Nous suivre

Hockey sur glace

CHL : Ce qu’il faut retenir du succès crucial de Rouen face à Donetsk

Maxime Cazenave

Publié le

CHL Ce qu'il faut retenir du succès crucial de Rouen face à Donetsk
Photo Icon Sport

Déjà dos au mur, les Dragons de Rouen n’ont pas tremblé pour l’emporter 4-3 face au Donetsk au terme d’une rencontre à rebondissements. Dominateurs dans l’ensemble et auteurs d’une prestation très solide, les Dragons se relancent en arrachant les trois points, et peuvent se projeter sur la prochaine rencontre face à Klagenfurt (samedi à 19h30) avec de nombreuses satisfactions.

Plusieurs lignes impliquées dans l’efficacité offensive

C’était l’un des points noirs principaux lors des deux premières rencontres : l’impact offensif général de l’équipe. Si la première ligne composée de Loïc Lampérier, Anthony Guttig et Rolands Vigners s’était montrée à son avantage, elle était malheureusement bien seule, et impliquée sur les deux seuls buts inscrits par l’équipe. Pour ce match face à Donetsk, les choses ont changé. Portés par une prestations très solide dans la conservation du puck, les Dragons ont été très patients pour se construire des opportunités.

Et surtout, ils ont réussi à les concrétiser. Ils ont ainsi frappé à quatre reprises, le tout grâce à des alignements différents à chaque fois. Le trio principal s’est occupé de marquer le but égalisateur à 1-1 (Anthony Guttig), le Powerplay s’est occupé du deuxième (Andrew Johnston), la ligne quatre composée des jeunes pousses a inscrit le troisième (Joran Reynaud) tandis que David Gilbert sur le troisième trio a clos les débats.

La ligne 100 % canadienne commence à se trouver

Ce dernier trio justement a lui montré d’excellentes dispositions. Pris à la gorge par la solidité de Klagenfurt, les trois hommes le composant n’avaient pu être alignés en Ukraine, puisque David Gilbert ne disposait pas de son équipement suite à une perte rocambolesque de ce dernier durant le voyage. A nouveau alignés ensemble ce soir, Joël Caron et Andrew Johnston ont été déterminants dans la bonne tenue de leur équipe.

Pressants sur le porteur du palet et habiles dans la distribution du jeu, ils ont été à l’origine de nombreuses occasions rouennaises, dont le troisième but. Mais les trois hommes étaient également alignés ensemble sur le deuxième but inscrit en Powerplay par Johnston. Cette phase de jeu a d’ailleurs été maîtrisée en patron par des Dragons qui ont fait le siège total des Ukrainiens. S’ils n’ont réussi à n’en transformer qu’un seul (sur cinq), la gestion de ces séquences, notamment par ce trio 100% canadien, a été parfaite.

Matija Pintaric encore une fois déterminant

Il avait été monumental à Klagenfurt avant de réaliser une nouvelle prestation solide à Donetsk. Encore une fois, Matija Pintaric s’est montré à la hauteur de son talent : énorme. S’il a cédé à trois reprises ce jeudi soir (27 arrêts en tout), difficile de lui jeter la pierre. Face au missile d’Andrei Sigarev ou ce rebond lobé improbable qui retombe sous sa barre sur le troisième but ukrainien, le gardien slovène n’a pu rien faire. En revanche, il a bien été présent pour repousser les assauts nombreux qui se sont accumulés sur son but en début de deuxième période. Alors menés 1-0, les Dragons ont connu un temps faible qui aurait pu être fatal sans la résistance offerte par leur gardien. Un gardien toujours protégé par une défense cohérente, et qui semble déjà avoir trouvé son équilibre en ce début de saison.

Un apport offensif important de Dylan Yeo

On l’avait peu vu à l’œuvre jusque-là, mais Dylan Yeo est un défenseur capable d’avoir un apport offensif considérable, comme il l’a prouvé en Allemagne ces dernières années. Cette palette, les supporters rouennais massés à l’Île-Lacroix ont eu le bonheur de la voir en action. Dès le début de la rencontre, il n’a pas hésité à faire parler sa puissance de lancer pour mettre à contribution Andrei Makarov. Aux côtés de Florian Chakiachvili, il forme une paire solide au duel et à laquelle il ne faut laisser aucun espace en raison de la menace que représente leurs frappes de mule.

Si cela ne s’est pas traduit par un point pour le défenseur canadien, c’est sur un de ses énièmes coup de canon que David Gilbert a bénéficié d’un rebond favorable pour inscrire le but décisif. Ce n’est pas inscrit dans les statistiques, mais cela récompense malgré tout une prestation aboutie laissant paraître des perspectives intéressantes pour l’offensive rouennaise.

Une force de caractère à toute épreuve

Il a fallu s’accrocher dans cette partie au scenario rocambolesque. Mené au score au bout d’un tiers, puis passé devant à l’heure de jeu, Rouen s’est ensuite fait rattraper à deux reprises, à chaque fois peu de temps après avoir pris l’avantage. Autant dire, pas vraiment les moments les plus opportuns. Malgré tout, les Rouennais ont su faire bloc face aux écueils s’étant dressés sur leur route pour inverser la tendance. Que ce soit les anciens ou les jeunes du centre de formation, tous les joueurs ont été impliqués dans l’effort, montrant une réelle volonté de rendre les claques données par l’adversaire. Dans cette rencontre serrée où ils se sont montrés supérieurs dans le jeu, le mental a été déterminant. Jamais celui des Dragons n’a flanché.

Avec l’état d’esprit conquérant montré et le niveau auquel l’équipe peut évoluer, rien n’est encore figé dans une poule où les cartes sont redistribuées après ce succès qui remet les Dragons (3e) à égalité au classement avec son adversaire du soir (4 points chacun). Ce samedi, face à Klagenfurt (1er/7 pts), un exploit leur permettrait de prendre leur destin en main pour la qualification avant d’affronter à deux reprises le club danois de Rungsted (4e/3 pts).

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

Clique pour commenter

Laisser un commentaire

Vos commentaires sont pris en compte mais ne s'affichent pas actuellement suite à un souci technique.


Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *