NBA 2023-2024
Bilan NBA 2024 : L’an II du nouveau Utah Jazz n’a pas eu le succès escompté

SAISON NBA 2023-2024 – C’est déjà la fin de la saison régulière en NBA. Alors que la postseason suit son cours, certaines équipes sont déjà en vacances pour les six prochains mois. C’est le cas du Jazz, qui n’a pas réellement confirmé les promesses entrevues la saison passée.
Ce qu’il faut retenir de la saison du Utah Jazz
La saison 2022/2023 était celle du renouveau pour le Jazz, qui avait tourné la page Donovan Mitchell / Rudy Gobert. Reconstruction avec une tonne d’assets, mais une saison surprenante qui avait enthousiasmé et fait planer l’idée d’une ascension rapide. La deuxième saison du nouveau projet était attendue, et elle a été mi-figue, mi-raisin. Notamment parce que son leader, Lauri Markkanen, n’a joué que 55 matchs, enquiquiné par les blessures alors qu’il était parti fort. Mais aussi parce que par moments, cette équipe avait des airs de crash test, le moment étant venu de savoir qui pourrait faire partie du projet pour l’avenir. En a résulté une défense parfois en mode portes de saloon.
- À ce sujet – Preview 2023/2024 du Utah Jazz
Résultat, un bilan de 31 victoires pour 51 défaites, avec notamment une série hideuse de 13 revers d’affilée en fin de saison. Si on pouvait imaginer le Jazz à la lutte pour le playin, il n’en a rien été à partir du All-Star break et un trade bizarre expédiant ailleurs Ochai Agbaji. Quelques satisfactions, comme l’ascension de Keyonte George, que le management semble voir comme son meneur pour le futur. Mais aussi un manque de cohésion de l’effectif. Rien de grave, on ne monte pas un projet sans quelques accrocs, mais il faudra sérieusement se poser la question de l’utilité de certains joueurs.
Notre prévision en début de saison : 12e / Classement final : 12e
Le MVP : Lauri Markkanen
Même contrarié par les blessures, même pas forcément à son aise avec John Collins à ses côtés, le Finnisher reste l’atout n°1 du Jazz. 55 matchs seulement, quelques blessures, conséquence de son énorme saison précédente où il a été MIP et All-Star starter. Avec 23.2 points et 8.2 rebonds à 39.9% à trois points, sa production est cependant en baisse. Mais c’est bien sur lui que l’attention des défenses se focalise, et il reste proche d’intégrer le club des 50/40/90. Il sera attendu la saison prochaine, reste à savoir si Utah ira chercher un plus gros joueur, ou pire, s’il servira à l’attirer. D’autant qu’une renégociation de contrat pointe le bout de son nez…
Le MIP : Collin Sexton
La première saison du Young Bull dans l’Utah n’avait pas été couronnée de succès, alors même qu’il était supposé être la pièce centrale du trade expédiant Donovan Mitchell dans l’Ohio, rôle finalement dévolu à son compère finlandais. Mais pour sa deuxième année, il a redressé le tir, passant de 14.3 à 18.7 points par match, une performance qui lui a permis de regagner sa place dans le starting five. Souvent mentionné dans des rumeurs de trade, il pourrait bien devenir un des acteurs majeurs du projet Jazz.
Collin Sexton tonight:
30 PTS
5 AST
11-17 FG
4-5 3PIn under 25 minutes. https://t.co/WvHFJdwYev
— StatMuse (@statmuse) January 16, 2024
Le DPOY : Walker Kessler
Compliqué de trouver un défenseur dans une équipe qui a tout simplement le pire defensive rating de la saison NBA (119.6). Mais le pivot sophomore reste crucial dans ce domaine, comme en témoigne son statut de deuxième contreur de la saison, avec 2.4 blocks de moyenne. On imagine donc que cela aurait pu être pire sans lui, puisque ses camarades du frontcourt ne sont pas réputés pour leurs capacités défensives. Solidement installé au poste 5, il demeure l’une des pierres angulaires de l’effectif et son efficacité sera sans doute plus louée si la défense collective progresse la saison prochaine – elle peut de toute façon difficilement faire pire.
La déception : Talen Horton-Tucker
Quand un joueur aborde sa dernière année de contrat, on s’attend à ce qu’il hausse le ton pour augmenter ses chances d’en signer un nouveau. Mais alors que THT avait séduit en fin de saison passée, il n’a guère confirmé, et son temps de jeu a logiquement chuté devant l’éclosion de Keyonte George et le renouveau de Sexton, sans compter un Jordan Clarkson toujours présent. Résultat, il stagne autour des 10 points de moyenne, n’arrive plus à contribuer dans d’autres secteurs du jeu, et son avenir devrait donc s’écrire loin de Salt Lake City, alors qu’il avait soulevé tant d’espoirs lors de ses années Lakers.
Quel avenir pour le Utah Jazz ?
La conférence Ouest est impitoyable, et le Jazz n’a pas encore ce qu’il faut pour exister. Le management est connu pour ne pas avoir peur de prendre des risques – coucou Danny Ainge – et personne n’est en sécurité, comme en témoigne le cas Ochai Agbaji, intouchable à l’intersaison, envoyé au Canada en février. Il y a beaucoup de joueurs qui ont du potentiel, des rookies intéressants, mais il va être temps de définir une base réelle.
Les rumeurs sur l’arrivée éventuelle d’une star devraient refleurir, mais sur le papier, George, Sexton, Markkanen et Kessler devraient encore former le socle la saison prochaine. Quid de Jordan Clarkson ? Et surtout de John Collins, joueur le mieux payé de l’effectif, ramené pour une bouchée de pain mais pas toujours convaincant et ne semblant pas complémentaire avec le reste de l’effectif ? Intersaison intéressante à venir, mais il va falloir s’armer de patience avant de revoir le Jazz jouer les premiers rôles.