Tennis
US Open 2019 : Bianca Andreescu s’impose face à Serena Williams !

Au terme d’une finale globalement maîtrisée, Bianca Andreescu a remporté son premier titre du Grand Chelem à l’US Open en s’imposant 6-3 7-5 face à Serena Williams.
Impressionnante. La Canadienne Bianca Andreescu a peut-être sorti son meilleur match du tournoi pour venir à bout de la championne américaine. 178e mondiale en début de saison et alors qu’elle n’avait pas passé les qualifications l’année dernière, elle inscrit son nom au tableau des vainqueurs. Il y a tout juste un mois, elle s’imposait face à cette même Serena Williams qui avait dû abandonner en raison d’une douleur au dos alors qu’elle était menée 3-1.
Une détermination sans faille
La pression ? Connait pas. Bianca Andreescu n’a pas eu froid aux yeux et n’a pas fait preuve de complexe face à Serena Williams, six fois vainqueur à l’US Open. Elle est très bien rentrée dans sa finale et face à une Américaine qui faisait beaucoup trop de fautes (33 au total contre 17 pour Andreescu), elle a réalisé le break d’entrée. Très agressive, elle a su réaliser des coups gagnants dès qu’elle avait une ouverture. Elle a facilement remporté le premier set 6-3. Serena Williams a réalisé 8 double fautes, souvent à des moments clés du match comme pour le gain du premier set et le début du second. Une nouvelle fois, la Canadienne a breaké d’entrée et si, aidée par le filet l’Américaine a débreaké pour revenir à 2-1, elle a perdu son service derrière. En difficulté au service (44%), Serena Williams était méconnaissable quand en face, Andreescu jouait à merveille. La Canadienne déroulait et menait 6-3 5-1 pour s’offrir son premier titre en Grand Chelem.
L’orgueil de la championne ?
Oui mais Serena Williams n’avait pas dit son dernier mot. Toujours en quête de son fameux 24e titre en Grand Chelem et après trois échecs depuis son retour de maternité, elle ne comptait pas se laisser faire aussi facilement. Était-ce l’énergie du désespoir ? Toujours est-il qu’elle a opéré une folle remontée qui a commencé après un retour gagnant sur la première balle de match d’Andreescu. Elle a remporté un long échange de 12 coups et fait courir son adversaire pour revenir à 5-2. Totalement libérée et plus à l’aise sur son service, elle a rapidement remporté sa mise en jeu. Le public a commencé à mettre un peu plus la pression sur la Canadienne qui devait subir les ovations des spectateurs sur chacune de ses fautes directes, qui devenaient plus nombreuses. Alors qu’elle a semblé sereine tout au long du match, elle a multiplié les fautes directes, et Serena Williams, plus agressive reprenait le contrôle du match, pour le plus grand plaisir de Spike Lee, debout comme l’ensemble du public américain pour sa championne. À 5-4, le mari de Serena Williams était totalement transcendé tout comme les spectateurs améicains. Elle-même semblait ne pas en revenir. Mais les choses ont recommencé à se compliquer pour elle et c’est avec difficulté qu’elle a remporté sa mise en jeu pour égaliser à 5-5.
Une victoire bien méritée
Passées ces quelques minutes de folie, Andreescu a repris le contrôle. Au moment d’aller chercher un nouveau break pour tenter d’arracher un troisième set, Williams a semblé plus tendue. On n’aura finalement vu la Serena Williams qu’on connait que lorsqu’elle était dos au mur. Le reste du temps, elle était (beaucoup) trop tendue et pas assez combative. La Canadienne s’impose finalement 6-3 7-5.
Une année 2019 de folie
Tout a commencé à Auckland en fin d’année dernière. Elle a atteint la finale, après être passée par les qualifications, battue par Julia Görges qui était sur une belle série de victoires. Selon elle, le déclic a été à Indian Wells où elle s’est imposée face à Kerber. En raison d’une blessure à l’épaule gauche, elle avait du déclarer forfait au deuxième tour de Roland-Garros et avait raté la saison sur gazon. Cet été, elle s’est imposée à Toronto en battant notamment Kasatkina, Bertens, Karolina Pliskova et Kenin. En finale, elle menait face à Serena Williams avant que celle-ci ne doive abandonner. Comme Osaka l’année dernière, elle a donc remporté Indian Wells et l’US Open.
Partie pour rester ?
Depuis la fin de domination de Serena Williams, aucune joueuse ne s’impose réellement comme a pu le faire l’Américaine. Halep bien sûr est restée 64 semaines numéro un mondiale de 2017 à 2019 et a enfin débloqué son compteur en Grand Chelem mais il y a également eu des victoires suivies de trous d’air comme avec Ostapenko et Stephens. Qu’en sera-t-il avec la Canadienne ? La jeune joueuse de 19 ans a prouvé qu’il faudrait compter sur elle dans les prochaines années. Elle est la première joueuse née dans les années 2000 à remporter un tournoi du Grand Chelem. Elle est également la 11e joueuse à s’imposer sur les 16 derniers majeurs disputés. À suivre…