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Handball Ligue des Champions (F) : Metz arrache la victoire à Bucarest

Etienne Goursaud

Publié le

Handball Ligue des Champions (F) : Metz arrache la victoire à Bucarest
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HANDBALL LIGUE DES CHAMPIONS (F) – Au terme d’un match à deux visages, Metz Handball arrache la victoire face au CSM Bucarest (31-32). D’abord dominatrices, les Messines ont souffert jusqu’au cœur de la deuxième mi-temps. Mais ont trouvé les ressources pour renverser les Roumaines. Les Mosellanes sont premières de leur groupe et restent la seule équipe invaincue de la compétition.

La seule équipe invaincue en Ligue des Champions est une équipe française. Et c’est Metz Handball qui a désormais ce privilège. Les deux tests contre le FTC (24-19) et ce dimanche sur le parquet du CSM Bucarest (31-32), ont permis de jauger ce qu’avaient réellement les Messines dans le ventre. Et elles ont des ressources. Sur le plan du handball, c’est encore loin d’être parfait. Mais force est de constater que personne, que ce soit en championnat ou en Coupe d’Europe, n’est capable de venir à bout de cette équipe très solide dans sa tête. Et pourtant, comme souvent cette saison, Metz Handball s’est retrouvé au pied du mur. Une situation, on ne va pas se mentir, qui aurait pu être évitée face aux Roumaines, si le premier acte avait été mieux géré.

Metz ne tue pas le premier acte

Car il y a eu possibilité de tuer le match au bout de 30 minutes. Mais il y a eu deux visages pour le Metz Handball. Celui dominateur, pendant plus de 20 minutes. Pour faire déjouer les Roumaines. Et son entraîneure Helle Thomsen, obligée de prendre deux temps morts dès le premier acte. Et un second visage, moins serein sur les dix dernières minutes de ce premier acte. Néanmoins, à la pause, ce sont bien les Dragonnes qui virent en tête, avec trois buts d’avance, au terme d’une mi-temps rythmée (16-19).

Rythmée et marquée par un uppercut d’entrée des Messines, qui prennent quatre longueurs d’avance, d’entrée de jeu (0-4, 5e). C’est là que l’entraîneure du CSM pose son premier temps mort. Mais rien à faire. Portées par une base arrière solide et en particulier un Tyra Axner inspirée (7 buts dans le premier acte), les Messines font la course en tête (7-10, 13e, 10-14, 19e et même 10-16, 21e). La Suédoise, blessée en début de saison et qui a débloqué son compteur de but en Ligue des Champions, le week-end dernier contre FCT (24-19, semble prendre rapidement ses marques avec sa nouvelle équipe. Avec quelques shoots exceptionnels. Et l’entraîneur du CSM Bucarest est obligé de griller un deuxième temps mort, après 20 minutes de jeu.



Mais celui-ci sera beaucoup mieux senti. Bucarest change sa défense et commence à gêner les Messines. Qui commencent à perdre des ballons. Si l’efficacité au tir est restée excellente (83%), celle offensive s’est effondrée. Passant de 70% à la 20e à seulement 48% à la pause. Avec huit ballons perdus. Qui ont été autant de munitions pour maintenir les locales en vie. Et qui n’en demandaient pas tant, pour n’être qu’à trois buts à la pause.



Prise de risque gagnante d’Emmanuel Mayonnade

Et ce matelas amenuisé a coûté cher, au moment de faire le bilan de ce match. Car les Messines ont connu un véritable cauchemar dans le début du second acte. Tyra Axner est désormais bien bloquée, avec une ou deux roumaines qui montent sur elle dès qu’elle a le ballon. Derrière, Metz ne trouve pas de solutions, si ce n’est des trop rares au pivot, sur Sarah Bouktit. Revigoré par ce retour défensif, le CSM Bucarest va infliger un uppercut à Metz. Sous la forme d’un 5-0, pour prendre l’avantage et se détacher (25-22, 42e). La défense messine vit un calvaire, avec 9 buts encaissés en seulement 12 minutes de jeu.

Emmanuel Mayonnade, après avoir pris un temps mort rapide, est obligé de sacrifier son dernier temps mort du match à 18 minutes du terme. Le coach messin le sait, c’est indispensable de prendre ce risque. Elizabeth Omoregie (7 buts) est prise en stricte. Choix gagnant et ultime tournant de ce match à rebondissements. Metz Handball revient tout de suite dans la partie (25-25, 44e). Et si Gabriela Moreschi, transparente dans le premier acte, est un temps montée en chauffe dans les cages roumaines, Cléopâtre Darleux a fini par lui répondre. Et si Bucarest reprend le large (30-27, 51e), les locales ne marqueront qu’un but d’ici à la fin du match, écœurées par la gardienne française.

Celle qui n’aurait peut-être jamais dû signer à Metz a finalement offert la victoire à son équipe, sur une ultime parade, après avoir réalisé les parades quand il le fallait. Et il fallait ça pour Metz, pour renverser un match longtemps dominé par les Roumaines, puis finalement plus que mal embarqués. Ce n’est pas encore constant, mais Metz est désormais l’exception européenne. Et le coup tactique de son entraîneur peut peser lourd dans la lutte à la qualification directe en quart de finale.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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