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Rugby à XV

Rugby Coupe du monde U20 : Les Bleuets dominent les Néo-Zélandais et filent en finale

Etienne Goursaud

Publié le

Rugby Coupe du monde U20 Les Bleuets dominent les Néo-Zélandais et filent en finale (1)
Capture d'écran Rugby Pass

COUPE DU MONDE DE RUGBY U20 2024 – Dans un match d’anthologie, les Bleuets ont écarté les Baby Blacks en demi-finales (55-31). Les Français ont inscrit sept essais aux Néo-Zélandais et ont offert une démonstration offensive, dans une partie d’une intensité rare. Et vont défendre en finale, leur triple couronne mondiale, face aux Anglais. Dans une revanche du Tournoi des 6 Nations.

En ce 14 juillet, est-ce qu’on peut dire que la jeune garde française a été impériale ? Il manque sans doute un match pour répondre à la question, mais les Bleuets ont été très grands, en ce jour de fête nationale, pour corriger la Nouvelle-Zélande en demi-finale de la Coupe du monde U20. Un an après le sacre, déjà en Afrique du Sud, les Bleuets peuvent rééditer l’exploit de 2018-2019 et ce titre conservé. Et même conserver pour une quatrième fois leur titre, car il n’y a pas eu de compétition en 2020, 2021 et 2022.

Une domination presque totale et une équipe des Baby Blacks emportée par une équipe de France absolument magnifique. La défense de la couronne sera vendredi contre les Anglais, qui ont écarté les Irlandais dans l’autre demi-finale. Et qui apparait comme un épouvantail. Mais à chaque jour suffit sa peine. Les Français vont d’abord savourer ce match, ce combat. Et bien récupérer, car l’intensité a été absolument énorme, tout au long de la partie, au-delà des 86 points inscrits.



Quatre essais et une grosse défense des Bleus

Une orgie de rugby ! Quelle intensité et quel combat. Et si on avait fustigé le manque de réalisme des Bleuets, lors de leur match de poule perdu face à ces mêmes Néo-Zélandais, les Français, ont, cette fois-ci, fait preuve d’une efficacité presque clinique. Malgré leurs 37 % de possession et les 47 % d’occupation, ils ont marqué 34 points et quatre essais dans le premier acte. Et même dans les 32 premières minutes. Après huit minutes de jeu, les Français menaient déjà 14-0, quand Joe Quere Karaba faisait preuve de beaucoup d’opportunisme, au cœur de la défense adverse (5e). Et que, après un superbe mouvement bleu et un numéro de funambule d’Hugo Reus, Charly Gambini doublait déjà la mise (8e). Une douce folie qui efface déjà la frustration des poules.



Barnabé Massa énorme dans le premier acte, avec 14 plaquages réussis, en cassait trois chez les Néo-Zélandais. Quelque temps de jeu plus tard, Mathis Castro-Ferreira inscrit le 3e essai des Bleus (15e). Le Toulousain, décalé par une diagonale au pied lumineuse d’Hugo Reus, y allait de son doublé (31e). Une douce folie, mais avec un gros point noir. Les ballons mal captés sur les renvois adverses. Par deux fois, cela coûte des essais. Le premier, suite à un essai de pénalité, pour un maul écroulé de Geoffrey Malaterre, qui écope d’un carton jaune (10e). Un carton jaune, heureusement sans grande conséquence, avec un 10-7 pour les Français sur la période. Dont le 2e essai, quand Dylan Pledger trouve un intervalle dans la défense et met les gaz (17e).

Un point noir oui, mais que les Bleus ont été vaillants en défense (92 plaquages réussis). Ne cédant aucun centimètre aux Baby Blacks. Outre Barnabé Massa, Lino Julien et Charly Gambini dépassent les 10 plaquages réussis à la pause. Et que dire de Léo Carbonneau, qui sauve un essai en retournant Jonathan Lee dans son en-but, alors que le 3e ligne néo-zélandais avait joué une pénalité rapidement (28e). Un tournant, car les Néo-Zélandais auraient pu revenir à trois points.

Frayeur puis délivrance pour les Bleuets

Après les trois matchs de poule, on avait quelques inquiétudes sur les deuxièmes mi-temps des Français, toutes beaucoup moins bonnes que les premiers actes. Et même si l’écart est important, ils savaient que le plus dur arrivait. Mais les inquiétudes ont été balayées, un temps, par une séquence étouffante de près de deux minutes. Où les avants ont fait exploser leur vis-à-vis tout au long de cette action. Mathis Castro-Ferreira s’offre le triplé et encore plus d’air aux siens (41-14, 46e). Tout réussit aux Bleuets. Même si Lorencio Boyer Gallardo écope d’un jaune pour anti-jeu (50e), dans la foulée, Stanley Solomon écope d’un rouge, pour une charge tête contre tête sur Léo Carbonneau.

Et quand ce fut plus dur, Joe Quere Karaba, professionnel des interceptions, gratte un ballon et décale Mathis Ferté qui met les gaz, pour le 6e essai des Bleus (48-24, 63e). Puis, pour éteindre définitivement la révolte néo-zélandaise, quoi de mieux qu’une nouvelle inspiration au pied d’Hugo Reus, pour Xan Mousques (55-31, 72e).

Une belle victoire, mais des erreurs à gommer et ce spectre du second acte encore une fois moins bon, bien que plus solide qu’en poules, malgré tout. Si les Bleuets ont bien défendu, ils ont néanmoins offert les trois premiers essais à leurs adversaires. Car le 3e essai part encore d’une grosse erreur française. Léo Carbonneau parle à l’arbitre qui retourne la pénalité. Et c’est une pénalité qui donne l’essai à Aki Tuivailala (41-19, 55e). Et surtout, le banc français a été plutôt défaillant et les Tricolores ont pris la marée à partir de la 50e minute. Aki Tuivailala s’offre rapidement le doublé (41-24, 60e), tandis qu’Andrew Smith, marque le 5e essai des siens et le 3ème en moins de 12 minutes (48-31, 68e). Contre les Anglais, cela ne pardonnera peut-être pas. Mais, comme on a dit, à chaque jour suffit sa peine.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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