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Tour de France 2024

Tour de France 2024 : Tadej Pogacar s’impose sur la 14e étape et repousse Jonas Vingegaard

Etienne Goursaud

Publié le

Tour de France 2024 Tadej Pogacar s'impose sur la 14e étape et repousse Jonas Vingegaard
Photo ASO/Le Tour

TOUR DE FRANCE 2024 – Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) a remporté la 14e étape entre Pau et le sommet du Pla d’Adet. Le Slovène a placé un démarrage tranchant qui a laissé tout le monde sur place à 4.5 kilomètres de l’arrivée. Jonas Vingegaard (Visma Lease a bike) deuxième, concède 39 secondes, plus quatre de bonifications, mais reprend la 2e place au général, mais à près de deux minutes

Est-ce que le Tour de France est plié ? Ce serait bien présomptueux, au vu de l’histoire de la Grande Boucle, marquée par des rebondissements. Ce qui est sûr, c’est que Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) vient de frapper un grand coup ce samedi. Au sommet du Pla d’Adet, il vient de marteler la course. En premier lieu Jonas Vingegaard (Visma-Lease a bike) repoussé à 43 secondes sur la ligne, bonifications comprises. Après un premier coup à Valloire, un second lors du contre-la-montre, le double tenant du titre encaisse déjà une troisième défaite, que sa victoire au Lioran ne peut, pour le moment, masquer. Repoussé à 1:57 du Slovène, il faudra qu’il soit immense pour le renverser, tant ce dernier parait impressionnant. L’épisode supposé de la fringale dans le Cantal semble déjà loin. Cela promet pour la suite.

Un gros groupe s’échappe après une bagarre intense

Comme on pouvait s’y attendre, la bagarre pour prendre l’échappée du jour a été intense. Dès le kilomètre 0 et pendant près de 60 kilomètres, les attaques ont fusé. On peut citer Mathieu Van der Poel (Alpecin-Deceuninck), Jonas Abrahamsen (Uno X-Mobility), Bryan Coquard (Cofidis) ou encore Victor Campanaerts (Lotto-Dstny). Mais en réalité, on aurait presque pu citer la moitié du peloton, tant ils ont été nombreux à y aller de leur attaque. Dans un début d’étape relativement plat, mais pas totalement. Et rendu encore plus dantesque par un rythme infernal, plus de 50 kilomètres parcourus sur la première heure.

Finalement, un gros groupe s’est extirpé. On retrouve Mathieu Van der Poel, Arnaud De Lie, Cedric Beullens (Lotto-Dstny), Bryan Coquard (Cofidis), Oier Lazkano (Movistar), Kevin Vauquelin, Raul Garcia Pernia (Arkéa-B&B Hôtels), Magnus Cort (Uno X-Mobility). A 30 secondes, un autre groupe avec Christopher Juul-Jensen (Jayco-AlUla), Michal Kwiatkowski (INEOS Grenadiers), Bruno Armirail (Decathlon-AG2R La Mondiale), Marco Haller (Red Bull-Bora Hansgrohe), David Gaudu (Groupama-FDJ), Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck), Rui Costa, Ben Healy, Sean Quinn (EF Education-Easy Post), Victor Campenaerts (Lotto-Dstny), Simon Geschke (Cofidis), Louis Meintjes, Biniam Girmay (Intermarché-Wanty), Alexey Lutsenko (Astana) et Fabien Grellier (TotalEnergies).



UAE régule puis réduit l’écart

Le peloton fait rideau, mais l’écart accordé reste relativement faible, seulement 4 minutes, avec la formation UAE Team Emirates de Tadej Pogacar, maintenant un tempo en tête du peloton. Après le sprint intermédiaire, les sprinters à l’avant se sont relevés, tandis que les deux groupes se sont rejoints. Mais certains ont du mal à suivre. Dont Kevin Vauquelin, le vainqueur de la 2e étape, qui montre encore ses limites en haute montagne. En tête, Sean Quinn aura assuré la majeure partie du travail dans l’ascension du Tourmalet. Mais Nils Politt (UAE Team Emirates) le tient en respect. Tadej Pogacar pourra lui dresser une statue ou lui offrir une petite bière. L’Allemand aura fait tout le col en tête de peloton. Infatigable, il ne s’écartera qu’au pied de la Hourquette d’Ancizan. Oier Lazkano passe en tête du géant des Pyrénées, devant David Gaudu.



La transition n’aura pas été favorable aux hommes de tête, qui abordent la 2e difficulté du jour avec seulement trois minutes d’avance. Oier Lazkano et David Gaudu sentent le danger et s’isolent en tête. Rejoints par Ben Healy, Louis Meintjes et Michal Kwiatkowski. Mais leur accélération ne suffit pas à endiguer la perte de terrain. Les cinq hommes passent avec une grosse minute d’avance (1:15), David Gaudu en tête. Il faut dire que Marc Soler imprime un rythme d’enfer. On annonçait une étape défensive pour les hommes de Pogi, selon leurs propres déclarations, il n’en est absolument rien. On comprendra rapidement pourquoi… On roule pour user, pour tester les adversaires, prélude de la fin d’étape. Et l’échappée aborde l’ultime ascension avec seulement 1:20 d’avance. Maigre butin d’une grande bataille.

Adam Yates brouille les cartes

Ben Healy et David Gaudu se jettent à corps perdu dans la montée, mais le Français doit renoncer dans la roue de l’Irlandais, alors qu’Oier Lazkano, comme à son habitude, ne rend pas les armes. L’écrémage se fait dans le peloton. Mais Ben Healy est très fort et même le peloton ne revient plus sur lui. C’est à ce moment-là qu‘Adam Yates, lieutenant du Slovène, place une belle attaque. Le 3e du Tour de France 2023 brouille les cartes. Et s’envole. Il rattrape Ben Healy à 4.5 kilomètres de l’arrivée. Avec une fusée jaune dans la roue. Car Tadej Pogacar a placé un démarrage qui a laissé tout le monde sur place. Dont Jonas Vingegaard, qui a tenté de suivre. Avant d’amortir. Pendant deux kilomètres, l’écart a oscillé entre huit et dix secondes. Avant que le Slovène ne mettre KO le Danois.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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