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Romain Le Biavant – Biathlon Live : « Rendre accessible et faire découvrir ce sport au plus grand nombre »

Idriss Ahamada

Publié le

Romain Le Biavant - Biathlon Live : "Rendre accessible et faire découvrir ce sport au plus grand nombre"
Visuel Dicodusport - Photo AFP

Nouveauté chez Dicoduport, une rubrique qui part à la découverte de médias sportifs indépendants, souvent spécialisés, et tous avec leur propre identité. Aujourd’hui, pour la première, nous avons rencontré Romain Le Biavant, fondateur de Biathlon Live.

Présentez-vous et votre média en quelques mots.

Je m’appelle Romain Le Biavant, j’ai 25 ans, je suis Breton et passionné de biathlon depuis une bonne dizaine d’années. J’ai commencé à partager ma passion pour le biathlon il y a plus de 4 ans à présent en créant une communauté de fans sur Facebook autour de Martin Fourcade (le groupe Martin Fourcade Live). Puis, j’ai eu envie de mettre en lumière l’ensemble de la discipline. C’est pourquoi j’ai décidé de créer, avec un ami, une plateforme dédiée à ce sport : Biathlon Live, le premier site français 100% biathlon.

Avec une équipe de passionnés, on aborde tous les sujets qui circulent sur la planète biathlon, hiver comme été, sous différents formats. On peut également retrouver sur notre site les calendriers, les classements, les palmarès, des informations sur les biathlètes. On a vraiment voulu faire un site complet qui répond à toutes les attentes que peut avoir un fan de biathlon. Je prends vraiment un réel plaisir à faire ça, et les retours sont positifs, c’est cool !

Depuis quand le site web existe ?

Nous avons lancé notre site web le lendemain de la première édition du Martin Fourcade Nordic Festival (le 2 septembre 2019). Ce n’est donc que le deuxième hiver que nous couvrons. Nous sommes encore très jeunes sur le circuit !

Quel est votre trafic aujourd’hui ?

Je ne vais pas vous surprendre en vous disant que le trafic est plus dense durant la période hivernale. Mais s’il faut comparer avec la saison précédente, le site est en plein boom. Il y a quatre à cinq fois plus de trafic chaque mois et nous battons de semaine en semaine nos records journaliers. Après un premier hiver « d’apprentissage » pour nous, on sent que le site prend peu à peu et gagne énormément en visibilité et en intérêt auprès de nos lecteurs, mais aussi des biathlètes qui répondent avec plaisir à nos sollicitations comme Sturla Holm Laegreid dernièrement. Nous sommes déjà à plus de 800 000 pages vues depuis le début de cette saison (28 novembre). On espère que ça va continuer dans ce sens.

Et votre communauté sur les réseaux sociaux ?

Entre Facebook, Twitter, Instagram et YouTube, nous comptons environ 35 000 followers. Si Facebook et Twitter sont plus destinés au partage de nos articles, Instagram et YouTube ont un autre rôle. Sur YouTube, nous avons par exemple lancé nos podcasts (disponibles aussi sur les plateformes de streaming : Spotify, Deezer, Apple Podcast,). Et sur Instagram, on traite de l’actualité du biathlon, mais en images et en direct lorsqu’un membre de l’équipe a l’opportunité de se rendre sur les épreuves. On propose aussi des animations (sondages, quiz, jeux), pour faire participer notre communauté. Au-delà du site et de l’actualité du biathlon, on essaie de proposer un contenu varié et adapté à nos lecteurs et followers.

Qu’est-ce qui vous a motivé à créer ce site ?

Comme dit précédemment, j’avais vraiment envie de mettre en lumière l’ensemble de la discipline. Il y a différents sites web dédiés au nordique, mais aucun ne concernait uniquement le biathlon, du moins en France. Je pense que cette discipline tellement passionnante en méritait au moins un. Et après un an et demi d’existence, je ne regrette absolument pas de m’être lancé dans cette fabuleuse aventure.

Vous traitez l’actualité d’un sport dit de « niche ». Comment avez-vous fait pour réussir à toucher du public en dehors du cercle habituel de passionnés ?

Ayant commencé sur les réseaux sociaux, nous sommes très attachés à faire interagir notre communauté pour démocratiser ce sport, en proposant par exemple des quiz et sondages. Dès le début, nous avons également mis en place sur le site un onglet « Le Biathlon » qui recense l’histoire, les bases de cette discipline, les biathlètes et leur palmarès, un dictionnaire avec le vocabulaire employé dans le monde du biathlon. Cela permet de rendre accessible et faire découvrir ce sport au plus grand nombre.

