9ème journée – Réaction toulonnaise à Mayol. Les Varois s’imposent face à l’USAP dans le match de la peur, 26-16. Ce qu’il faut retenir de la rencontre.

1ère mi-temps : quarante minutes brouillonnes

Si vous cherchez les symptômes d’une équipe malade, il n’y avait qu’à regarder ce Toulon – USAP. Ballons tombés, manque de consistance et de rythme, le premier acte aura été très pauvre dans le jeu, avec beaucoup de combat. Pourtant, dès la 4ème minute, Toulon semblait donner le ton. Après une touche à 5m de la ligne catalane, le groupé-pénétrant du RCT faisait mouche et Xavier Chiocci aplatissait. L’essai était transformé par François Trinh-Duc, (7-0, 5′). Mais les Perpignanais n’étaient pas sonnés pour autant. Sur le renvoi, Mjekevu héritait du ballon sur son aile et accélérait puis fixait le dernier défenseur toulonnais pour servir le pilier Enzo Forletta. Ce dernier allait à dame et Paddy Jackson transformait (7-7, 7′).

Passé ces 10 minutes animées, le match perdait nettement en intensité. Jackson donnait trois points d’avance aux siens (10-7, 15′), avant que Trinh-Duc ne lui réponde une minute plus tard, (10-10, 16′). Dans le même ordre, l’ouvreur irlandais redonnait l’avantage à l’USAP (18′), le demi d’ouverture international tricolore égalisant (13-13, 21′), profitant du carton jaune à l’encontre Adrea Cocagi. Mais à 14 contre 15, Perpignan faisait preuve de caractère et Jackson, après une nouvelle pénalité contre le RCT, ajoutait trois points, (16-13, 27′) Plus rien ne sera marqué jusqu’à la mi-temps, les Varois gâchant une énorme occasion avant la sirène, avec une pénalité tapée en touche, alors que l’égalisation était au bout du pied de Trinh-Duc. Un choix contestable.

2ème mi-temps : Toulon était vexé

Et quand les joueurs de la Rade sont vexés, cela se voit. Dès la reprise, les hommes de Patrice Collazo mettaient la pression sur les troupes catalanes. Un mouvement plein de rage, symbolisé par Romain Taofifenua et conclut par Julian Savea, son premier essai sous le maillot varois. Avec la transformation de François Trinh-Duc, Toulon prenait les devants, (20-16, 45′). Les Varois n’étaient pas loin d’enfoncer le clou peu avant l’heure de jeu sur un coup de pied à suivre de Bonneval, mais Fekitoa, maladroit, n’arrivait pas à aplatir dans l’en-but catalan.

Finalement, c’est sur une nouvelle pénalité de François Trinh-Duc (63′) que le RCT prenait 7 points d’avance, puis 10 deux minutes plus tard, toujours grâce à l’ancien Ciste. Dans une fin match plus tendue et hachée, les Rouge et Noir géraient les derniers assauts perpignanais. Une victoire 26-16 sans briller, qui fait du bien au moral des Toulonnais.

Le joueur : Julian Savea, première

Décevant depuis son arrivée, le All-Black Julian Savea a enfin ouvert son compteur sous le maillot varois. Solide défensivement sur les rares incursions catalanes en première période, l’ailier, de nouveau replacé au centre, a pesé sur la ligne de l’USAP, et son essai tout en puissance avant l’heure de jeu est venu couronner son match réussi. Et si c’était le déclic pour le Néo-Zélandais ?

Le bilan : Toulon respire, Perpignan s’enfonce

Si le RCT ne s’est pas rassuré dans le jeu, cette victoire sans laisser le bonus défensif aux Catalans est positive. Autre bon point, la défense varoise a tenu bon et on a vu moins de relâchement que face aux Rochelais par exemple. S’il n’y a rien de flamboyant, Toulon profite de la défaite d’Agen à La Rochelle pour remonter à la 12ème place. Un peu d’air, enfin.

En revanche, les Catalans peuvent être déçus. Comme face à Toulouse le week-end dernier, ils ont dominé les Toulonnais lors du premier acte, avec un changement de philosophie évidente, celle de ne plus tenir impérativement le ballon pour contrarier l’équipe adverse. Mais une nouvelle fois, l’entame de deuxième période leur a été fatale, avec une indiscipline chronique en prime. Toujours bon dernier, l’USAP pointe ce soir à 9 points des Agenais, 11 de leur bourreaux du jour.

Flo Ostermann

Journaliste/Rédacteur depuis septembre 2015 - Mes premiers souvenirs dans le sport ? Les envolées du Stade Toulousain et les duels Villeneuve-Schumacher et Häkkinen-Schumacher à la fin des années 90, la Coupe du monde de football en 1998, l’exploit du XV de France face aux All Blacks en 1999, mais aussi Richard Cœur de Lion qui vole sur les montagnes du Tour de France. Bien parti pour devenir professeur d’EPS, les événements de la vie (et la flemme d’animer des séances de 3x500 mètres toute ma vie) m’ont conduit à revoir mes plans. Me voilà depuis fin 2017 sur Dicodusport, média grâce (et pour) lequel je partage ma passion : le sport dans tous ses états. Le tout accompagné par les fous furieux et folles furieuses cités sur cette page !