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NBA 2022-2023

Bilan NBA 2023 : Les Sixers n’ont pas dépassé leur plafond malgré un Joel Embiid MVP

Tom Compayrot

Publié le

Photo Icon Sport

SAISON NBA 2022-2023 – Alors que les playoffs viennent de se terminer avec le titre des Nuggets, la rédaction de Dicodusport revient sur la saison des équipes éliminées. Focus aujourd’hui sur les Philadelphie Sixers, éliminés en demi-finale de conférences après une saison marquée par le titre de MVP de Joel Embiid.

Ce qu’il faut retenir de la saison des Sixers

Nouvelle saison, et nouvel échec au deuxième tour des playoffs pour les Sixers. Comme en 2018, 2019, 2021 et 2022, la franchise de Philadelphie s’est arrêtée aux portes du top 4. Cette étape semble être le plafond pour cette équipe et ses coachs (Brett Brown puis Doc Rivers). Pourtant, cette nouvelle déconvenue est venue après une saison régulière encore une fois au-delà des 50 victoires. Les Sixers avaient la 9ème meilleure défense de la ligue (110.2 d’Offensive Rating) et la 10ème meilleure attaque (112.1 de Defensive Rating). Joel Embiid avait été élu MVP et meilleur marqueur de NBA, et James Harden meilleur passeur. De quoi être – sur le papier – dans la course pour le titre final.

Une anomalie qui n’a pas non plus été comprise par le coach Doc Rivers, après la défaite des siens au Match 7 des demi-finales de conférence contre les Celtics : « Je pensais vraiment que ce groupe allait y arriver. Je suis déçu, car je pensais qu’on avait le bon groupe. Je pense qu’on a encore un cap à passer. Mais ce n’est pas entre mes mains. » Et ce ne le sera d’ailleurs plus. Le coach champion avec les Celtics en 2008 a été licencié à l’issue de la saison, et remplacé par Nick Nurse. L’ancien des Raptors aura pour mission d’enfin faire performer cette équipe en playoffs. De son côté, Joel Embiid n’a en tout cas pas eu le meilleur discours en conférence de presse de fin de saison. Le leader des Sixers a expliqué qu’« ils ne pouvaient pas gagner tout seuls avec James [Harden] », et qu’il faudrait « que tout le monde trouve des moyens de s’améliorer. » Des propos douteux, rejetant en quelque sorte la faute sur ses coéquipiers. Comme si le duo all-star n’avait rien à ne se reprocher après ce nouvel échec.

Notre prévision en début de saison : 3èmes / Classement final : 3èmes


Le MVP : Joel Embiid

Si Joel Embiid n’a pas joué à son meilleur niveau en playoffs car bien défendu, il n’y a pas grand-chose à lui reprocher sur sa saison régulière. Le pivot camerounais a tout simplement réussi la meilleure saison de sa vie. Il a atteint ses meilleures moyennes en carrière en points marqués (33.1), tirs tentés (20.1) et minutes jouées (34.6). Le tout en prenant le moins de tirs à 3 points possibles (seulement 3 par match), afin de se concentrer sur son jeu sous l’arceau. C’est d’ailleurs grâce à cette domination dans la raquette qu’il a été élu MVP de NBA pour la première fois de sa carrière, largement devant Nikola Jokic et Giannis Antetokounmpo. Il est, avec le Serbe, le seul pivot sacré au 21ème siècle.



Malgré ses manquements en playoffs, Doc Rivers a su maximiser les capacités de l’intérieur camerounais. En le forçant à s’imposer sous l’arceau en attaque donc, mais aussi en le maintenant en forme. Embiid a été « load managé » plusieurs fois dans la saison, mais jamais plus de quatre matchs d’affilée. Il a ainsi pu soigner tranquillement ses petites blessures, et évoluer à son meilleur niveau lors des 68 matchs qu’il a joués. C’est d’ailleurs la deuxième saison d’affilée où il dépasse les 65 rencontres, alors que ça ne lui était jamais arrivé avant. À 29 ans, il semble être dans sa meilleure période, physiquement et techniquement. Malgré tout, il a révélé vouloir encore progresser dans certains domaines comme le dribble et la conduite de balle. De quoi grandement inquiéter les défenses adverses pour la saison prochaine.

