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Rugby à XV

Top 14 (J21) : Un Stade Toulousain remanié enfonce le Stade Français

Maxime Cazenave

Publié le

Top 14 (J21) : Un Stade Toulousain remanié enfonce le Stade Français
Photo Icon Sport

TOP 14 2024/25 – Avec une équipe fortement remaniée, le Stade Toulousain a mis la tête sous l’eau d’un Stade Français extrêmement fragile, s’imposant à Jean-Bouin, 21-27.

Suite à la victoire de Perpignan la veille, le Stade Français était plus que jamais sous pression au moment d’accueillir le Stade Toulousain en fermeture de la 21ème journée du Top 14. Au repos depuis trois semaines, les Parisiens accueillaient un leader du championnat venu sans pression et sans un nombre astronomique de cadres pour proposer un XV rajeuni.

Un premier acte en deux temps

D’entrée, ces jeunes Toulousains vont refroidir Jean-Bouin en récupérant le coup d’envoi avant d’imposer une longue séquence de jeu. Dans les vingt-deux mètres, Joshua Brennan est ensuite parvenu à transmettre après contact à Léo Banos afin de permettre au 3ème ligne de filer vers l’enbut (0-7, 3ème). Privés de ballon en raison d’une quantité astronomique d’en-avants, les Parisiens subissent, et sont même réduits à 14 suite à un plaquage dangereux de Romain Briatte. En prime, trois points sont ajoutés par les Toulousains. Et ce n’est pas encore fini. Avec une facilité déconcertante pour avancer, ces derniers vont claquer un nouvel essai de 80 mètres grâce à un Paul Costes inspiré, qui profite d’une grossière faute de main de Léo Barré pour conclure. La coupe est pleine (0-17, 15ème).

En profitant des défaillances adverses en touche, les Parisiens respirent enfin légèrement, et disposent d’une munition en voyant Santiago Chocobares prendre un carton jaune. Immédiatement, ils vont en profiter sur leur première réelle offensive du soir, Louis Carbonel se trouvant un espace suite au pilonnage de ses avants à cinq mètres de la ligne (7-17, 25ème). Reboostés par cette supériorité, les Parisiens vont en profiter pleinement puisque juste avant le retour du centre toulousain, Romain Briatte franchit la ligne suite à un maul efficace de son pack, relançant totalement la partie (14-17, 33ème). Dans leur lancée, ils poursuivent leur grosse domination et suite à une percée de Peyresblanques, il faut un sauvetage héroïque de Clément Vergé pour empêcher Sekou Macalou d’effectuer la bascule.

Le Stade Français craque, Toulouse assure le coup

La tension est palpable au retour sur la pelouse, ce qui se traduit par de longues minutes au cœur du terrain, sans qu’une équipe parvienne à réellement s’installer dans les 22 adverses. Les jeux d’occupation au pied se multiplient, mais la situation tarde à se débloquer. C’est finalement une énième pénalité à l’encontre des Parisiens qui va permettre à Juan Cruz Mallia d’ouvrir le score en deuxième période avec trois points supplémentaires (14-20, 57ème). Avec la fatigue, des espaces s’ouvrent, mais le manque de justesse empêche encore le déploiement d’offensives construites. Cependant, il suffit d’un coup d’éclat pour que la situation bascule définitivement. Cela viendra de la charnière toulousaine, Naoto Saito jouant judicieusement au pied pour trouver Juan Cruz Mallia dans le dos de la défense locale (14-27, 65ème).

Le break a été effectué, et les locaux ne s’en remettront pas. Encore fragile, le Stade Français va au contraire continuer à subir. Si Mallia rate une occasion de définitivement éteindre le match à dix minutes de la sirène, cela n’était pas nécessaire. Entre une indiscipline exacerbée et un ballon trop souvent lâché rapidement au pied, les Soldats Roses n’ont jamais réussi à déstabiliser la défense toulousaine, hormis en supériorité numérique. Même lorsque Zack Henry se retrouve en bonne situation dans les 22, le ballon lui glisse encore des mains, comme un symbole. Finalement, Sekou Macalou s’est arraché pour offrir un ultime espoir tardif à son équipe (21-27, 78ème).

Mais il était déjà trop tard. Le score n’évoluera plus, et le Stade Toulousain signe son 15ème succès de la saison. De son côté, le Stade Français ne prend aucun point, et est désormais plus que jamais sous pression. Toujours 12ème, mais à égalité avec le barragiste actuel, Perpignan.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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