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EuroLigue 2023-2024

EuroLigue : L’ASVEL continue de creuser inlassablement sa tombe

Maxime Cazenave

Publié le

EuroLigue : L'ASVEL continue de creuser inlassablement sa tombe
Photo Icon Sport

EUROLIGUE 2023/2024De nouveau humiliée à Belgrade, l’ASVEL n’en finit plus d’enchaîner les désillusions. Entre résultats gênants, un nouvel écrin qui peine à se remplir, et des décisions en interne surprenantes, la saison du club lyonnais ressemble à une mauvaise blague. Le tout juste avant une nouvelle rencontre dès ce jeudi soir face au Zalgiris Kaunas.

L’ASVEL va-t-elle véritablement relever la tête un jour ? La question est légitime tant le club présidé par Tony Parker s’enlise au fil des jours, sans que la moindre perspective positive ne pointe le bout de son nez.

Des chiffres déprimants sur la scène européenne

Ce mardi, les Lyonnais ont débuté l’année 2024 dans le même mood déprimant que celui de l’année 2023. En déplacement dans la bouillante Stark Arena du Partizan Belgrade, les troupes de Gianmarco Pozzecco ont une nouvelle fois été un vulgaire sparring-partner pour leurs adversaires. Passés à la moulinette, les Rhodaniens comptaient près de 30 points de retard avant même le dernier quart, et n’ont jamais été en mesure d’inquiéter les Serbes. C’est donc une nouvelle fois les valises pleines, et avec une défaite que tout ce beau monde est rentré à Lyon.

Cela fait donc 16 défaites en 18 rencontres d’EuroLigue, de quoi s’affirmer un peu plus comme la pire équipe de la compétition. Depuis le 15 décembre 2022 et une éclatante victoire face à l’Olympiakos, l’ASVEL affiche ainsi un bilan affligeant sur la scène européenne : 4 minuscules victoires pour… 32 défaites ! À domicile, la dernière victoire remonte même au 26 janvier dernier, il y a déjà presque un an.

Le coaching de Gianmarco Pozzecco en question…

Au-delà de la dureté statistique, l’impression laissée est également désastreuse. La plupart du temps, le club lyonnais va tenir deux ou trois quart-temps avant d’exploser totalement, si ce n’est pas déjà le cas plus tôt, comme en Serbie mardi. Lorsqu’une rare opportunité de l’emporter arrive, les mains des joueurs tremblent, et le coaching staff se révèle aussi particulièrement critiquable. S’il y a un très léger mieux depuis l’arrivée de Gianmarco Pozzecco à la place de TJ Parker sur le banc, l’Italien ne brille pas par ses choix. Le dernier exemple en date est la réception du Real Madrid le 28 décembre, où la stratégie de fin de match s’est révélée incompréhensible.

De plus, son coaching a déjà lassé tout le monde. Dans une ligue où les équipe s’appuient sur des rotations d’une dizaine de joueurs à chaque match, l’Italien s’entête à tirer la corde sur 7 ou 8 joueurs, tout en blacklistant littéralement certaines options (Boris Dallo par exemple). Face au Partizan, dans un blow-out total, seuls neuf joueurs ont été utilisés dont quatre avec de grosses minutes (33 pour Lee, 30 pour Kahudi, 27 pour Luwawu, 26 pour Scott). Pendant ce temps-là, Dallo, Ndiaye et Yaacov se sont morfondus sur le banc. Incompréhensible alors que la réception de Kaunas se profilait déjà seulement 48h plus tard.





… son avenir déjà fortement compromis

Histoire de rajouter un pavé dans la mare, l’entente entre Pozzecco et les dirigeants lyonnais est déjà totalement brisée. À tel point qu’en coulisses, le club s’est déjà activé pour tenter de se séparer de l’Italien, deux mois après son arrivée. Mais les indemnités à payer bloquent cette possibilité. Débarqué en étant un choix par défaut, Pozzecco devait reprendre l’équipe jusqu’à la fin de la saison, mais avec le spectre de Vincent Collet, attendu sur le banc après les Jeux Olympiques. Une situation déjà particulière, et forcément inconfortable.

Le sélectionneur de l’Italie n’a donc pas eu le loisir de modifier l’effectif. Si le départ de Frank Jackson lui a été accordé, le meneur tant souhaité n’est lui jamais arrivé malgré les rumeurs (Maledon, Mannion, Hermannsson). Avec un Nando De Colo qui squatte l’infirmerie et un effectif mal construit, il ne parvient pas à faire des miracles. Dans les prochaines semaines (ou jours ?), un départ semble inévitable. Dans ce cas, ce serait Pierrick Poupet, ancien adjoint de TJ Parker et toujours dans le staff, qui mènerait la barque jusqu’en fin de saison.

Des retours à l’Astroballe en guise de camouflet pour la LDLC Arena

Évidemment, le manque de résultats et la dramaturgie en coulisses à des répercussions à tous les niveaux. Cette saison 2023-2024 était attendue patiemment par le club. Ce dernier avait la volonté de retrouver un standing suite à une dernière saison abominable. La raison principale ? L’inauguration d’un nouvel écrin, la LDLC Arena. Ainsi, le 23 novembre dernier, la première a été un succès avec 12 500 personnes pour regarder un match épique, perdu face au Bayern Munich.

Tout avait été prévu dans cette optique. L’EuroLigue avait ainsi accepté d’adapter le calendrier en donnant plus de rencontres à l’extérieur en début de saison. Seulement, après cinq rencontres, une décision surprenante a été prise : celle de disputer les rencontres face à Kaunas (4 janvier) et Berlin (12) à l’Astroballe. Les ventes de billets décevantes ont poussé le club à se rabattre sur leur enceinte historique pour éviter le camouflet d’avoir une nouvelle salle à moitié vide…

Au vu de la dynamique actuelle de l’équipe et du club dans sa globalité, un rétablissement semble déjà compromis pour cette saison. Même le simple fait d’égaler le bilan désastreux de la saison dernière (8V-26D) s’apparente à un rêve inaccessible. La chute libre se poursuit donc inlassablement, sans aucune perspective positive. Ainsi va la vie du côté de l’ASVEL. Opposés au Zalgiris Kaunas ce jeudi, les Lyonnais affrontent là l’une des deux seules équipes contre lesquelles ils se sont imposés lors de la phase aller. Une occasion à ne pas gâcher.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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