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Betclic Élite 2021-2022

Betclic Élite – Loren Cristian Jackson : « Roanne m’a donné l’opportunité que je cherchais »

Maxime Cazenave

Publié le

Betclic Élite - Loren Cristian Jackson : « Roanne m’a donné l’opportunité que je cherchais »
Photo USATSI

BETCLIC ÉLITE 2021-2022 – Auteur d’une excellente performance face à Monaco pour sa première en Betclic Élite cette saison, Loren Cristian Jackson a permis à la Chorale de Roanne de tenir tête à l’armada du Rocher. Après une première rencontre professionnelle réussie sur le circuit européen, le jeune meneur américain s’est confié sur ses premières semaines à Roanne.

Comme Lyon-Villeurbanne face au BCM, l’AS Monaco a frisé la correctionnelle ce week-end à l’occasion de la première journée de Betclic Élite. En déplacement à la Halle André-Vacheresse de Roanne, l’ASM s’en est tirée dans le money-time grâce à un Rob Gray intenable. Battue, la Chorale est elle ressortie de cette rencontre avec un sentiment plutôt positif en ayant regardé droit dans les yeux une équipe d’Euroleague.

Un double-double face à Monaco pour débuter

Titulaire au poste de meneur de jeu, Loren Cristian Jackson a sans aucun doute été la plus grosse satisfaction de cette rencontre. Après un cursus universitaire complet à Akron où il était le leader de l’équipe en année senior (22,3 points, 6,1 une passe), ce poste 1 de petite taille (1m73) découvrait le monde professionnel. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a clairement pas déçu pour sa première en claquant d’entrée un double-double solide. En 32 minutes de jeu, il a ainsi planté 15 points tout en distribuant 10 passes décisives ! Une prestation de haute volée seulement entachée par de la maladresse derrière l’arc (16,7%).

Cette saison, Loren Cristian Jackson va donc avoir un rôle clé en étant le chef d’orchestre de la Chorale sur le parquet. Un rôle confié par le coach Jean-Denys Choulet, qui a été déterminant dans son choix de carrière, comme il le confie : « J’ai choisi de venir à Roanne parce que Jean-Denys Choulet m’a donné l’opportunité que je cherchais afin de jouer mon jeu. Je ne connaissais pas grand-chose à propos du basket français avant de signer donc j’ai commencé à faire des recherches et j’ai vu que la Betclic Élite est l’un des meilleurs championnats d’Europe. J’ai toujours voulu jouer dans les meilleures compétitions ».



« Les personnes de Roanne ont été d’une grande aide depuis le début »

S’il est encore inconnu en Europe, le meneur de poche a eu le temps de se faire une certaine notoriété Outre-Atlantique, en NCAA. La saison passée, il était tout simplement l’un des meilleurs marqueurs du pays, et a été l’option numéro une de son équipe, éliminée en demi-finales de la Conférence MAC. A Roanne, le contexte est différent, et c’est un environnement nouveau qu’il doit appréhender, avec l’appui de sa nouvelle famille en France : « J’essaye d’adopter la culture d’ici, les personnes de Roanne ont été d’une grande aide depuis le début, m’aidant à me frayer un chemin dans cette nouvelle aventure. »



Sur le parquet, les changements sont également nombreux. Après une préparation complète et un premier match officiel, Loren Cristian Jackson a pu noter certaines différences en comparaison avec ce qu’il a connu précédemment en NCAA : « Le jeu se joue à un meilleur rythme, les joueurs ont un excellent QI basket et je pense que les matchs sont d’un niveau plus élevé ». Un temps d’adaptation aurait donc pu être craint, mais cela ne semble pas être le cas.

Il faut dire que le bonhomme est pétri de talent. Offensivement, il a déjà fait étalage de sa palette complète face à Monaco. A l’aise sur le jeu rapide, sa vitesse et sa vista ont mis à mal la défense monégasque. Il ne sera pas étonnant de le voir faire quelques cartons que ce soit au scoring ou à la passe. Mais c’est surtout au niveau défensif qu’il va être à surveiller de près. Comme David Holston ou Justin Bibbins, le déficit de taille face à la plupart des meneurs adverses rend son travail compliqué, et il va donc devoir se mettre au niveau du jeu européen, plus physique et roublard qu’à l’université.

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Une relation importante avec son père, Loren Brian

Pour cela, le jeune joueur de 24 ans peut compter sur l’appui de son père, Loren Brian Jackson. Ce dernier est en effet le fondateur, et entraîneur de l’équipe du lycée de Victory Rock Prep, à Bradenton en Floride. Avant d’intégrer la NCAA, le fiston a ainsi évolué sous les ordres de son paternel. La relation entre les deux n’a jamais cessé, et même à l’université, les Jackson ont travaillé ensemble, notamment pour préparer la Draft 2021 à laquelle Loren s’est présenté, sans être sélectionné. Encore aujourd’hui en France, le joueur peut compter sur l’expertise de son paternel :

« Jouer pour mon père a été génial. Cela m’a permis d’apprendre l’amour dur pour être en mesure d’assumer la responsabilité de mes erreurs. Il est la raison pour laquelle je suis ici aujourd’hui en ce qui concerne le basket. Avec ma mère, ils regardent tous les matchs que je dispute. Je parle avec eux après les rencontres afin d’écouter leurs impressions sur ce que je peux faire pour m’améliorer ».

Une mentalité de gagneur

Une bonne relation qui a permis à Loren Cristian Jackson de développer son QI basket, sa technique, mais également un mental d’acier. Malgré son gabarit léger, il a franchi les étapes progressivement à l’université pour devenir un joueur dominant. En France, il compte bien en faire de même. S’il pourrait se satisfaire de sa prestation individuelle, et même de la prestation d’ensemble de Roanne face à Monaco samedi dernier, seule la victoire lui importe : « Nous avons perdu donc je me fiche pas mal de la façon dont j’ai performé. J’ai le sentiment que j’aurais pu faire plus pour que l’on reparte avec la victoire. »

Les supporters de la Chorale de Roanne peuvent donc déjà se frotter les mains puisqu’ils détiennent là un joueur qui a tout pour être l’une des révélations de la saison. C’est sans doute ce dont aura besoin le club pour éviter une nouvelle saison galère.

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Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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