever pour la troisième fois la Coupe des Mousquetaires (7-6 (1), 6-3, 7-5). Mais par-dessus tout et tout le monde, Nole devient le joueur le plus titré en Grand Chelem avec 23 victoires. Il trône désormais seul au sommet de la discipline. Historique !

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y avait de l’enjeu avant cette finale hommes de Roland-Garros. Casper Ruud, finaliste malheureux l’an dernier contre Rafael Nadal, se présentait pour essayer de remporter un 11ème sacre en carrière, le premier en Grand Chelem. Mais le favori à plus d’un titre, 22 précisément, c’était bien son adversaire, Novak Djokovic. Ce dernier s’était toujours imposé en quatre rencontres face au Norvégien sans jamais concéder un set. Et pour sa 7ème finale aux Internationaux de France, le Serbe pouvait écrire l’histoire en devenant le joueur le plus titré en Grand Chelem avec un 23ème couronnement.

Djokovic referme la brèche

Engagé dès le premier point, Casper Ruud remportait blanc son jeu d’entrée. En revanche, la tension était palpable pour Djokovic. Après avoir concédé deux balles de break, autoritairement balayées certes, le n°3 mondial multipliait les fautes directes. Finalement, après plus de 11 minutes de jeu sur son service, le Serbe cédait une nouvelle fois. La troisième fut la bonne pour Ruud qui, sur une offrande de Nole, créait déjà une petite sensation sur le Philippe Chatrier.

Le Norvégien poursuivait sur sa lancée (3-0) avant que Djokovic ne parvienne à entrer dans son match sur un jeu blanc (3-1). Le mano a mano se poursuivait, jusqu’à ce que Novak se procure une balle de break à 4-2 en faveur de Ruud. Au terme d’un échange de haut vol entre les deux protagonistes, le Serbe reprenait son jeu de retard avant de recoller difficilement à 4-4. En délicatesse sur son premier service, le Norvégien permettait à son adversaire d’entrer davantage dans le court, le rendant plus agressif. Mais la puissance et le toucher de Ruud lors des échanges allaient encore faire plier Djokovic qui s’agaçait au moment de servir pour rester dans le set (6-5 Ruud).



Djokovic poussait le premier acte jusqu’à son paroxysme et prenait rapidement l’avantage dans ce tie-break (3-0). Solide sur son service, il déroulait ensuite sur celui de Ruud pour s’adjuger cette bataille 7-6 (7/1) après 1h20 de jeu. Coup dur pour le Norvégien qui avait mené 4-1, parfois dominé… et qui allait rapidement sombrer.

Ruud pas loin du K.O

En confiance, Djokovic ne tremblait plus. Faisant course en tête dans le second set, il s’offrait d’emblée les munitions pour breaker Ruud, et concrétisait (2-0). Il s’échappait encore un peu plus avant que le Norvégien ne stoppe l’hémorragie (3-1). Mais la porte s’était bel et bien refermée pour le Scandinave qui n’arrivait plus à sortir la tête de l’eau malgré quelques fulgurances. S’il ne cédait plus sa mise en jeu -malgré plusieurs balles de break concédées- il n’arrivait pas non plus à récupérer celle de Djokovic. Sereinement, sur un nouveau jeu blanc, ce dernier achevait la seconde manche -et son adversaire- 6-3.



Libéré, Djokovic se rapprochait davantage de sa mission. Celle de Ruud en revanche se compliquait davantage. Faire mieux qu’au premier set lors duquel il avait excellé relevait de l’impossible. Combatif, le Norvégien résistait tant bien que mal pour prendre la tête du troisième acte. Nole obtenait l’occasion de breaker à 1-1, mais envoyait cette possibilité dans le filet. Ruud pouvait souffler, il n’avait pas totalement disparu de cette finale… pour le moment. Car ni une ni deux, Djokovic recollait au score (2-2). Là où le Norvégien mettait plusieurs minutes à remporter son service, le Serbe le faisait en quelques secondes, rituel d’avant service mis à part évidemment.

Une journée historique à Roland

Accrocheur, Casper Ruud ne capitulait pas. Alors qu’une ola s’installait sur le court central à 4-3 en sa faveur, service à suivre Djokovic, ce dernier manquait sa volée, 0-15. Le revers suivant du Serbe terminait lui dans le filet, 0-30. À une bande du filet près d’être mené 0-40, Djokovic enchaînait avec trois points consécutifs avant de se prendre un avertissement. Trop de rebonds tue le rebond, et le temps… De quoi lui faire serrer les dents, mais pas déboulonner puisqu’il revenait à hauteur (4-4).

Un peu plus près des étoiles, Djokovic s’offrait trois balles de break à 5-5 sur magnifique coup droit croisé qui laissait sur place Ruud. Il n’aura pas besoin des trois, une seule suffira afin de servir pour le set, pour le match, pour l’histoire.  Menant 40-0, son bras frémissait sur la première balle de match, un coup droit qui prenait le couloir. Sur le point suivant, c’est celui du Norvégien qui fuyait le court. Djokovic pouvait s’écrouler. C’est une troisième victoire pour lui Porte d’Auteuil. Il est également assuré de redevenir n°1 mondial. Mais par-dessus tout et tout le monde, il devient le joueur le plus titré de l’histoire en Grand Chelem avec 23 victoires. Auparavant à égalité avec Rafael Nadal, il trône désormais seul sur la discipline. Une journée historique à Roland !

Journaliste/rédactrice depuis janvier 2016 - Passionnée de sport depuis toujours, j’en ai pratiqué quelques-uns. Judo, football, handball ou encore tennis, je n’ai jamais pu me mettre d’accord sur un en particulier. Mais ça, c’était avant de découvrir le basket, devenu mon sport de prédilection. Les actions NBA, le All-Star Week-end, la fureur des Game 7 pendant les playoffs ou mieux, lors des Finals, this is why we play. Team Spurs T.P, je m’accroche encore à Gregg Popovich (don’t leave !). Team chef Curry, je souhaite qu’il finisse aux Warriors (staaaay !). Non, il n’y a pas qu’eux, des petits nouveaux -et des petites nouvelles évidemment- arrivent chaque jour dans toutes les disciplines et créent de nouveaux exploits. Alors pour les grands événements et compétitions internationales, vive les pulsations 240/minutes et le défibrillateur pas loin, et allez les Bleu(e)s ! C’est sûr, j’aurai plus vu ma vie sur un terrain de sport, mais à défaut d’en faire en haut niveau, je le partage avec vous.

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