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Football (F) JO 2024 : Encore une compétition à oublier pour les Bleues

Sophie Clapier

Publié le

Football (F) JO 2024 Encore une compétition à oublier pour les Bleues
Photo Icon Sport

FOOTBALL FÉMININ JO 2024 – Avant chaque grande compétition, c’est la même, on y croit. Et d’autant plus quand il s’agit de l’équipe de France féminine de football. Mais voilà, après chaque grande compétition, c’est la même, on est déçu. Et ces Jeux n’ont pas échappé à la règle. Encore un évènement à oublier pour les Bleues…

La douche froide dès les quarts

25 juillet 2024 : L’équipe de France féminine de football entame son tournoi contre la Colombie tambour battant. Portée par Marie-Antoinette Katoto elle mène 3-0 après 20 minutes de jeu, annonçant un festival. Sur cette avance, les Bleues lèvent le pied et se font peur. Score final 3-2 pour les Françaises. La victoire, les 3 points mais pas vraiment un gain de sérénité.

28 juillet 2024 : Encore une fois aux manettes de leur partie, face aux championnes olympiques canadiennes, les joueuses d’Hervé Renard semblent parties pour concéder le nul avant de craquer dans les dernières secondes. Les doutes se confirment mais les quarts restent à portée de main.



31 juillet 2024 : Ouf, on respire ! Les Bleues achèvent leur phase de poule en tête grâce à un succès 2-1 contre la Nouvelle-Zélande. Sauvées par un doublé de Katoto, encore, elles s’avancent en tant que grandes favorites en quarts contre le Brésil. Forcément, elles n’ont jamais perdu contre la Seleção en 12 rencontres.



3 août 2024 : C’est le choc ! Après avoir vendangé bon nombre d’occasions, les Françaises sont punies à la 82ème et perdent pour la première fois en 21 ans contre le Brésil. Au pire des moments ! Même la serial buteuse de l’équipe de France n’a rien pu faire. Mais en même temps, elle était bien seule à convertir.

5/6 pour Marie-Antoinette Katoto

Seule. Marie-Antoinette Katoto s’est retrouvée bien seule à trouver le fond des filets adverses. Auteure de cinq des six buts tricolores du parcours de l’équipe de France (4 matchs), difficile de lui reprocher quoi que ce soit. Sur les ailes, les capacités de percussion de Selma Bacha ou encore Delphine Cascarino et leur vitesse ont également été précieuses. Cependant, les Lyonnaises ont parfois manqué de précision dans le dernier geste. À un niveau qui ne pardonne pas.

Peu en vue contre la Colombie ou encore le Canada, Kadidiatou Diani a quant à elle été « sanctionnée » par le sélectionneur et a débuté la troisième rencontre des groupes sur le banc. Entrée à l’heure de jeu face à la Nouvelle-Zélande puis à la 70ème face au Brésil, l’attaquante tricolore n’a pas été plus décisive. Quant à la meilleure buteuse de l’histoire de l’équipe de France, elle n’a pas beaucoup de possibilités de s’exprimer. Blessée avant la compétition, Eugénie Le Sommer a foulé les pelouses dans les toutes dernières minutes des différentes rencontres, insuffisant pour faire la différence.

De plus, pas un seul clean sheet dans ces Jeux Olympiques. Si Pauline Peyraud-Magnin et Constance Picaud n’ont pas étincelé, le bloc défensif n’est pas exempt de tout reproche. Trop souvent, les nations concurrentes se sont régalées de la profondeur en deux ou trois touches de balle. Si certains retours salvateurs ont parfois évité le pire, c’est aussi une erreur défensive qui coûte la qualification pour les demies. Dans l’entrejeu également, Geyoro et Karchaoui ont malheureusement manqué de tranchant et de solidité. Loin de leurs prestations en club.

Un sempiternel recommencement pour les Bleues

On cherche le problème dans cette équipe de France féminine. Car sur les huit dernières compétitions (Coupe du monde, Euro et JO confondus), les Bleues n’ont atteint le dernier carré qu’à une seule reprise. D’autant plus frustrant que dans leur club respectif, les Françaises cartonnent. Et c’est bien là toute l’irrationalité de la chose. L’OL trône éternellement sur le championnat de France et accumule les titres en Ligue des Champions féminine (8 depuis 2011). Le PSG est moins décoré mais rivalise aujourd’hui avec les plus grandes équipes internationales dans lesquelles évoluent aussi quelques noms présents dans ces Jeux. Mais mélangez tout ça et vous avez quoi…

L’OL et le PSG étaient-ils trop représentés ? On pourrait se poser la question. Il était d’ailleurs surprenant de ne trouver aucune joueuse du Paris FC, 3ème du championnat, dans la sélection olympique d’Hervé Renard. On pense notamment à Clara Matéo, 4ème meilleure buteuse de D1 la saison dernière ou encore à Julie Dufour, enlevée de la liste lors de l’ultime écrémage. Avec 7 buts, 3 passes décisives et un travail défensif de tous les instants lors de l’exercice 2023-2024, l’éternelle Gaëtane Thiney aurait elle aussi pu prétendre à un dernier come-back.

Le débat revient donc inlassablement autour de l’entraîneur. Sans revenir sur le départ de Corinne Diacre, l’arrivée d’Hervé Renard a nourri tous les espoirs. À commencer par celui des joueuses. S’il était prévu qu’il ne reste pas indéfiniment en poste, le moment choisi pour annoncer sa sortie n’était peut-être pas le plus opportun. Peut-on « mourir sur le terrain » avec un coach qui a déjà la tête ailleurs ? Seules les intéressées peuvent répondre. On soulignera cependant que malgré un bilan loin d’être mauvais (17 victoires, 3 nuls, 1 défaite), les Bleues du foot n’arrivent pas à gagner les matchs importants. Un plafond de verre qui leur résiste encore. Espérons qu’elles le brisent lors de l’Euro 2025. Puis à défaut de se servir des échecs précédents, il faut savoir les oublier.

Journaliste/rédactrice depuis janvier 2016 - Passionnée de sport depuis toujours, j’en ai pratiqué quelques-uns. Judo, football, handball ou encore tennis, je n’ai jamais pu me mettre d’accord sur un en particulier. Mais ça, c’était avant de découvrir le basket, devenu mon sport de prédilection. Les actions NBA, le All-Star Week-end, la fureur des Game 7 pendant les playoffs ou mieux, lors des Finals, this is why we play. Team Spurs T.P, je m’accroche encore à Gregg Popovich (don’t leave !). Team chef Curry, je souhaite qu’il finisse aux Warriors (staaaay !). Non, il n’y a pas qu’eux, des petits nouveaux -et des petites nouvelles évidemment- arrivent chaque jour dans toutes les disciplines et créent de nouveaux exploits. Alors pour les grands événements et compétitions internationales, vive les pulsations 240/minutes et le défibrillateur pas loin, et allez les Bleu(e)s ! C’est sûr, j’aurai plus vu ma vie sur un terrain de sport, mais à défaut d’en faire en haut niveau, je le partage avec vous.

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