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Handball JO 2024 : Miraculées, les Bleues dominent la Suède et filent en finale

Etienne Goursaud

Publié le

à 18h26
Handball JO 2024 Miraculées, les Bleues dominent la Suède et filent en finale
Photo Icon Sport

HANDBALL JO 2024 – Dans un match rocambolesque, les Bleues dominent la Suède après prolongations et filent en finale (31-28). Menées quasiment tout le match et jusqu’à 17 secondes du terme, avant que Tamara Horacek n’arrache l’égalisation. Les Françaises vont pouvoir défendre leur titre olympique. Mais que ce fut dur jusqu’au bout.

Elles sont insubmersibles ! Les Bleues ont arraché leur ticket pour une 3e finale olympique de rang. Arraché est le bon mot, car la Suède ne leur a rien donné. Les Suédoises, qui n’ont plus battu les Bleues depuis 2014 en match officiel, ont bien cru mettre fin à cette terrible statistique. Il leur faudra attendre le match suivant. Et pourtant, elles ont tout fait pour le remporter. Elles ont livré un match absolument exceptionnel. Sauf les 10 dernières minutes. Et face à cette équipe de France, si tu ne sais pas appuyer là où ça fait mal, tu te fais punir. Et la France a su revenir de nulle part, dans un des plus grands come-back de leur histoire.

Première mi-temps ratée des Bleues

Et pourtant, tout avait mal débuté. Depuis combien de temps, il n’y avait pas eu une mi-temps aussi mauvaise de la part de l’équipe de France ? Peut-être le match pour la 3e place de l’Euro 2022 contre le Monténégro ? Sinon, il faut sans doute remonter au Mondial cauchemardesque en 2019. Une statistique terrible illustre cela. La France n’a marqué que 37 % de ses tirs. Un tout petit 10/27, dont seulement 2/9 sur les tirs les plus faciles à 6 mètres. Et ce premier acte débute très mal. On sent la tension entre les deux équipes. Les Bleues perdent cinq ballons en huit petites minutes. Heureusement que la France peut compter sur une Laura Glauser qui a tenu la baraque, avec six parades sur les huit premiers tirs subis. Ce qui permet d’ailleurs aux Bleues de faire un petit break (4-2, 14e). On pense à la libération. Grave erreur. La Suède va infliger un 5-0 pour s’envoler (4-7, 18e).



Les solutions sont dures à être trouvées, à l’image d’une Tamara Horacek qui perd quelques ballons dans ce premier acte. Et quand elles sont trouvées, les Françaises butent sur Johanna Bundsen, auteure d’un énorme 11/21 dans les cages suédoises. Le duel promis entre les deux équipes fait rage. Elle est entrée dans le cerveau des Bleues, comme Pauletta Foppa, qui bute sur elle. Comme Coralie Lassource. Toutes deux à 0/2. Heureusement que les Suédoises ne sont pas en grande réussite (44 % de tirs réussis dans le premier acte). Sauf leur ailière droite Natalie Hagman. L’ancienne Nantaise fait des misères à la défense tricolore. Bien décalée à plusieurs reprises, par la base arrière. Autant dire que la sanction aurait pu largement être plus sévère que ces deux buts de retard à la pause (10-12).



Erreur du coach suédois en fin de match

Malheureusement, les Françaises n’ont pas laissé leur inefficacité dans les vestiaires. Et les Suédoises prennent trois buts d’avance (12-15, 35e). Et on sent que les Françaises comment à faire un vrai complexe sur la défense suédoise, alors que le temps court. Toutes les attaques placées sont poussives. Peu réussissent. Et heureusement qu’Hatadou Sako réussit deux parades sur deux pénaltys, face à Natalie Hagman. La punition aurait pu être plus sévère. Et malgré tout, avec une Méline Nocandy incisive, les Bleues tiennent le choc (15-16, 40e). Malgré une efficacité au tir toujours en berne (42 % après 42 minutes de jeu). Mais la jeune Tyra Axner, future messine, décoche deux flèches qui font mouche. Et mal. Et les Bleues semblent désormais la tête sous l’eau (16-20, 44e).

Les Françaises continuent de rater des « immanquables » et la Suède continue de naviguer en tête. La Suède change de tactique et joue dorénavant à sept en attaque. Sans gardiennes. Sans doute une erreur monumentale de Tomas Axnér. Car les Françaises, dans le dur, ont néanmoins monté le ton d’un cran en défense. Estelle Nze-Minko a trouvé la mire. La France revient de nouveau à un but (21-22, 52e). Et Tamara Horacek égalise pour la première fois du match (22-22, 54e). On entre dans le money time et le match devient totalement étouffant. La Suède pose son temps mort à 66 secondes du terme, la Suède a le ballon de +1 (24-24). Et la Suède reprend l’avantage. Mais à 13 secondes du terme, Tamara Horacek arrache la prolongation. La demi-centre française, dans le dur dans le premier acte, a été héroïque dans le second (5/6). Place à la prolongation (25-25).

La France exécute la Suède d’entrée de prolongation

Et cette même joueuse redonne l’avantage aux Bleues pour la première fois depuis la 14e minute (26-25). Qui en profitent pour repasser à plus de 50 % d’efficacité aux tirs. Hatadou Sako multiplie les parades depuis son entrée (elle terminera à 8/15). On le sait, la France à deux ou trois immenses gardiennes. Olivier Krumbholz a eu du flair de la faire rentrer à la 45e. Et comme par magie, tout rentre. Comme ce shot de Chloé Valentini, pour quelques centimètres. Et la France mène 29-26 après la première mi-temps de la prolongation. Dans la foulée, la Suède écope de deux exclusions temporaire coup sur coup et jouent 1:40 à 4 contre 6. C’est le coup de grâce, la France prend quatre buts d’avance. Et la Suède ne reverra jamais les Bleues. Qualifiées, après un scénario incroyable.

 

 

 

 

Etienne Goursaud

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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