Nous suivre

Football

Football : Les Bleuets plus intéressants à suivre que leurs aînés ?

Sophie Clapier

Publié le

Football Les Bleuets plus intéressants à suivre que leurs aînés
Photo Icon Sport

FOOTBALL – Comme évoqué dans un précédent édito, plus les années passent, plus on se lasse des Bleus du football, du moins ceux de l’équipe de France A. Si nos regards se penchent de moins en moins sur la formation de Didier Deschamps, c’est l’inverse qui se produit pour les espoirs. Pourquoi ?

Oui, hier soir les Bleuets ont perdu. Mais pour autant, on a pris davantage de plaisir à observer cette rencontre plutôt que celle de leurs aînés, la veille, qui se sont pourtant imposés contre nos voisins belges. Car au-delà du succès, on recherche un supplément d’âme dans cette équipe d’élite. La moindre chose qui pourrait nous procurer des émotions chez les joueurs de Didier Deschamps comme peuvent le faire leurs cadets.

Une équipe olympique marquante

Pendant quinze jours, on a vibré au rythme d’une équipe de France olympique. Une équipe composée principalement de joueurs de moins de 23 ans, comme c’est imposé aux Jeux, et regroupant donc une bonne partie des Espoirs. Un effectif tricolore qui a accumulé les forfaits et absences, ne donnant finalement que peu de choix à Thierry Henry au moment d’entamer la compétition. Et pourtant, ces olympiens-là ont su emmener avec eux tout un peuple. La médaille d’argent à domicile, ça ressemblait fortement à un sacre final. Parce qu’ils nous ont procuré des émotions surdimensionnées, ils dominent largement dans la balance face à leurs aînés. Mais pas uniquement pour ça…

Bien avant leur sélection pour les Jeux, ils ont voué un amour inconditionnel au maillot bleu. Plus encore en entrant dans le vif du sujet, se donnant corps et âme sur les pelouses françaises. Alors tout n’a pas été toujours parfait dans la construction, les actions de jeu ou la finition, mais sur l’engagement il n’y avait rien à dire. Du Vélodrome au Parc des Princes, du match initial contre les États-Unis à la finale face à l’Espagne, ils ne se sont jamais économisés. Jusqu’à cette égalisation à la 90ème contre la Roja pour forcer les prolongations…

Une question de communication

L’argent faisait bien le bonheur. Une joie contagieuse lors de la célébration qui mettait un terme à une quinzaine de communication maîtrisée par tous les acteurs. Sur ce point-là encore, c’est loin d’être le cas de l’équipe de France de Didier Deschamps ces derniers mois. Entre le départ surprise d’Antoine Griezmann et les récentes histoires visant Kylian Mbappé, on perd de vue le principal, le football. On ne parle plus du jeu, mais de ce qu’il se passe autour et ça en devient, on se répète, vraiment lassant, pour ne pas dire pénible.



Puis en même temps sur le terrain, c’est le calme plat. Alors comme l’avait suggéré le sélectionneur français lors du dernier Euro soporifique à un journaliste suédois « si vous vous ennuyez, regardez autre chose ». Encore une phrase bien sentie et sortie au meilleur des moments… Mais on a écouté, et on s’est penché davantage sur ceux qui pourraient faire le futur des Bleus, loin de l’actualité extra-sportive.



Des Bleuets prometteurs

Du changement, voilà ce qu’attendent les spectateurs. Entraîneur ou joueurs, à un moment, peu importe. Certains ne font pas du tout l’unanimité et revient souvent la question de la légitimité de quelques-uns à porter la tunique de l’équipe de France. Hugo Ekitike, qui s’épanouit actuellement avec Francfort, brille, lui, dans le club allemand et en espoirs. De quoi s’intéresser à sa progression, comme à celle de Maghnes Akliouche, discret hors terrain, pour bousculer la hiérarchie. Plus tourné vers l’équipe de France que l’Algérie et présent cet été dans l’effectif de Thierry Henry, la pépite monégasque explose au haut niveau. Précieux pour la formation du Rocher, buteur lors de son premier match en Ligue des Champions, il pourrait lui aussi apporter un vent de fraîcheur. Sa vitesse et son intelligence de jeu dynamiterait ainsi le milieu de terrain et l’attaque des Bleus, en berne.

Il faut cependant rester prudent, car performer en espoirs ne signifient pas qu’on va valider à l’échelon supérieur. Michael Olise, le seul qui a actuellement sa chance « chez les grands » avec Manu Koné, et encore, n’apporte pas autant en bleu qu’au Bayern. Il faut dire que le système de jeu de Deschamps, loin d’être porté vers l’offensive, est peu propice à le mettre en valeur. Il vient d’arriver, peut-être doit-il également mieux être entouré. En tout cas, le vivier français est riche et les Bleuets prêts à s’imposer. Malo Gusto, Castello Lukeba, Rayan Cherki, Enzo Millot ou encore Mathys Tel pour ne citer qu’eux, ils sont donc nombreux à pouvoir postuler. Reste à savoir combien de temps cela prendra avant qu’ils ne soient recrutés… Et le temps presse !

Journaliste/rédactrice depuis janvier 2016 - Passionnée de sport depuis toujours, j’en ai pratiqué quelques-uns. Judo, football, handball ou encore tennis, je n’ai jamais pu me mettre d’accord sur un en particulier. Mais ça, c’était avant de découvrir le basket, devenu mon sport de prédilection. Les actions NBA, le All-Star Week-end, la fureur des Game 7 pendant les playoffs ou mieux, lors des Finals, this is why we play. Team Spurs T.P, je m’accroche encore à Gregg Popovich (don’t leave !). Team chef Curry, je souhaite qu’il finisse aux Warriors (staaaay !). Non, il n’y a pas qu’eux, des petits nouveaux -et des petites nouvelles évidemment- arrivent chaque jour dans toutes les disciplines et créent de nouveaux exploits. Alors pour les grands événements et compétitions internationales, vive les pulsations 240/minutes et le défibrillateur pas loin, et allez les Bleu(e)s ! C’est sûr, j’aurai plus vu ma vie sur un terrain de sport, mais à défaut d’en faire en haut niveau, je le partage avec vous.

Clique pour commenter

Laisser un commentaire

Vos commentaires sont pris en compte mais ne s'affichent pas actuellement suite à un souci technique.


Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *