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Rugby à XV

Rugby à XV – WXV : Les Bleues dominent les USA sans convaincre

Etienne Goursaud

Publié le

Rugby à XV - WXV Les Bleues dominent les USA sans convaincre
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WOMEN XV – Les Bleues remportent leur match contre les USA (22-14), au terme d’une prestation assez terne ce samedi soir. Les Tricolores ont été très inégales, mais ont assuré l’essentiel, avec dix bonnes minutes à l’entame du second acte. Et une inquiétante fin de match.

Une victoire pour les Bleues qui va faire du bien au moral, dans ce Women XV. De là à dire qu’elles (nous) ont rassuré ce samedi soir, il y a un gros pas qu’on hésite clairement à franchir. Car ce ne fut pas beau, loin de là. Dix bonnes minutes dans le premier acte, dix bonnes au début du second. Et sinon, pas grand-chose, face au plus faible adversaire de la compétition. Et cette impression que les Bleues ont perdu leur rugby. On s’en contentera ce soir, tout comme de cette victoire (22-14). Mais les Black Ferns se profilent à l’horizon. Et face aux championnes du monde, il faudra produire plus. Sous peine de se faire corriger, comme ce fut le cas contre le Canada (46-24).

Un premier acte laborieux des Bleues

Que ce fut laborieux ce premier acte pour les Bleues. Est-ce que la violente défaite encaissée contre le Canada a pesé dans les esprits ? Mais que de maladresses, des en-avants qui ont plombé les quelques offensives françaises. Surtout, la réalité, c’est que ce sont les Américaines qui ont globalement dominé ce premier acte. Et si les Bleues n’ont pas encaissé de points, elles ont frôlé la correctionnelle en toute fin de premier acte. Un hors-jeu dans la structuration du maul sauve la France, alors que la talonneuse Kathryn Treder avait franchi la ligne en force. Avec du recul, le tournant du match. Les Bleues ont néanmoins été sérieuses en défense, récupérant pas moins de quatre pénalités en 20 minutes, sur des ballons grattés. Qui ont été autant de « ouf » de soulagement.

Les Bleues auront bien joué au rugby pendant cinq minutes. Et si, après une première incursion d’une Pauline Bourdon-Sansus, sans doute la meilleure Bleue de ce premier acte, Assia Khalfaoui commet un en-avant. Mais sur l’action qui suit, les avants travaillent bien, les Bleues tiennent le ballon, Nassira Kondé, Lina Queyroi sont au relais. Et le ballon est écarté à l’aile pour Marine Ménager, qui marque le seul essai de ce premier acte (0-8, 32e). Le seul éclair d’une première mi-temps bien terne. Et qui aurait pu plus mal tourner, sans cet essai refusé au dernier moment aux Américaines.

Dix bonnes minutes et c’est tout dans le second acte

Qui aurait pu peser plus lourd dans la besace, surtout au vu du scénario du deuxième acte. Qui voit les Bleues se détacher rapidement. Marine Ménager à l’honneur, c’est sa sœur jumelle Romane qui permet aux Bleues, peu après la reprise, de prendre enfin de l’air dans cette rencontre. À la conclusion d’une séquence de pick and go des Tricolores (0-15, 45e). On pense alors que la machine bleue est bien lancée. Car tout ce qui ne marchait pas dans le premier acte marche dans ce début de second acte. Face à des Américaines qui, elles, ont baissé de pied. Peut-être les traces d’un gros combat contre les Anglaises, qui commence à peser. Teani Feleu, une nouvelle fois en force, inscrit le 3e essai des Tricolores (22-0, 50e).

On croit alors les Bleues lancées. Mais il n’en sera malheureusement rien. Rachel Johnson joue rapidement une pénalité et marque un essai en force. Profitant de la naïveté de la défense française (7-22, 59e). Un essai qui ne change pas le cours du match si ce n’est qu’il a cassé la dynamique des Françaises. Retombées dans leurs travers. Plus rien ne sera marqué de la partie. Ce match donne l’impression d’un service minimum ou d’une certaine impuissance collective. Voire d’un vrai tassement physique dans les dix dernières minutes. Qui encaissent même un essai après la sirène (22-14). Dans tous les cas, il n’y a guère de raisons de se réjouir.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Élevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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