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Athlétisme

Diamond League Monaco 2024 : Vers un nouveau meeting de folie ?

Etienne Goursaud

Publié le

Diamond League Monaco 2024 : Vers un nouveau meeting de folie ?
Photo Icon Sport

DIAMOND LEAGUE 2024 – Le meeting Diamond league de Monaco 2024 se déroule ce vendredi 12 juillet. Des records du monde et de France y seront en danger. Présentation détaillée de la compétition.

Après le fantastique meeting Diamond League de Paris ce dimanche, qui a vu deux records du monde et trois records de France être battus, le meeting Diamond League de Monaco, qui se tient ce vendredi soir, est dans le viseur des athlètes et des suiveurs. Monaco, c’est la Mecque du demi-fond, mais aussi des performances historiques. On se souvient de Genzebe Dibaba, qui avait fait tomber un record du monde du 1500 m, qu’on pensait intouchable. C’était déjà en 2015. On se souvient de la folie de 2014 et des records de France de Pascal Martinot-Lagarde et Pierre-Ambroise Bosse sur 110 m haies et 800 m. Et ce cru 2024 promet d’être encore une fois très intéressant.

Bis repetita sur 800 m ? Un 400 m haies et un 1500 m de folie

Forcément, les regards vont être tournés sur le 800 m masculin, une des épreuves qui ouvre le programme, à 20h23. À Paris, Djamel Sedjati, Emmanuel Wanyonyi et Gabriel Tual ont établi les 3e, 4e et 5e performances mondiales de tous les temps, avec respectivement 1:41.56, 1:41.58 et 1:41.61. Si le Kényan ne sera pas à Monaco, l’Algérien et le Français vont se retrouver. Comme évoqué, Monaco est une terre d’exploit en demi-fond. Reste à savoir si les deux auront récupéré émotionnellement et physiquement de leur exploit parisien. Et si c’est le cas, tout est de nouveau possible. On regardera aussi Benjamin Robert, candidat à une finale olympique et Ludovic Le Meur, qui peut profiter de l’émulation pour battre son record personnel (1:46.41).

Si le 800 m promet, que dire du 400 m haies ! C’est simple, trois des quatre hommes qui ont couru moins de 47 secondes en carrière seront là. Le 4e étant Kevin Young, retraité depuis de longues années. Karsten Warholm, recordman du monde et seul sous les 46 secondes (45.94) – chrono qu’on a encore du mal à se représenter aujourd’hui – sera de la partie, avec Alison Dos Santos et son record à 46.29 et qui s’est offert le scalp du Norvégien cette saison. Il a couru en 46.63. Rai Benjamin, héros malheureux de la finale de Tokyo en 2021, battu avec 46.17 (oui, c’est possible de perdre avec ce chrono), sera également aligné, fort d’un 46.46 cette saison. Ça va être la folie furieuse. D’autant que la température est estimée à 27 degrés à 20 heures.

Et si le record d’Hicham El Guerrouj tombait enfin ?

Mais si Monaco a écrit sa légende, c’est bien sur le 1500 m, où le record du monde d’Hicham El Guerrouj (3:26.00) a tremblé plus d’une fois. Il pourrait bien trembler de nouveau ce vendredi soir, avec la présence d’une startlist de folie. Emmenée par le recordman d’Europe de la distance, Jakob Ingebrigtsen (3:27.14 en 2023). Avec cinq autres coureurs qui ont déjà couru sous les 3:30 en carrière.

Molly Caudery à 5 mètres au Diamond League de Monaco 2024 ?

Du côté de la perche femmes, le concours promet d’être exceptionnel. Toutes les meilleures ou presque seront là. On aura un œil attentif sur Molly Caudery, qui a explosé son record personnel au Toulouse Capitole Perche (4.92 m). Avec une belle tentative à 5 mètres. Nina Kennedy et Katie Moon, championnes du monde en titre, seront de la partie, comme Alysha Newman et Angelica Moser.





