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Tour d'Espagne 2024

Tour d’Espagne 2024 : Wout Van Aert fait la passe de trois en échappée, Quentin Pacher 2e

Maxime Cazenave

Publié le

Tour d'Espagne 2024 Wout Van Aert fait la passe de trois en échappée, Quentin Pacher 2e
Photo via Visma Lease a Bike

TOUR D’ESPAGNE 2024 – Wout Van Aert (Visma Lease a bike) s’est imposé sur la 10e étape au terme d’une échappée. Imperturbable tout au long de la journée, le Belge a fait exploser le groupe de tête pour rallier la ligne accompagné du Français Quentin Pacher, qui doit se contenter de la 2e place. Dans le peloton, les favoris n’ont pas bougé.

Suite à une 9e étape absolument folle dimanche, le peloton de Vuelta a pris un repos bien mérité dimanche avant de partir à l’assaut de la deuxième semaine ce lundi. La 10e étape s’annonçait une nouvelle fois spectaculaire avec 160km entre Ponteareas et Baiona. L’Alto de Fonfria dès les premiers devait permettre de voir une échappée de costauds se former, avant d’aborder 60 dernières bornes casse-pattes avec trois difficultés pour 22 km d’ascension en cumulé à près de 6% de moyenne. De quoi promettre un beau spectacle.

Cinq costauds se dégagent au terme d’une guerre sans merci

Et comme prévu, la guerre va être terrible dans la première ascension. Le peloton est mis en pièces par des multiples attaques. Malgré les tentatives franches de Wout Van Aert (Visma Lease a Bike) ou Marc Soler (UAE Team Emirates), le peloton ne laisse pas filer, et la bataille se prolonge bien au-delà de la première difficulté du jour. À force d’insister, les deux hommes filent avec le jeune belge William Lecerf (Soudal-Quick Step), avant d’être rattrapés par Quentin Pacher (Groupama-FDJ) et Juri Hollmann (Alpecin-Deceuninck).



Il aura fallu près d’une heure et demie de course et soixante kilomètres pour que ce coup ne se détache enfin. Ce quintet va alors essayer de prendre le maximum d’avance dans la partie de plaine avant d’aborder soixante dernières bornes aux allures de toboggan. Cela va se faire aisément puisque le peloton lève le pied, et les premières pentes sont abordées avec plus de six minutes d’avance.



La situation va se stabiliser dans cette ascension, les deux groupes évoluant à une cadence similaire. Mais ce temps de répit va rapidement être mis à mal par une grosse accélération du peloton dans la deuxième difficulté. L’écart diminue, mais la tempête est rapidement calmée. Au sommet, les cinq hommes de tête ont encore près de six minutes d’avance. La victoire va donc se jouer à l’avant. Avant d’entamer les premières pentes, Van Aert place une accélération pour le sprint intermédiaire, et seul Pacher parvient à accrocher sa roue.

Intouchable, Wout Van Aert crucifie Quentin Pacher

Le duo franco-belge collabore, et prend rapidement de l’avance, profitant du manque d’entente entre les trois membres lâchés de l’échappée initiale. Progressivement, Hollmann lâche prise, puis Soler se fait larguer par Lecerf avant de le rattraper. Mais ces mouvements sont insuffisants pour recoller sur les deux hommes de tête, qui conservent une trentaine de secondes d’avance au moment de plonger dans la descente. Un dernier talus se présente alors devant les deux hommes. Quentin Pacher va tenter d’accélérer, mais Wout Van Aert reste impassible, et semble intouchable.

Dans un fauteuil, il va alors rallier la ligne sereinement avant de crucifier le Français au sprint avec une facilité impressionnante. Pour la troisième fois depuis le weekend dernier, le Belge déploie ses ailes sur cette Vuelta au terme d’une journée maîtrisée d’une main de maître. Pacher est lui tombé sur plus fort, et se satisfait d’une belle 2e place, alors que Marc Soler complète le podium du jour.

Dans le peloton, les leaders vont se neutraliser dans l’ascension avant que la EF-Education EasyPost ne mette le feu aux poudres suite à une énorme accélération de Jefferson Cepeda, avec Richard Carapaz dans la roue. Cela réduit le groupe à une vingtaine d’unités, mais aucune attaque ne sera déclenchée, et la Décathlon-AG2R va alors assurer le tempo jusqu’au sommet pour protéger le maillot rouge, Ben O’Connor. Tout le monde va ainsi rallier l’arrivée ensemble, sereinement, alors que les bonifications ont été déjà récupérées par les échappés. Mardi, la 11e étape devrait une nouvelle fois faire la part belle à une échappée.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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