Le biathlon est un sport saisonnier, qui fonctionne avant tout en hiver. Comment faites-vous pour combler le vide en été, quand la Coupe du monde est à l’arrêt ?

Évidemment la grosse période du biathlon s’étale entre décembre et mars. Mais le biathlon c’est quand même toute l’année ! Entre les shows estivaux, les préparations, les championnats nationaux, les actualités… il y a de quoi s’occuper durant l’intersaison.

Sinon durant la trêve, c’est l’occasion de faire connaître la future génération. L’an dernier nous nous sommes lancés dans le podcast (Biathlon en Live) et nous avons reçu quelques jeunes tricolores, comme Oscar Lombardot qui était présent sur les étapes d’Hochfilzen en décembre. On prend vraiment du plaisir à faire ça. À mettre en avant la génération de demain, trop peu médiatisée aujourd’hui.


Si beaucoup suivent le biathlon grâce à Martin Fourcade, c’est superbe de voir que la passion des fans français est toujours là, et va même au-delà des frontières !


Est-ce que l’arrêt de Martin Fourcade et les performances un peu moins bonnes des Tricolores ont eu un impact sur la fréquentation de votre site ?

Difficile à dire étant donné que notre site est récent. C’est sûr que quand les Français performent, le site gagne énormément en trafic. Mais de ce que je constate, les supporters français ne s’intéressent pas qu’à leurs biathlètes. Ils s’intéressent à l’ensemble de la caravane du biathlon. Exemple, dernièrement le changement de carabine de Johannes Boe a attiré énormément de lecteurs. C’est même l’article le plus lu de notre site, et ce, en même pas 24 heures. Si beaucoup suivent le biathlon grâce à Martin Fourcade, c’est super de voir que la passion des fans français est toujours là, et va même au-delà des frontières.

Les Championnats du monde approchent, qu’est-ce que cette compétition représente pour les biathlètes ?

Pour beaucoup, ça représente l’objectif de la saison. Surtout pour ceux qui ont fait une croix pour le classement général. On pense évidemment côté français à Quentin Fillon Maillet qui espérait décrocher le gros globe à la fin de cet hiver. Mais la tâche s’annonce quasiment impossible désormais donc un titre mondial individuel pourrait lui faire le plus grand bien. Ce serait d’ailleurs son premier (à titre individuel) !

Mais ces Championnats du monde, c’est aussi la dernière grande compétition internationale avant les Jeux Olympiques de Pékin qui auront lieu dans un an. Ça peut paraître encore loin, mais forcément les biathlètes y pensent déjà. Une dernière grande répétition générale avant le rêve olympique.

Quel dispositif sera mis en place sur Biathlon live pour les suivre ?

On ne change pas une formule qui fonctionne ! Nous aurions aimé être sur place pour couvrir l’événement mais c’était malheureusement trop compliqué avec le contexte actuel. On a tout de même notre photographe Kevin Voigt qui sera sur place pour capturer les plus beaux moments des Mondiaux. Sinon, on va rester sur notre lancée en couvrant au mieux l’événement à travers notre site. On proposera également un podcast debrief à la fin de chaque semaine de compétition. Ça permet de donner la parole aux fans qui peuvent nous poser des questions. Une quinzaine qui s’annonce sportive, mais avec beaucoup d’excitation !

Où vous voyez vous dans 10 ans ?

Si la neige est toujours présente, je me vois encore répondre à vos questions pour évoquer l’évolution de notre site qui continue de prendre de l’ampleur.

Le mot de la fin ?

Merci pour toutes vos questions et je souhaite à tous les passionnés de biathlon de très bons Championnats du monde. Profitez !

Idriss Ahamada

Passionné de sport depuis toujours, c’est tout naturellement qu’après avoir compris que je n’avais pas le niveau pour jouer à Manchester United, et pas la force nécessaire pour combattre à l’UFC que je me suis tourné vers le journalisme pour raconter les exploits et les histoires de ceux qui en sont capables. Le football, surtout quand il est joué en Angleterre, reste mon premier amour. Mais j’aime aussi veiller la nuit pour vous parler de KO et de victoires unanimes à l’UFC ou sur les rings de boxe. Mon côté fan de Wayne Rooney m’a également poussé à devenir polyvalent et à parler aussi de rugby (à XIII comme à XV) et occasionnellement de cyclisme. C’est donc logiquement que j’ai rejoint Dicodusport, pour pouvoir parler de l’actualité, sur tous les terrains.

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