Le MIP : Tyrese Maxey

C’est une des grandes sources d’espoir des Sixers. À 22 ans, Tyrese Maxey s’est révélé cette saison comme la véritable troisième option offensive de l’équipe. Avec 2 minutes de temps de jeu de moins que la saison dernière, il est passé de 17.5 à 20.3 points marqués. Le meneur feu-follet a gagné en efficacité malgré son rôle en sortie de banc. Il a donc prouvé toutes ses facultés d’adaptation et de maturité, rares pour son âge. Quand James Harden était absent, c’était lui qui prenait les commandes de l’équipe, avec quasiment 25 points et cinq passes de moyenne. Si l’ex-MVP de Houston venait à partir dans un futur proche, Maxey devrait prendre une nouvelle dimension aux Sixers. Il est donc le joueur sur lequel la franchise va miser à l’avenir.



Le DPOY : De’Anthony Melton

Le meilleur défenseur de l’équipe pourrait être accordé à Joel Embiid, mais De’Anthony Melton est celui qui le mérite le plus. L’ancien des Suns et des Grizzlies s’est trouvé un nouveau rôle, bien différent de celui qu’il avait dans ses anciennes franchises. Au lieu d’être une option offensive en sortie de banc, il est devenu un vrai 3&D titulaire. Il a été maintenu dans le cinq majeur des Sixers à la place de Tyrese Maxey afin d’équilibrer le tout. Dans son rôle purement défensif, c’est lui qui s’occupait à chaque fois du meilleur extérieur adverse. Selon Bball Index, il a figuré dans le top 10 des joueurs ayant eu les match-ups les plus difficiles de toute la NBA. Et il a rempli sa mission avec brio, en réussissant notamment 1.6 interception par match (8ème meilleur en NBA).

La déception : Montrezl Harrell

Parmi toutes ces révélations individuelles, un joueur a connu une trajectoire opposée : Montrezl Harrell. L’ancien pivot des Clippers n’a quasiment pas fait partie du projet des Sixers cette saison. Le coaching staff n’a pas voulu l’utiliser. Il n’a joué que 57 matchs, pour seulement 12 minutes de moyenne. Le 6ème homme de l’année en 2020 a eu un impact bien lointain de ses meilleures années. Il n’a marqué que 5.6 points par match, contre plus de 18 en 2020. En fin de saison notamment, Harrell a été dépassé dans la rotation par le jeune Paul Reed, qui est devenu le nouveau pivot remplaçant d’Embiid. Il est donc peu probable qu’il active sa player option à 2.7 millions de $ la saison prochaine. Il devrait jouer sous un nouveau maillot en octobre.

Quel avenir pour les Sixers ?

Comme Harrell, plusieurs joueurs vont arriver en fin de contrat cet été. C’est le cas de Georges Niang, Shake Milton, Jalen McDaniels, Paul Reed et Dewayne Dedmon. Le sort de James Harden est aussi encore incertain. L’arrière américain pourrait ne pas activer sa player option à 35.6 millions de $ et retourner à Houston, comme les dernières rumeurs l’annoncent. Une page va donc se tourner chez les Sixers cet été. Le licenciement de Doc Rivers et son remplacement par Nick Nurse en est le premier exemple. En conférence de presse d’introduction, le coach américain a expliqué vouloir « garder les choses que l’équipe fait très bien, et écarter ce sur quoi ils peuvent s’améliorer. » Un changement total d’identité n’est donc pas envisagé à priori.

Journaliste/rédacteur depuis mars 2017 - Amoureux de la petite balle jaune et du gros ballon orange qui traîne sa carcasse sur Dicodusport depuis 2017. Rafael Nadal et LeBron James sont les meilleurs joueurs de l'histoire.

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