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Escrime JO 2024 : Les différentes règles et spécificités de chaque épreuve

Florian Vernet

Publié le

Escrime JO 2024 Les différentes spécificités de chaque épreuve
Photo Icon Sport

ESCRIME JO 2024 – L’escrime, pourvoyeuse de nombreuses médailles tricolores dans chaque olympiade, est divisée en trois grandes catégories : le fleuret, l’épée et le sabre. Avec chacune ses spécificités, Dicodusport vous propose de parcourir brièvement les différences entre chaque épreuve afin de mieux comprendre ce qui se passera du côté du Grand Palais pendant la future quinzaine. 

L’escrime est un sport phare pour les français dans les Jeux Olympiques. En effet, c’est le sport qui a rapporté dans l’histoire des JO le plus de médailles à la délégation française (143 dont 46 en Or) devant le cyclisme (93 médailles dont 41 en Or)  et le judo (47 médailles dont 16 en Or). Ce sport comporte trois catégories : le fleuret, l’épée et le sabre. Sport olympique chez les hommes dès 1996 à Athènes et chez les femmes au JO de Paris 1924 (pour le fleuret, 1996 pour l’épée et 2004 pour le sabre). La langue officielle est le français dans toutes les compétitions internationales avec notamment avec les « En garde ! », « Prêts ? », « Allez ! » intervenant avant chaque début de point.

Le fleuret

Le fleuret est l’arme la plus légère (inférieur à 500 grammes) et souvent l’arme par laquelle commencent les débutants en escrime. Le fleuret ne peut pas dépasser 1,10 m de longueur dont maximum 90 cm de lame.  C’est courte lame rend l’arme très flexible. Dans cette catégorie, on peut réaliser uniquement une touche avec la pointe. La surface de touche est uniquement sur le tronc, que ce soit sur le ventre ou le dos. Il faut imaginer une surface de touche ressemblant à un gilet sans manches. Sur les trois disciplines, c’est la surface de touche la plus petite. Pour l’anecdote, cette zone de contact réduite est un héritage de l’origine de l’escrime, à l’époque où il n’y avait pas toutes les protections d’aujourd’hui.

Pour marquer un point, ce n’est pas forcément le premier qui touche, mais celui qui a la priorité. Le but est donc d’obtenir la priorité, pour cela, il faut déclencher une action offensive en « menaçant » avec la pointe la surface de contact. Le premier qui attaque obtient la priorité. En face, l’adversaire peut réaliser une riposte, pour cela, il faut qu’il arrive à amener la pointe de son adversaire hors zone de contact (la pointe dirigée vers la gauche ou la droite par exemple). Si l’adversaire réussit une parade, il peut faire une riposte et reprendre la priorité en lançant à son tour une offensive pour tenter de marquer le point, c’est ce qu’on appelle une parade riposte.

Si la parade n’est pas bien réalisée, une contre-riposte est possible. Lorsqu’un concurrent marque un point, un voyant lumineux s’allume pour indiquer que la pointe a touché. Au fleuret, il faut 500 grammes de pression sur le bouton pour qu’une lampe s’allume indiquant que l’adversaire a été touché (soit verte ou rouge dans une partie valable ou blanche dans une partie non valable). Toutes ces décisions sont soumises à interprétation de l’arbitre et des challenges et appellent à la vidéo sont fréquents afin de déterminer qui a la priorité. Ainsi, dans le fleuret, il faut être très rapide et précis.

Un match se déroule sur un échange de trois fois 3 minutes, le premier à 15 points l’emporte. Le fleuret par équipes est un relais à 3  ou chaque escrimeur affrontent un escrimeur de l’équipe d’en face, la première équipe avec un total de 45 touches l’emporte.





Les engagés français : Enzo Lefort – Maxime Pauty – Julien Mertine  – Maximilien Chastanet (remplaçant Fleuret par équipe) ; Ysaora Thibus – Pauline Ranvier – Eva Lacheray – Anita Blaze (remplaçante Fleuret par équipe).


L’épée

L’épée est une arme plus lourde, elle ne doit pas dépasser les 770 grammes. Cependant, elle fait la même longueur que le fleuret. Cette arme, qui a pour ancêtre la rapière (notamment utilisé par D’Artagnan et qu’on retrouve dans l’appellation de l’apéritif gascon, le pousse-rapière), a une lame de section triangulaire et par conséquent moins flexible que le fleuret. En revanche, comme le fleuret, le contact se fait uniquement par la pointe. Pour marquer (que la lumière s’allume) un point, il faut que l’épéiste touche son adversaire avec une pression minimal de 750 g. En épée, toute surface du corps est possible pour réaliser une touche. A contrario du fleuret, il n’y pas de notion de priorité, le premier qui touche marque le point.

Il est possible que les deux épéistes touchent de manière simultanée (différence de 0,040 seconde – les combinaisons seront reliées à des dispositifs électroniques) dans ce cas-là, les deux marquent 1 point.  L’épée est la discipline où le tireur, mais le plus de temps à préparer son coup, c’est donc une discipline dans laquelle il faut être patient, observateur et avoir une très grande rapidité d’exécution pour soir égaliser son adversaire ou le prendre par surprise.

Un match se déroule sur un échange de trois fois 3 minutes, le premier à 15 points l’emporte. L’épée par équipes est un relais à 3  ou chaque escrimeur affrontent un escrimeur de l’équipe d’en face, la première équipe avec un total de 45 touches l’emporte.

Les engagés français : Romain Cannone – Yannick Borel – Luidgi Midelton – Paul Allègre (remplaçant épée par équipe) ; Marie-Florence Candassamy – Auriane Mallo-Berton – Coraline Vitalis – Alexandra Louis-Marie (remplaçante Epée par équipe).


Le sabre

Le sabre est une arme légère soumise à la même règlementation que le fleuret. Cependant, il est légèrement plus court (mesure totale 1,05 m). La grosse différence avec les deux armes réside dans le fait qu’au sabre, on peut toucher l’adversaire avec toute la surface de la lame. La surface de contact valable s’étend du bas du ventre en passant par les bras et jusqu’à la tête (protégée par un casque) comprise. Au sabre, les déplacements sont réglementés, le croisement de jambes dans la course est par exemple interdit. Comme au fleuret, le premier qui touche n’est pas forcément celui qui marque le point, il faut également obtenir la priorité selon les mêmes règles que le fleuret. Lorsque l’un des adversaires attaque, l’autre concurrent peut réaliser une esquive et ainsi l’attaque est manquée et le concurrent en question reprend la priorité (c’est la riposte). De même, si l’adversaire réalise une parade à l’attaque, il reprend la priorité et peut riposter.

Le premier à 15 points l’emporte, et lorsque le premier atteint 8 points les adversaires changent de côté après une pause d’une minute. Toutes ces décisions sont soumises à interprétation de l’arbitre et des challenges et appellent à la vidéo sont fréquents afin de déterminer qui a la priorité. Le sabre par équipes est un relais à 3  ou chaque escrimeur affrontent un escrimeur de l’équipe d’en face, la première équipe avec un total de 45 touches l’emporte.

Les engagés français : Sébastien Patrice – Boladé Apithy – Maxime Pianfetti – Jean-Philippe Patrice (remplaçant sabre par équipe) ; Sara Balzer – Manon Apithy-Brunet – Cécilia Berder – Sarah-Camille Noutcha (remplaçante sabre par équipe).

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