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Rugby à XV

Top 14 2024-2025 : Moukoro, Retière, Mallia, notre XV des joueurs sous-cotés

Flo Ostermann

Publié le

Top 14 2024-2025 Moukoro, Retière, Mallia, notre XV des joueurs sous-cotés
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TOP 14 2024-2025 – À l’approche de la fin de saison régulière, la rédaction rugby de Dicodusport s’est amusée à composer son XV des joueurs sous-cotés cette saison.

Dans l’ombre des stars médiatiques, plusieurs joueurs du Top 14 livrent des performances remarquables sans attirer l’attention qu’ils méritent. Des avants infatigables (et parfois serial marqueurs) en passant par les guerriers toujours précieux dans les zones de combat, aux arrières discrets, mais décisifs, ces joueurs incarnent la régularité, la combativité et l’efficacité. Leur influence est souvent plus visible sur les feuilles de match (et de stats) que dans les colonnes des médias. Ce sont eux qui permettent aux collectifs de briller, sans forcément chercher la lumière. Voici notre XV (non exhaustif) des joueurs sous-cotés en Top 14 cette saison.

Avants : Moukoro, Warion, Kalamafoni en fers de lance

Lui prend sans doute un peu plus la lumière que ces compères cités en suivant. À 23 ans, le pilier gauche du RC Vannes, Thomas Moukoro, s’éclate en Bretagne. Reconnu pour ses qualités en mêlée fermée, le Parisien d’origine brille aussi ballon en mains. Pour preuve, il occupe la 7ème place du classement des meilleurs marqueurs d’essais de la saison, avec sept réalisations en 15 rencontres. Il n’est donc pas étranger, loin de là, à l’exercice plus que correct du RCV, le promu étant plus que jamais en lice pour se maintenir.

Pour le reste du paquet d’avants de notre XV des sous-cotés, beaucoup de travailleurs de l’ombre, exemplaires dans le combat. À l’image du Perpignanais Adrien Warion (24 ans). Le deuxième ligne usapiste prouve week-end après week-end qu’il est l’un des meilleurs joueurs à son poste, figurant parmi les plaqueurs les plus efficaces du Top 14.

Même chose pour le troisième ligne centre du RC Vannes, décidément bien représenté ici : Sione Kalamafoni. À 36 ans, le Tongien vie une seconde jeunesse dans le Morbihan, cumulant pas moins de 22 feuilles de match cette saison, pour 19 titularisations. Il est, de loin, le meilleur plaqueur du championnat (240 plaquages réussis), mais n’est pas le plus cité au moment d’établir un XV type du week-end.

Sione Kalamafoni, le roc du RC Vannes

Sione Kalamafoni, le roc du RC Vannes – Photo Icon Sport

Charnière : Fernandez-Mallia, du pied et du jeu

Une charnière composée d’un Castrais et d’un Toulousain, qui l’eût cru ? Toujours est-il que Jérémy Fernandez (27 ans) et Juan Cruz Mallia (28 ans) brillent en cette saison 2024-2025. Pourtant, le Français et l’Argentin sont loin de prendre toute la lumière qu’ils méritent. Fernandez, 18 matchs de Top 14 cette saison, pour onze titularisations, dynamise le jeu tarnais. Mais surtout, il est l’un des buteurs les plus fiables du championnat (84 % de réussite). Capable de franchir la ligne d’avantage et de faire avancer les siens, il s’est aussi distingué en Champions Cup, avec des performances abouties. Le CO l’a prolongé pour trois saisons supplémentaires, tout sauf un hasard.

Quant à Juan Cruz Mallia, ce dernier est LE joueur tout terrain par excellence. Un couteau-suisse, qui réalise des prestations XXL, peu importe le poste auquel il est aligné. Ailier, arrière, centre, et surtout, demi d’ouverture en l’absence des Romain Ntamack et autres Thomas Ramos. C’est simple, cette saison, le Puma aux 43 sélections avec l’Argentine, a démarré onze rencontres de Top 14 sous le maillot stadiste, dont dix avec le numéro… 10 dans le dos. Avec réussite.