Chez les femmes, le 2000 m promet, avec la présence de Jessica Hull qui, dans la foulée du record du monde de Faith Kipyegon sur 1500 m (3:49.04) a pulvérisé son record, en devenant la 5e performeuse mondiale de tous les temps (3:50.83). On surveillera également Ciara Mageean. La star Grant Holloway, en grande forme avec son 12.86 aux Trials, sera le grand favori d’un 110 m haies. Et peut faire trembler le record du monde (12.80). Julien Alfred, qui a porté son record à 10.78 sur 100 m, sera la favorite de la ligne droite. Malgré les Américaines alignées ce vendredi soir.

Les autres têtes d’affiche du Diamond League de Monaco 2024

La deuxième meilleure performeuse mondiale de l’année, Victoria Hudson (66.06 m, le 22 mai dernier), sera alignée au javelot. L’Irlandaise Rhasidat Adeleke peut profiter d’une bonne course pour tenter de passer sous les 49 secondes au 400 m. Le Botswanais Bayapo Ndori, porte-étendard d’une génération magnifique dans son pays, sur le tour de piste, sera le léger favori de la course, avec son record de 44.10 établi cette saison. Son compatriote Letsile Tebogo sera attendu sur le 200 m qui pourrait sourire à l’Afrique, avec l’Ougandais Tarsis Gracious Orogot, qui a porté son record à 19.75 cette année.

Le concours de la hauteur hommes sera ouvert, avec Hamish Kerr, JuVaughn Harrison voire Sanghyeok Woo qui vont concourir. Le triple saut femmes ne sera pas moins ouvert. Quasiment toutes les femmes engagées peuvent l’emporter. On notera la rentrée de Maryna Bekh-Romanchuk et on peut espérer voir un concours à plus de 15 mètres. Difficile également de dégager une favorite du 5000 m chez les femmes. Nadia Battocletti, récente championne d’Europe, peut jouer les trouble-fêtes. Mais la favorite sera l’Éthiopienne Aynadis Mebratu, qui a porté son record à 14:22.76

Agathe Guillemot pour un nouveau record de France ?

Paris avait réussi aux Français, est-ce que Monaco peut aussi leur sourire ? C’est toute la question à laquelle vont essayer de répondre les 11 tricolores engagés. Après sa victoire à Paris et un record porté à 13.15, on a hâte de voir ce que peut donner Sasha Zhoya. Sur une piste, comme on l’a dit, propice aux exploits, les records de France de Pascal Martinot-Largarde ou Ladji Doucouré en espoirs, peuvent trembler (12.95 et 12.97).

Après son record de France du 1500 m, établi à Paris (3:58.05), Agathe Guillemot peut avoir un nouveau record dans le viseur, les 5:39.00 de la mythique Annette Sergent, sur 2000 m. Sur 1500 m, Azeddine Habz fait partie de ces six coureurs engagés, ayant un record sous les 3:30 (3:29.26). Et pourrait bien, lui aussi, briguer un record de France mythique, détenu par Mehdi Baala, en son temps record d’Europe (3:28.98). Après l’avoir déjà battu en salle (3:34.39)… comme Agathe Guillemot.

Marie-Julie Bonnin pour confirmer

Après sa formidable épopée rouennaise, où elle est passée de 4.55 m à 4.70 m, Marie-Julie Bonnin a forcément changé de statut. Pas de quoi envisager la victoire, mais face aux meilleures mondiales, elle peut se jauger. Et pourquoi pas faire trembler le record de France de Ninon Chapelle (4.75 m). Ilionis Guillaume navigue de record en record cette année. À quelques jours des JO, elle a un concours de triple saut qui semble ouvert, même si elle ne sera pas favorite. A moins qu’elle ne repousse encore son record, qui est de 14.59 m.

Après une longueur mi-figue mi-raisin à Paris, Auriana Lazraq-Khlass sera alignée au javelot, une des épreuves où elle avait explosé ses records à Rome (48.23 m). Après sa qualification aux Jeux Olympiques sur 400 m haies, Shana Grebo sera alignée sur le 400 m plat. Son record de 51.71 pourrait être en danger. Ce qui serait de bon augure pour le relais 4×400 m. Téo Andant sera lui aligné chez les hommes, pour tenter de se rapprocher des 45.18, son record personnel.

La compétition est à suivre sur Canal + Sport 360.

 

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Élevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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