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Vincent Anstett, une médaille mondiale en pensant à Tokyo

Nicolas Jacquemard

Publié le

Vincent Anstett

Nous avons rencontré Vincent Anstett, sabreur français de 35 ans, qui vient de décrocher sa première médaille mondiale à Leipzig.

Vincent, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Vincent Anstett, j’ai 35 ans et je suis escrimeur licencié au club de Souffelweyersheim en Alsace. J’ai été formé par le maître d’arme, Philippe Nicolas et j’ai intégré l’INSEP en 2001. J’ai effectué mes premiers championnats du monde en 2005 à Leipzig, en Allemagne, comme cette année, et on avait remporté la médaille de bronze par équipe. Parallèlement à l’escrime je suis diplômé de l’ESCP et j’ai travaillé deux ans au service communication de la FFF. Ensuite, j’ai été en charge de la communication et du marketing pour les championnats d’Europe d’escrime en 2014.

Comment as-tu commencé l’escrime ?

J’ai commencé à 7 ans, à l’école, en activité extra-scolaire, le vendredi soir. J’ai tout de suite accroché et j’ai rejoint le club de Strasbourg. Comme les résultats sont venus assez rapidement, j’ai très vite fait des compétitions au niveau national, où je me suis consacré à la discipline du sabre.

Pourquoi avoir choisi le sabre ?

Ce n’est pas vraiment un choix ? Les enseignants en escrime sont spécialisés dans une arme et au club de Strasbourg ou j’ai commencé il y avait que le sabre. C’est un choix par défaut mais je pense qu’avec le recul, le sabre est l’arme qui me convient le mieux. On peut dire qu’avec le sabre on s’est bien trouvé.

Médaillé de bronze aux championnats du monde, es-tu satisfait de ton tournoi ?

Oui je suis clairement satisfait. C’était la première fois que j’arrivais aux championnats du monde avec un statut de médaillable car j’étais sixième mondial. Il y avait des attentes autour de moi et je suis très content de la manière dont j’ai géré la journée. Je suis très heureux de ramener une première médaille mondiale en individuel car pour le moment mon palmarès au niveau mondial était fait de résultat par équipes. J’aurai aimé aller au bout de la compétition et je n’étais pas si loin de pouvoir le faire. Mais le hongrois a été très fort et il est devenu champion du monde. Je suis très fier et très content de cette journée !

Qu’est-ce qui t’a manqué pour aller chercher l’or ? Un peu de fraîcheur ?

Non pas de la fraîcheur car physiquement je me sentais vraiment bien. Je pense qu’il m’a manqué un peu de réussite sur quelques actions où j’ai la priorité mais il a bien réagi à chaque fois. Ce sont des matchs de haut niveau qui se jouent à des détails.



Vincent Anstett 2

Par équipes cela a été compliqué, avec une élimination en quart, malgré une belle remontée de ta part en huitième. Il y avait vraiment rien à faire contre les italiens ?



Oui c’était compliqué mais nous le savions, nous étions onzième au classement mondial avec une équipe en reconstruction. Nous aurions pu perdre dès les huitièmes de finale contre l’Allemagne qui était championne du monde il y a 2 ans. C’est un exploit de les avoir battu chez eux. Contre les italiens qui sont numéro 1, la marche était trop haute, nous avons besoin de gagner en régularité et en expérience. Nous avions terminé à la onzième place mondiale l’année dernière, cette année nous sommes septième, nous progressons, c’est une première étape.

Quels sont tes prochains objectifs ?

Un peu de repos et la saison va redémarrer en septembre pour arriver aux premières coupes du monde en novembre. Il y aura encore un championnat d’Europe et du Monde l’année prochaine. Ce sont des étapes importantes car l’année d’après nous attaquons la qualification olympique et il faudra être bien placé au classement mondial pour avoir des tableaux plus abordable.

Est-ce que Tokyo 2020 est l’objectif à long terme ?

Oui effectivement c’est l’objectif à long terme mais les qualifications démarrent dix-huit mois avant les Jeux Olympiques. Comme je disais, il faudra être en bonne position dès l’entame des qualifications. C’est pour cela que la saison prochaine va être très capitale.

Si tu pouvais passer 30 minutes avec le sportif de ton choix, qui choisirais tu ?

Roger Federer, sûrement un peu à cause de l’âge. Je suis très admiratif des sportifs qui arrivent à avoir des résultats sur une longue durée. J’aimerai savoir comment il arrive à se préparer et à repousser ses limites. Par exemple, qu’il me dise ce qui le motive désormais pour aller chercher le vingtième titre du Grand Chelem? Beaucoup d’athlètes peuvent gagner une fois mais gagner régulièrement c’est vraiment quelque chose de très particulier.

Passionné de sport et entrepreneur depuis mes 18 ans, la création de Dicodusport m'a semblé évidente pour participer à la médiatisation d'un plus grand nombre de sports. Le chemin est long mais avec une équipe des plus motivées et les Jeux Olympiques de Paris 2024 en point de mire, nous y arriverons ! Journaliste dans le monde du sport depuis plus de 5 ans, je traite aussi bien de football, de rugby, de biathlon que de cyclisme.

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