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Cyclisme sur route 2024

Cyclisme féminin : FDJ-Suez parmi les meilleures équipes, en attendant encore mieux ?

Etienne Goursaud

Publié le

Cyclisme féminin FDJ-Suez parmi les meilleures équipes, en attendant encore mieux
Photo Icon Sport

CYCLISME SUR ROUTE 2024 – Retour sur la saison de la formation FDJ-Suez, qui fait désormais partie des meilleures formations mondiales. Une équipe française qui a beaucoup recruté pour 2025. Et ce n’est pas fini.

Grace Brown, l’année au presque parfait

Si elle n’est pas la meilleure coureuse FDJ-Suez au classement UCI (10e, une place derrière Évita Muzic), l’année de Grace Brown (32 ans) a été exceptionnelle, pour sa dernière au sein du peloton professionnel. On se souviendra de sa grande domination sur le contre-la-montre. L’effort solitaire où elle a remporté cinq succès. Dont l’incroyable doublé Jeux Olympiques et Championnats du monde. Mais aussi le Chrono des Nations, les championnats d’Australie et la première étape du Tour de Bretagne (dont elle remporte le classement général). Sa seule contre-performance restera sur le Tour de France, qui s’est élancé peu de temps après les Jeux Olympiques (30e du chrono).

Mais la saison de l’Australienne ne se limite pas à l’effort solitaire. Elle a également levé les bras sur la mythique Liège-Bastogne-Liège. Ni plus ni moins. Pour apporter une victoire dans un Monument à la FDJ-Suez. Au terme d’un sprint en petit comité où elle a surpris tout le monde, dont les grandes favorites comme Elisa Longo Borghini, Demi Vollering ou encore Katarzyna Niewiadoma. Incontestablement le sommet de la saison, pour la formation française.

FDJ-Suez, une année régulière malgré de gros pépins

Portée par l’Australienne, mais aussi la régularité toute la saison d’Évita Muzic (9e au classement UCI), la FDJ-Suez prend la 6e place au classement UCI par équipes, comme en 2023, certes deux plances en dessous de 2022. Mais on le sait, la formation française est désormais installée parmi les meilleures équipes mondiales. Que de progrès depuis la première version de l’équipe, Vienne Futuroscope. Le seul gros couac de la saison restera les championnats de France sur route où, en supériorité numérique, les coureuses de Stephen Delcourt ont été battues par une Juliette Labous très forte ce jour-là.

Évidemment, il y a eu quelques petites déceptions. Comme la malchance récurrente de Cecilie Uttrup Ludwig, seulement 64e au classement UCI. Et surtout, l’année blanche de Marta Cavalli, qui a enchaîné les grosses blessures, qui ne la quitte pas depuis cette maudite chute du Tour de France 2022. Pour rappel, cette année-là, l’Italienne avait remporté l’Amstel Gold Race et la Flèche Wallonne. Rien que cela. Deux très grandes pourvoyeuses de points qui n’ont pas pu s’exprimer. Et forcément un manque à gagner en points. Qui explique (et relativise) ce léger recul au classement UCI. Mais qui prouve aussi que d’autres femmes ont réussi à prendre le relais. Évita Muzic et Grace Brown en tête de liste.



Perspectives pour 2025

Avec le recrutement de Juliette Labous, meilleure française au classement UCI, et en provenance de la Team DSM-Firmenich-PostNL, la FDJ-Suez a frappé un grand coup sur le marché des transferts. La régularité de la 2e du Tour d’Italie 2023 n’est plus à prouver. Et même si le Covid a eu raison d’un bon Tour de France cette année (9e). Églantine Rayer (20 ans), qui provient également de la formation néerlandaise, vient renforcer les rangs d’une équipe qui réaffirme son identité française. En n’oubliant pas de recruter à l’étranger, comme c’est le cas pour Ally Wollaston. La Néo-Zélandaise s’est distinguée sur le Simac Ladies Tour, avec trois top 10, remportant aussi deux étapes du Tour de Catalogne. Sans oublier ses deux titres mondiaux sur piste il y a quelques jours, sur l’omnium et l’élimination. On n’oubliera pas la valeur sûre Élise Chabbey (Canyon-SRAM Racing) ainsi que la pépite tricolore Célia Gery (18 ans). En attendant un dernier gros coup.



Avec la venue de Demi Vollering (SD-Worx) par exemple ? La Néerlandaise, numéro une mondial en 2023 et vainqueur de la Vuelta en 2024, n’a pas encore été officialisée par la formation tricolore. Et bon nombre de rumeurs, depuis des mois, l’envoient chez FDJ-Suez. Pour titre de comparaison, c’est comme si Jonas Vingegaard venait à signer chez Groupama-FDJ. Ce serait un changement de dimension majeur. En attendant, la FDJ-Suez a officialisé la venue de Lars Boom, en tant que directeur sportif. Le vainqueur d’étape sur le Tour de France 2014 arrive en provenance de… SD-Worx. Tiens tiens. Sans oublier l’arrivée désormais actée de l’équipementier cycle américain, Specialized, sponsor de Demi Vollering, en lieu et place de Lapierre. Bref, la FDJ-Suez se rapproche des sommets.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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