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Rugby – Rétro 2017 (1/2) : XV de France, fusion, La Rochelle et Clermont au menu

Flo Ostermann

Publié le

2017 aura été une année mouvementée pour le monde de l’Ovalie. Aujourd’hui, première partie de notre rétrospective, avec au menu notamment, le XV de France à la dérive et la révélation rochelaise. 

Février – mars : un Tournoi des VI Nations mitigé pour les Bleus

Pour son deuxième tournoi sous l’ère Novès, l’équipe de France était en mission rachat. Une défaite encourageante en Angleterre en ouverture (19-16), qui laissera beaucoup de regrets aux troupes de Guilhem Guirado. La suite ? Les Tricolores alterneront le bon et le moins bon, à l’image des copies rendues depuis bien trop longtemps. Une victoire au forceps au Stade de France face à l’Écosse, un revers en Irlande avant d’atomiser l’Italie à Rome et d’obtenir un succès irréel au bout de vingt minutes d’arrêts de jeu face aux Gallois. Au final, une deuxième place ex-æquo avec le Chardon et le Trèfle. Positif ? A moitié. Les Anglais seront quant à eux sacrés, privés une nouvelle fois du Grand Chelem par les hommes en vert.

Les Bleus exultent après une victoire au bout du suspense face aux Gallois – AFP

13-19 mars : la fusion Racing 92 – Stade Français, le sketch de l’année

Lundi 13 mars : Jacky Lorenzetti et Thomas Savare annoncent la fusion entre les deux clubs franciliens. Un énorme coup de tonnerre sur le rugby français. Une conférence de presse assez surréaliste, tant le projet semble bancale, avec aucun nom de décidé pour la nouvelle équipe et seulement quelques contours en guise de grandes lignes : le lieu d’entrainement (Plessis-Robinson), les entraineurs (le duo Travers-Labit) et une alternance entre Jean Bouin et la future U Arena à l’époque pour les rencontres à domicile sont dévoilés, presque à demi-mot. Mais là où le bas blesse, c’est que les joueurs des deux clubs n’avaient pas été mis au courant en préalable. Conséquence, si les Racingmen restent pour la plupart silencieux, les joueurs du Stade Français sont très en colère, Pascal Papé en tête ; ils iront jusqu’à se mettre en grève, tandis que les supporters sont unanimes : la fusion, c’est non !



Résultat, le dimanche suivant, les deux principaux protagonistes renoncent, et c’est le président des Ciels et Blancs, Jacky Lorenzetti, la mort dans l’âme, qui l’annonce : « Je renonce au rapprochement avec le Stade français, en accord avec Thomas Savare. J’ai décidé de renoncer à ce beau projet ». Le Stade Français fera de même dans la foulée. Tout ça pour ça. Le sketch de l’année, qui aura eu le mérite d’épicer le derby parisien le 29 avril, un mois et demi après cette mascarade. Le rugby n’aura au moins pas tout perdu sur ce coup-là.



Thomas Savare et Jacky Lorenzetti, humoristes – AFP

26 mai : La Rochelle s’arrête en demi-finale du Top 14

Un gros bol d’air, voilà ce qu’ont amené les Maritimes au championnat de France durant l’exercice 2016/2017. Sous la houlette du charismatique Patrice Collazo et de l’entraineur des 3/4, l’ancien toulousain Xavier Garbajosa, les Rochelais ont survolé la phase régulière, en restant invaincus dans un Marcel Deflandre en ébullition, et en ne s’inclinant qu’à six reprises à l’extérieur. Un savant mélange entre l’expérience de joueurs confirmés (Brock James, Victor Vito, Jason Eaton et Pierre Aguillon) et de pépites qui se sont révélées tout au long de la saison (Gabriel Lacroix, Levani Botia, Kévin Gourdon). Le club rochelais s’est affirmé au plus haut niveau, en proposant un jeu des plus attractifs. Éliminés en demi-finale par un drop assassin du Toulonnais Anthony Belleau à la dernière seconde, ils ont entamé l’exercice 2017/2018 de la même façon, avec des renforts de choix (Lamboley, Kerr-Barlow, Ranger, Doumayrou, Lamb et Sinzelle). De quoi envisager l’avenir avec appétit.

Levani Botia, le Fidjien magique – AFP

4 juin : Clermont, sept ans d’attente et puis l’explosion

Trois semaines après une troisième finale de Coupe d’Europe perdue en cinq ans, on pensait que les Clermontois allaient être dans le dur moralement en finale du Top 14, face à des Toulonnais morts de faim. Pourtant, les Jaunards nous ont offert un match somptueux, dans une rencontre d’une rare intensité. L’essai de Raka, après un magnifique déboulé de Damian Penaud, est sans doute l’un des plus beaux de la saison. Ce dernier, qui a profité de la grave blessure de Wesley Fofana au mois de janvier, sera l’une des révélations de l’année. Un succès 22-16, qui vient récompenser un exercice 2016-2017 quasi parfait. Et si le Bouclier de Brennus restait en Auvergne cette saison ? Hors des six premiers à l’heure actuelle en Top 14, Clermont se verrait bien soulever la Champions Cup cette fois-ci, et c’est légitime.

Les Clermontois aux anges autour du Brennus, avec de gauche à droite, Cancoriet, Iturria et Parra – AFP

Juin : le XV de France à la dérive en Afrique du Sud

Et c’est peu de le dire. Trois matchs, trois (lourdes) défaites face aux Boks. 109 points encaissés pour seulement 41 inscrits et une moyenne de 30% de plaquages manqués sur l’ensemble de la tournée. Un désastre, avec une animation offensive défaillante et déprimante. Si certaines absences ont fait mal (Lopez, Vahaamahina Fofana ou Lamerat), le niveau de l’équipe de France aura été proche du zéro pointé, et ce, dans tous les domaines. Face à des Springboks en reconstruction mais enthousiasmants dans le jeu, les hommes de Guy Novès n’ont pas pesé lourd. Moyens en hiver, nuls en juin… au fond du trou en novembre ? Chronique d’une descente aux enfers (presque) inévitable.

A l’image de Louis Picamoles et Virimi Vakatawa, les Bleus se sont noyés en Afrique du Sud – AFP

Flo Ostermann

Journaliste/Rédacteur depuis septembre 2015 - Mes premiers souvenirs dans le sport ? Les envolées du Stade Toulousain et les duels Villeneuve-Schumacher et Häkkinen-Schumacher à la fin des années 90, la Coupe du monde de football en 1998, l’exploit du XV de France face aux All Blacks en 1999, mais aussi Richard Cœur de Lion qui vole sur les montagnes du Tour de France. Bien parti pour devenir professeur d’EPS, les événements de la vie (et la flemme d’animer des séances de 3x500 mètres toute ma vie) m’ont conduit à revoir mes plans. Me voilà depuis fin 2017 sur Dicodusport, média grâce (et pour) lequel je partage ma passion : le sport dans tous ses états. Le tout accompagné par les fous furieux et folles furieuses cités sur cette page !

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