Excepté Valentin Delpy, prêté à l’USAP, Mallia est tout simplement le meilleur buteur des Haut-Garonnais, avec un taux de réussite de 84 %, un petit pourcent de plus qu’un certain Thomas Ramos. Les supporters toulousains ne s’y trompent pas : sa grinta et sa faculté à faire vivre le ballon, dans le pur style du Stade Toulousain, font de lui plus qu’une alternative au poste d’ouvreur. Si bien que dans la Ville Rose, beaucoup le préfèrent désormais à Ntamack à l’ouverture. Loin d’être anodin.

Trois-quarts : Attention, casseurs de plaquages en pagaille

Arthur Retière (UBB), Jerónimo de la Fuente et Alivereti Duguivalu (USAP), Rémy Baget (Castres) et Max Spring (Racing 92). Voici une ligne de trois-quarts que beaucoup de managers rêveraient de pouvoir aligner. Pourtant, ce sont loin d’être les noms les plus ronflants du championnat. Mais détrompez-vous. Ces joueurs sont diablement efficaces, le plus souvent dans l’ombre des stars françaises et internationales du Top 14.

Arthur Retière, 27 ans, est sans doute l’un des joueurs les plus décisifs du championnat. Offensivement, il est une menace permanente, ballon en mains. Défensivement, c’est aussi un poison, avec un centre de gravité bas et un temps de réaction moins élevé que la moyenne qui lui permettent de rapidement disputer les ballons au sol. L’UBB ne s’y est pas trompée à l’attirant dans ses filets l’été dernier, en provenance du Stade Toulousain, qui avait recruté le trois-polyvalent alors que ce dernier évoluait au… Stade Rochelais. Retière avait alors quitté les Maritimes en 2022, après avoir offert à ces derniers leur première des deux Champions Cup remportées, avec un essai sur le gong en finale face au Leinster. Cette saison, Retière, ce sont trois essais en Top 14, mais aussi onze ballons grattés en 14 matchs disputés. Tout est dit.

Pour le reste, le duo catalan de la Fuente-Duguivalu, s’il n’est sans doute pas la paire de centres la plus (re)connue du Top 14, reste l’une des plus efficaces de notre championnat. Rémy Baget, lui, passé de Bayonne à Castres, reste l’un des ailiers les plus prolifiques de France, avec onze essais toutes compétitions confondues. Quant à Max Spring, l’arrière francilien, il est le joueur qui parvient à faire le plus différences ballon en mains, avec 62 plaquages cassés (2ème au classement) et 20 franchissements (2ème également). L’une des rares individualités du Racing 92 à marcher sur l’eau cette saison.

Notre XV des joueurs sous-cotés en Top 14

1. Thomas Moukoro (Vannes)
2. Maxime Lamothe (UBB)
3. Joel Merkler (Toulouse)
4. Adrien Warion (USAP)
5. Lucas Paulos (Bayonne)
6. Killian Tixeront (Clermont)
7. Alexandre Bécognée (Montpellier)
8. Sione Kalamafoni (Vannes)

9. Jérémy Fernandez (Castres)
10. Juan Cruz Mallia (Toulouse)

11. Arthur Retière (UBB)
12. Jerónimo de la Fuente (USAP)
13. Alivereti Duguivalu (USAP)
14. Rémy Baget (Castres)
15. Max Spring (Racing 92)

Journaliste/Rédacteur depuis septembre 2015 - Mes premiers souvenirs dans le sport ? Les envolées du Stade Toulousain et les duels Villeneuve-Schumacher et Häkkinen-Schumacher à la fin des années 90, la Coupe du monde de football en 1998, l’exploit du XV de France face aux All Blacks en 1999, mais aussi Richard Cœur de Lion qui vole sur les montagnes du Tour de France. Bien parti pour devenir professeur d’EPS, les événements de la vie (et la flemme d’animer des séances de 3x500 mètres toute ma vie) m’ont conduit à revoir mes plans. Me voilà depuis fin 2017 sur Dicodusport, média grâce (et pour) lequel je partage ma passion : le sport dans tous ses états. Le tout accompagné par les fous furieux et folles furieuses cités sur cette page !

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. Avatar

    Yvan Nohel

    30 avril 2025 à 17h15

    Sur des critères objectifs, il est évident que Ramos ou Mallia devanceraient Ntamak, en 10, mais l’entraineur a t-il le choix ?

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