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NBA 2022-2023

Bilan NBA 2023 : Une fin de saison amère pour les Cleveland Cavaliers

Joris Schamberger

Publié le

Bilan NBA 2023 Une fin amère pour les Cleveland Cavaliers
Photo Icon Sport

SAISON NBA 2022-2023 – La saison régulière et les playoffs sont deux univers bien distincts. Les Cleveland Cavaliers l’ont appris à leurs dépens. Après 82 matchs pleins de promesses, cette jeune équipe est sortie par la petite porte après une série de playoffs complètement ratée contre New York.

Ce qu’il faut retenir de la saison des Cleveland Cavaliers

Peut-on être satisfait de la saison des Cavaliers ? La question se pose. Attendus dans ce groupe de franchises à la lutte pour le playin tournament, les Cavaliers ont performé au-delà des attentes pendant la saison régulière. Principal artisan de cette bonne surprise: Donovan Mitchell. Longtemps considéré comme un candidat crédible au titre de MVP, Spida a permis aux Cavs de passer au niveau supérieur. Darius Garland a trouvé son rôle sur le backcourt, avec moins de responsabilités que la saison dernière. L’attaque de Cleveland est devenue une des dix meilleures de la ligue, métamorphose inespérée sans l’arrivée de Mitchell.

Mais ce qui a propulsé Cleveland dans l’élite de l’Est, c’est sa défense. La meilleure de la ligue statistiquement, portée par un duo d’intérieurs absolument redoutable. Scorer sur Evan Mobley et Jarrett Allen est une mission quasi impossible. D’autant que les Cavaliers ont pu compter sur des pitbulls défensifs comme Dean Wade, Lamar Stevens ou Isaac Okoro sur les extérieurs. Cette défense, à priori très adaptée au jeu lent des playoffs, n’a absolument pas aidé les Cavs en postseason. Les lumières étaient trop fortes d’après Jarrett Allen, auteur d’une série catastrophique contre les Knicks. Rares sont les joueurs de l’Ohio qui ont performé à leur niveau habituel, condamnant leur équipe à une sortie sur le score de 4-1 dès le premier tour.



Notre prévision en début de saison : 6e / Classement final : 4e


Le MVP : Donovan Mitchell

La première saison de Donovan Mitchell a Cleveland est sa meilleure en carrière. Certes, il n’a pas converti en playoffs comme il en a l’habitude. Mais que ce soit en moyenne de points ou en termes de pourcentages, l’ancien coéquipier de Rudy Gobert a progressé dans l’Ohio. On a même entraperçu quelques efforts intéressants en défense. Et bien sûr, impossible de ne pas évoquer cette performance incroyable à 71 points marqués contre Chicago. S’il a bel et bien prévu de rester dans la durée à Cleveland, les Cavaliers ne devraient pas être embêtés en attaque avant longtemps.



Le MIP : Evan Mobley

Evan Mobley mérite à la fois d’être nommé meilleur défenseur et de meilleure progression de Cleveland. Meilleur défenseur, parce que dès sa saison de sophomore, il s’est invité dans le podium du titre de défenseur de l’année. Très dissuasif dans la raquette, et surtout d’une polyvalence redoutable pour sa taille, il est déjà le pilier de la meilleure muraille de la ligue. Mais en attaque aussi, il a impressionné par séquences. On regrettera son utilisation restreinte par les choix de JB Bickerstaff. Il a plus souvent créé son propre shoot, pour ne plus être un simple finisseur de alley oop. On espère maintenant qu’il obtiendra enfin la confiance de son coach la saison prochaine.

Le DPOY : Isaac Okoro

Cette équipe de Cleveland est pleine de joueurs qu’on pourrait qualifier de meilleurs défenseurs. Jarrett Allen, s’il n’avait pas autant déçu en postseason aurait pu avoir cette récompense. Mais nous avons choisi de mettre Isaac Okoro en lumière. Lui que beaucoup limitent à ses faibles compétences offensives, a encore une fois prouvé qu’il était un formidable premier rideau défensif. Alors que tous ses coéquipiers passaient à côté de leur série contre New York, il a même réussi à avoir un +/- positif sur 3 des 4 défaites de Cleveland. Quand Isaac est sur le terrain, Cleveland joue bien, et sa place dans le 5 majeur ne devrait plus être un débat.

La déception : JB Bickerstaff

Nombre de coachs ont été licenciés cette saison. Pourtant, JB Bickerstaff est encore là, et ne devrait pas perdre son poste cette intersaison. Sa grande popularité dans le vestiaire en est probablement la principale (la seule ?) raison. Car tactiquement, ce qu’il a proposé cette saison est d’une pauvreté folle. Certes, la défense est bien organisée. Mais l’attaque était finalement très dépendante du talent de Donovan Mitchell et Darius Garland.

Cela s’est beaucoup vu en playoffs, où le manque de système a coûté la série aux Cavs. Et ce n’est pas la quasi-absence d’ajustements qui allait arranger la situation. JB est toujours en place, mais la saison prochaine doit être sa dernière chance de montrer qu’il n’est pas seulement un ami des joueurs, mais un véritable tacticien.

Quel avenir pour les Cleveland Cavaliers

Malgré cette fin amère, Cleveland a tout l’avenir devant elle. Le joueur le plus vieux du 5 Majeur a 26 ans, et tous sont sous contrat. Les principales interrogations concernent Caris LeVert. Le swingman devrait être prolongé cet été, mais il faut maintenant voir à quel prix. Pour le reste, les départs potentiels ne concernent que des joueurs secondaires comme Raul Neto ou Danny Green. La principale tâche du management sera de trouver un vétéran capable de montrer l’exemple et de motiver les troupes lors des passages à vide. De préférence sur l’aile ou à l’intérieur, puisque Mobley et Allen n’ont aucun remplaçant depuis le départ de Kevin Love.

Rédacteur depuis juin 2021 - Spécialisé dans le basket américain, et amoureux des Cleveland Cavaliers. Celui qui ne s'est pas levé à 2h du matin pour un Cavs-Knicks ne connait pas la vraie fatigue.

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