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Rugby à XV

Top 14 (J8) : L’UBB tout bonus face à Pau

Etienne Goursaud

Publié le

Top 14 (J8) : L'UBB domine avec le bonus Pau et reprend la tête
Photo Icon Sport

TOP 14 2024-2025 – En ouverture de la 8e journée, l’UBB s’est imposée sans trembler et avec le bonus contre la Section Paloise (19-6). Trois essais à rien pour des Bordelais dominateurs, sans être incroyables non plus. Mais qui sont assurés de passer ce samedi dans le costume de leader. En attendant le match du Stade Toulousain, prévu en clôture, ce dimanche soir, face à Toulon.

Si la pluie et le froid ont fait leur désagréable apparition en Gironde depuis le début du week-end, c’est bien au chaud que l’Union Bordeaux-Bègles va passer ce samedi. Au chaud dans le costume de leader. Repris au Stade Toulousain après cette victoire bonifiée contre la Section Paloise (19-6). Pas le match du siècle pour les Bordelais, mais une grande impression de solidité, tout au long de ce match. Une rigueur défensive pour se construire une victoire, qui confirme ce début de saison.

L’UBB a très bien défendu et aurait pu mieux concrétiser

On se fie beaucoup aux chiffres en rugby, pour mettre en exergue une performance collective ou une performance individuelle. Mais ceux-ci peuvent parfois être trompeurs. Car tous les indicateurs offensifs (mètres parcourus, ballon en main, courses, défenseurs battus ou passes) sont en faveur de la Section Paloise dans ce premier acte. Et pourtant, hormis un rush magnifique de Théo Attissogbé en fin de premier acte et son coéquipier retourné dans l’en-but (37e), les Palois n’ont jamais été très dangereux dans ce premier acte. La faute sans doute à une défense bordelaise solide et rugueuse. Et on va quand même citer un chiffre pour illustrer cela. Quatre-vingt-trois plaquages réussis sur 90 tentés, qui peuvent expliquer la stérilité adverse.

Mais la vérité, c’est que la maîtrise a été plutôt bordelaise dans ce premier acte. Et le 14-6 à la mi-temps est peu cher payé. La faute à quelques munitions gâchées, notamment en touche. « Notre touche est chancelante, on n’a pas pu concrétiser tous nos ballons », regrettait d’ailleurs Yannick Bru, le coach bordelais, au micro de Canal+. Mais pas que. Des ballons perdus dans les 22 mètres adverses. Deux dans les sept premières minutes et deux nouveaux en peu de temps, au cœur du premier acte (21e, 23e). Un problème en touche, qui ne sera pas résolu dans le second acte.

Néanmoins, l’Union Bordeaux-Bègles a su concrétiser à deux reprises. D’abord par un Maxime Lucu filou, qui jouait vite une pénalité à cinq mètres, pour le premier essai (7-3, 15e). Le deuxième, à la suite d’une « cocotte » parfaitement exécutée et conclue par un Maxime Lamothe décidément très en vue en ce début de saison (14-3, 24e). Mais à la pause, l’UBB vire en tête avec seulement 8 points d’avance. Et cet avertissement sans frais avant la pause.



Bielle-Biarrey offre le bonus aux siens

Dans des conditions climatiques compliquées, comme (trop) souvent dans l’ouest de la France, le second acte est beaucoup plus haché. Le ballon est difficile à contrôler. Mais la domination reste girondine. Certes stérile, la faute à ces fameuses imprécisions. Mais les Bordelais s’appliquent à tenter d’envoyer du jeu, malgré la pluie battante à Bordeaux. Une volonté qui va être récompensée, quand l’UBB va régler les petits détails. Et c’est Louis-Bielle Biarrey qui conclut le premier mouvement sans erreurs de l’UBB, pour le 3e essai du match. L’ailier international récompense un gros match (19-6, 52e). Et mine de rien, à ce moment du match, l’UBB tient une victoire bonifiée.



La défense bordelaise continue d’être très rigoureuse (141 plaquages réussis sur 161 tentés dans le match et sept ballons de récupération). Mais pour reprendre les propos du manager de l’UBB, la touche est encore chancelante, les privant de quelques munitions. Ce sera une belle piste de travail pour l’UBB, pour continuer à viser le très haut, que ce soit en Top 14 ou en Champions Cup. Des Bordelais parfois pénalisés sur leurs phases offensives (68e). Et si cela n’a pas eu d’incidence sur cette victoire bonifiée, cela aura empêché les locaux de se mettre définitivement à l’abri. Mais la Section Paloise aura été très inoffensive. La 13e attaque à l’extérieur avant la rencontre (42 points en quatre matchs), n’a pas trouvé davantage la solution ce samedi après-midi. Et ce ne sont pas les six points marqués à Bordeaux qui vont faire grossir le bilan.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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