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Édito : Passion pour l’équipe de France de foot cherche nouveau souffle

Sophie Clapier

Publié le

Édito Passion pour l'équipe de France de foot cherche nouveau souffle
Photo Icon Sport

ÉDITO – En pleine Ligue des Nations, l’équipe de France a soudainement changé de visage. Une nouvelle ère marquée notamment par le départ brutal d’Antoine Griezmann, et qui laisse quelques traces dans les têtes de certains supporters dont je fais partie.

La nuit porte conseil, mais le réveil mardi dernier n’a fait que renforcer la question que je me posais. Une question survenue après l’annonce de la liste de Didier Deschamps pour les deux prochaines rencontres de Ligue des nations : « Cette équipe-là me fait-elle encore rêver ? Ma passion pour ces Bleus qui m’ont apporté tant d’émotions s’essouffle-t-elle ? ». Car il est vrai que depuis quelque temps, mon cœur palpite un peu moins en voyant l’équipe de France sur un terrain. Pourquoi ?

De l’ennui en regardant l’équipe de France ?

Bien avant le départ de certains cadres, je regrettais le manque d’action sur la pelouse. Et le récent Euro 2024 mettait un frein supplémentaire à mon envie de suivre l’équipe. Après un CSC de l’Autriche puis un penalty de Kylian Mbappé contre la Pologne, les Bleus accédaient aux huitièmes. « Ok » c’est tout ce qui me passait par la tête. Je restais néanmoins pour les rendez-vous suivants. Ils allumaient les cages belges et portugaises maintes et maintes fois, mais ne cadraient pas. Et les voilà pourtant en demies, sans un but inscrit dans le jeu. « C’est moche ».

Lasse, j’étais évidemment devant l’écran pour la demie contre l’Espagne. « Finalement un peu de justice. » Car oui, j’ai pensé que c’était mérité. À la fois pour la Roja, auteure d’une meilleure performance globale, mais également pour les Bleus, loin du niveau attendu. Alors c’est vrai, l’équipe de France n’avait jamais été beaucoup portée sur l’offensive depuis le commandement Deschamps. Mais l’ennui est devenu de plus en plus présent au fil des années. Et avec l’annonce de certaines retraites internationales, mon intérêt pour les Bleus en a encore pris un sacré coup.

La retraite de Griezmann, une décision qui ne passe pas

Les départs de Lloris et Giroud avaient fini par être digérés. Celui de Varane était compréhensible aussi. Mais le choc du lundi matin la semaine passée… Un lundi matin ! Sans un dernier tour de piste, Antoine Griezmann quitte les Bleus, désormais orphelins de leur métronome. Oui, comme ça… Dans l’attente de la conférence de presse où je n’attendais pas forcément de réponse, une seule question me tourmentait : pourquoi ?



« Une page qui se tourne » : Là-dessus, je suis d’accord avec les mots du sélectionneur après l’annonce d’Antoine Griezmann de mettre un terme à carrière en bleu. Difficile de trouver quelqu’un à la hauteur, la trace laissée par le Mâconnais reste indélébile. Au-delà des statistiques, il s’est toujours donné à 200% pour ce maillot tricolore et reste un monument des Bleus, effrité cependant par les derniers choix de son architecte.



 « Ce n’est pas une décision forcée » : Là, je tique un peu plus sur la déclaration de Didier Deschamps. Car il y a encore quelques semaines, le n°7 français… enfin l’ex n°7 français, parlait encore d’une participation à la Coupe du monde 2026. Le brassard de capitaine pour Kylian Mbappé et les récentes sorties de banc ne sont pas des données contrôlées par Griezmann. Et nul doute que ça a précipité cette retraite prématurée. À moins que ce ne soient les égos des uns qui fassent la bascule, on reste dans le thème.

Oui, il faut laisser une place à la jeunesse montante, aux « pépites » de l’équipe de France. Non, on ne met pas de côté des joueurs qui se sont impliqués corps et âme pendant des années à la première contrariété, la moindre performance jugée mauvaise ou encore pour faire plaisir à certains. Car voilà, qui reste-t-il maintenant ?

Quel futur pour les Bleus ?

Quand il n’y a plus eu Zidane, il y avait encore Thierry Henry ou Franck Ribéry pour mener jusqu’à l’ère de Didier Deschamps. Il y a eu Matuidi puis Pogba pour rapporter la Coupe à la maison une seconde fois, aux côtés de Lloris, Varane, Giroud et Griezmann, dorénavant tous partis. France 2018, c’était également un état d’esprit, un groupe. Tous les joueurs performaient dans des grands clubs européens, mais une fois rassemblés, la mayonnaise prenait également. Sur et en dehors du terrain.

Aujourd’hui, si Kylian Mbappé (Real Madrid), Bradley Barcola (PSG) et Michael Olise (Bayern Munich) sont des titulaires indiscutables dans leur équipe respective, les retrouvailles sur un terrain manquent parfois d’envie, de COLLECTIF. Les générations défilent et le football devient davantage un business qu’un plaisir pour bien des joueurs. Pas tous heureusement. Simplement la jeunesse ou cette histoire d’égo qui revient sans cesse sur le tapis ?

Inquiète quant à l’avenir de cette équipe de France, qui connaîtra forcément de nouvelles perturbations, je garde néanmoins espoir qu’elle redonne éclat à cette flamme qui s’éteint peu à peu. Souvent déçue ces derniers temps avec elle, je ne cesse pourtant d’y croire. Je m’accroche à la suivre, en profitant pour travailler ma patience, loin d’être ma plus grande qualité. Et il va en falloir ! Mais attention, comme pour tout un chacun, celle-ci a ses limites.

Journaliste/rédactrice depuis janvier 2016 - Passionnée de sport depuis toujours, j’en ai pratiqué quelques-uns. Judo, football, handball ou encore tennis, je n’ai jamais pu me mettre d’accord sur un en particulier. Mais ça, c’était avant de découvrir le basket, devenu mon sport de prédilection. Les actions NBA, le All-Star Week-end, la fureur des Game 7 pendant les playoffs ou mieux, lors des Finals, this is why we play. Team Spurs T.P, je m’accroche encore à Gregg Popovich (don’t leave !). Team chef Curry, je souhaite qu’il finisse aux Warriors (staaaay !). Non, il n’y a pas qu’eux, des petits nouveaux -et des petites nouvelles évidemment- arrivent chaque jour dans toutes les disciplines et créent de nouveaux exploits. Alors pour les grands événements et compétitions internationales, vive les pulsations 240/minutes et le défibrillateur pas loin, et allez les Bleu(e)s ! C’est sûr, j’aurai plus vu ma vie sur un terrain de sport, mais à défaut d’en faire en haut niveau, je le partage avec vous.

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