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Tour de France 2020

Tour de France 2020 : Le baromètre des favoris après deux semaines de course

Flo Ostermann

Publié le

Tour de France 2020 : Le baromètre des favoris après deux semaines de course
Anne-Christine Poujoulat / Reuters

TOUR DE FRANCE 2020 – Après 15 étapes, le classement général s’est considérablement décanté. Le baromètre des leaders avant la dernière ligne droite.

Les tops

Depuis sa prise de pouvoir à Laruns, à la veille de la première journée de repos, Primoz Roglic (Jumbo-Visma) n’a pas tremblé. Toujours bien placé, amené par un train jaune et noir infaillible, l’ancien sauteur à ski vole sur ce Tour 2020. Son seul rival ? Tadej Pogacar (UAE Team Emirates). Son jeune compatriote de 21 ans n’en finit plus de surprendre. Et ce dimanche, au sommet du Grand Colombier, il a damé le pion aux Jumbo-Visma, en allant s’imposer dans les derniers mètres. Reprenant, au passage, quatre secondes (de bonifications) à Roglic. À une semaine de l’arrivée à Paris, les deux se tiennent en 40 secondes. Le suspense, il est là.

En retrait depuis trois ans, pas vraiment épargné par les chutes sur le Tour (2017 et 2018), Richie Porte (Trek-Segafredo) ne figurait pas vraiment parmi les favoris de ce Tour il y a encore quelques jours. Et pourtant. Après avoir terminé à quelques secondes du duo Roglic – Pogacar au Puy Mary, l’Australien a fait de même ce dimanche au sommet du Grand Colombier. Derrière les deux monstres slovènes, c’est lui qui s’en sort le mieux. Actuellement 6ème du général à 2’13 de Roglic, il n’est qu’à 39 secondes du podium. Peut-être libéré, d’une certaine façon, après l’abandon de Bauke Mollema, Porte va devoir confirmer lors d’une troisième semaine dantesque.

Tour de France 2020 : Tadej Pogacar double la mise sur la 15ème étape

Tadej Pogacar fait de la résistance – El Mundo

Ils sont là où on les attendait

Sans faire de bruit, Rigoberto Uran (EF Pro Cycling) est sur le podium provisoire de ce Tour de France 2020. Comme en 2017, il se contente de suivre, sans porter la moindre attaque pour le moment. Difficile, en même temps, de réussir à prendre ses distances, tant la Jumbo-Visma cadenasse la course. Mais le Colombien de 33 ans reste à moins de deux minutes au général (1’34). Sait-on jamais, une défaillance de l’un des deux Slovènes pourrait le faire grimper dans la hiérarchie, pour faire aussi bien qu’en 2017 (2ème).

Autre Colombien à être au rendez-vous, Miguel Angel Lopez (Astana). À 26 ans et pour son premier Tour de France, le grimpeur de Pesca est pour le moment 4ème à 1’45 de Primoz Roglic. Dimanche, il a été le dernier, avec Richie Porte, à prendre les roues du tandem slovène. Lui aussi est à l’affût d’une défaillance devant lui. Dans ce cas, le podium pourrait lui tendre les bras. Attention néanmoins à ne pas flancher dans les Alpes.

Assez aérien sur les pentes du Puy Mary, Mikel Landa (Bahrain-Merida) n’a pas pu accompagner les meilleurs dans les derniers hectomètres du Grand Colombier dimanche. Septième du classement général (à 2’16), l’Espagnol conserve cependant toutes ses chances de décrocher un top 5, voire encore mieux, un podium comme en 2017. Souvent très fort en troisième semaine, il pourrait être l’un des dynamiteurs chez les leaders. Même chose pour Enric Mas (Movistar). Huitième, mais déjà à 3’15, l’ancien grimpeur de la Deceuninck – Quick-Step n’a plus grand chose à perdre et pourrait attaquer lors des étapes alpestres. Le Top 5 n’étant pas très loin, il n’est pas impossible de le voir à l’oeuvre dès mardi.

Enfin, Tom Dumoulin (Jumbo-Visma) reste également dans le coup dans le top 10. Non pas pour jouer la victoire ou le podium, mais pour progresser au classement. Pas si mal pour un coéquipier de luxe, souvent placé comme avant-dernier étage du train jaune et noir derrière Sepp Kuss. Il est là où on l’attendait, dans la mesure où il ne faisait presque aucun doute que Primoz Roglic serait le seul leader de la formation néerlandaise.

Les flops

Le tenant du titre a sauté. Egan Bernal (INEOS Grenadiers) a en effet craqué ce dimanche, dès le pied du Grand Colombier. Déjà dans les cordes dans le Puy Mary, le Colombien a cédé 7’20 sur le géant de l’Ain, abandonnant ses derniers espoirs de doublé. Un premier revers dans la jeune carrière du natif de Bogota, et une fin de Tour qui n’inspire guère à l’optimisme pour celui qui avoue ne pas avoir eu de bonnes jambes de la journée ce dimanche. Il est, ce lundi, hors du top 10 au général (13ème à 8’25). Aïe !

Le masque de la souffrance d'Egan Bernal

Le masque de la souffrance d’Egan Bernal – Kenzo Tribouillard / AFP

Si lui aussi a craqué au pied du Grand Colombier, Nairo Quintana (Arkéa-Samsic) a « limité » la casse, bien aidé par un grand Warren Barguil. Sur la ligne, il lâche 3’50. Loin d’être un naufrage pour celui qui a été trois fois au sol depuis le début de la Grande Boucle. Si les espoirs de podium sont désormais loin, il reste dans le top 10 (9ème à 5’08). Globalement, le Tour du Colombien reste décevant jusqu’à maintenant. Quand la malchance s’en mêle…

La malchance, Guillaume Martin (Cofidis) connaît aussi. Au sol au lendemain de la première journée de repos, le Normand souffre. Troisième du général au soir de la deuxième étape pyrénéenne, il pointe désormais à la 11ème place (à 6’45). Lâché dans le Col de Néronne avant le Puy Mary, le leader de la formation dirigée par Cédric Vasseur a été victime d’un ennui mécanique au pied du Grand Colombien, avant de faire l’élastique. Que le cyclisme peut être cruel.

Dicodusport

Journaliste/Rédacteur depuis septembre 2015 - Mes premiers souvenirs dans le sport ? Les envolées du Stade Toulousain et les duels Villeneuve-Schumacher et Häkkinen-Schumacher à la fin des années 90, la Coupe du monde de football en 1998, l’exploit du XV de France face aux All Blacks en 1999, mais aussi Richard Cœur de Lion qui vole sur les montagnes du Tour de France. Bien parti pour devenir professeur d’EPS, les événements de la vie (et la flemme d’animer des séances de 3x500 mètres toute ma vie) m’ont conduit à revoir mes plans. Me voilà depuis fin 2017 sur Dicodusport, média grâce (et pour) lequel je partage ma passion : le sport dans tous ses états. Le tout accompagné par les fous furieux et folles furieuses cités sur cette page !

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