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Escrime

Yohan Peter, en bronze aux Europe d’escrime fauteuil : « Il m’a manqué un peu de rigueur »

Killian Tanguy

Publié le

Yohan Peter, en bronze aux Europe d'escrime fauteuil « Il m’a manqué un peu de rigueur »
Photo FF Handisport

CHAMPIONNATS D’EUROPE ESCRIME FAUTEUIL 2024 – Après avoir éliminé le Hongrois Istvan Tarjanyi en huitième de finale puis son compatriote Marc-André Cratère en quart, Yohan Peter a été battu 15 à 10 en demi-finale par le Britannique Dimitri Coutya, samedi, en épée catégorie B. Yohan Peter repart donc avec une médaille de bronze et un peu de déception, mais il veut retenir les aspects positifs pour les Jeux de Paris.

Que représente cette médaille de bronze ?

Un petit peu de déception puisque je finis la compétition sur une défaite face au N°1 mondial. J’avais envie de prendre ma revanche des derniers championnats d’Europe en 2022 puisque j’avais déjà perdu face à lui en finale. Un petit peu déçu de ce dernier duel, mais quand même satisfait. J’enchaîne avec une nouvelle médaille aux championnats d’Europe. Maintenant, je vais me remobiliser et me reconcentrer, parce que demain (dimanche), il y a l’épreuve par équipe. C’est une épreuve très importante pour nous. Je vais essayer de donner le maximum pour récupérer une autre médaille et si possible pas de la couleur bronze.

Que vous manque-t-il pour battre Dimitri Coutya ?

Pas grand-chose… Un peu plus de rigueur. En début de match, je me retrouve un petit peu pressé par lui. Je pensais qu’on allait être à une distance un peu plus lointaine, mais on a été assez proche finalement. J’arrive à tenir, mais il me fait sa spéciale et ça perturbe un peu mon placement de main.

Vous êtes un peu abonné aux médailles de bronze. Qu’est-ce que ça vous fait ?

Effectivement, ces derniers temps, je passe un petit peu de temps sur la troisième marche du podium… Je fais des saisons à thème. En 2022, j’étais souvent deuxième. Cette année, c’est troisième. Je ne sais pas pourquoi, mais ça s’acharne. Les Européens, ça faisait très longtemps que je ne les avais pas affrontés, puisque sur les dernières coupes du monde, je n’ai rencontré que des Asiatiques. Je vois le côté positif d’avoir rencontré pas mal d’Européens sur cette compétition pour réappréhender leur jeu qui est complètement différent des Asiatiques pour pouvoir préparer les Jeux.

Cette compétition vous permet-elle de marquer des points pour Paris 2024 ?

Pas vraiment parce qu’aux derniers championnats d’Europe, j’avais fait deuxième et seule la meilleure performance va être gardée. En revanche, mes adversaires n’ont pas marqué de points, voire en ont perdu. Donc théoriquement, je suis qualifié pour les jeux. Je vais attendre la convocation officielle, mais mathématiquement, c’est fini. Je vais pouvoir appréhender une vraie préparation pour les Jeux Paralympiques de 2024.

Que vous a procuré le fait d’être en France, avec un public qui a poussé derrière vous toute la journée ?

Ça m’a poussé toute la journée. Ils étaient là dès les poules et ils m’ont soutenu dès les premiers matchs. C’est une ambiance particulière et quand on se met à dominer son adversaire et à mener au score, on a cette sensation d’être intouchable.

Journaliste qui parle de tout et surtout de sport. Rugby, handball, sports d'hiver, football, cyclisme... Et ce que j'aime par-dessus tout : couvrir une discipline que je ne connais pas. Rien de mieux pour s'enrichir et apprendre.

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