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Portraits

Anouck Bouché, une nouvelle vie après le hockey

Nicolas Jacquemard

Publié le

Anouck Bouche

Nous avons rencontré Anouck Bouché, ancienne joueuse de hockey sur glace de l’équipe de France, qui commence une nouvelle vie professionnelle après sa retraite sportive.

Anouck, peux-tu te présenter en quelques mots ?

J’ai 28 ans, un fils de 7 ans, je suis originaire d’Alsace, et j’étudie en BTS diététique.

Comment as-tu commencé le Hockey sur glace ?

J’ai commencé le hockey à l’âge de 9 ans à Colmar. J’avais vu un film sur ce sport qui m’avait beaucoup plu, et ai demandé à mes parents de faire un stage d’initiation à la patinoire de Colmar. J’ai accroché tout de suite.

Tu as décidé il y a quelques temps de mettre un terme à ta carrière, pourquoi avoir pris cette décision ?



J’ai décidé de mettre un terme à ma carrière car malheureusement le hockey féminin n’est pas professionnel. J’ai eu la chance de jouer une saison pro en Suisse dans une des rares équipes pouvant proposer des contrats professionnels, mais les autres années il a fallu se débrouiller pour trouver un emploi ou des études arrangeantes, me laissant la possibilité de m’entraîner autant que n’importe quel sportif professionnel. Le hockey est toujours passé en premier mais aujourd’hui je suis un peu lasse de tout ça. J’ai envie de vivre pleinement ma vie sociale et ma vie professionnelle.

Quelques mois après comment te sens-tu par rapport à cela ?

Quelques mois après, je ne regrette pas mon choix :-). Alors que mes anciennes coéquipières ont recommencé la préparation physique pour arriver en forme en début de saison prochaine, je peux pour la première fois depuis des années me reposer et me concentrer pleinement sur la fin de mes études (je passe mon BTS en septembre). J’ai hâte de pouvoir chercher un emploi dans ce domaine là et vivre autre chose. 
Je pensais pouvoir me passer complètement du hockey mais j’avoue que ça commence à me manquer et que j’envisage de reprendre une licence en septembre prochain pour jouer en loisir.

Quel est ton meilleur souvenir dans une patinoire ?

Mon meilleur souvenir restera le championnat du monde 2013 qui a eu lieu à Strasbourg. Nous avions enfin gagné le droit de remonter en division 1A après 3 championnats du monde en division 1B.



Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Vas-tu rester dans le milieu du hockey sur glace ?

Je passe mon BTS diététique en septembre. Après j’envisage de trouver du travail dans ce domaine là tout en passant un DU en nutrition du sportif, milieu dans lequel j’aimerais travailler à plus long terme, puis pourquoi pas revenir au sein de la fédération de hockey avec cette fonction là si c’est envisageable.

Le hockey sur glace féminin en France est très peu développé, comment l’expliques-tu ?

Le hockey féminin est certes encore peu développé, mais il ne cesse de s’améliorer. La fédération organise de plus en plus de choses pour le hockey féminin. La création du pôle France féminin en 2008 a permis à notre équipe nationale féminine de développer ses joueuses et ainsi de les exporter à l’internationale dans les championnats étrangers (Canada, USA, Suisse, Suède). Le niveau général n’a cessé d’augmenter ces dernières années.
Dans les esprits, le hockey reste un sport assez masculin, alors que le hockey féminin va développer des aspects de jeu différents, plus tecniquo-tactiques, moins physique (sans contact). 

Comment peut-on remédier à cela ?

Le hockey manque aussi de médiatisation. Pour les hommes, ça commence à venir avec la diffusion de matchs de la saxoprint Ligue Magnus ainsi que de certains matchs de l’équipe de France.
Une médiatisation du hockey féminin permettrait aussi aux jeunes filles de s’identifier aux joueuses de l’équipe nationale, leur permettrait de savoir que le hockey féminin existe. 
Il faudrait aussi que le championnat féminin soit un peu plus développé, afin d’inclure plus d’équipes et donc plus de licenciées. 

Les garçons ont réalisé un bon mondial, cela veut dire que le hockey sur glace progresse en France malgré tout ?

Autant chez les filles que chez les garçons, le hockey français progresse. Nos équipes nationales ne cessent de s’élever dans la hiérarchie mondiale. Nos jeunes espoirs sont repérés très tôt à l’étranger (comme par exemple Alexandre Texier, repêché en NHL). Notre fédération est encore jeune et nous avons une grande marge de progression, le développement des jeunes est de mieux en mieux.

Passionné de sport et entrepreneur depuis mes 18 ans, la création de Dicodusport m'a semblé évidente pour participer à la médiatisation d'un plus grand nombre de sports. Le chemin est long mais avec une équipe des plus motivées et les Jeux Olympiques de Paris 2024 en point de mire, nous y arriverons ! Journaliste dans le monde du sport depuis plus de 5 ans, je traite aussi bien de football, de rugby, de biathlon que de cyclisme.

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