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Biathlon

JO Pékin 2022 : Le carnet de notes des Bleus du biathlon

Flo Ostermann

Publié le

JO Pékin 2022 Le carnet de notes des Bleus du biathlon
Photo Icon Sport

JO PÉKIN 2022 – BIATHLON – Lors de ces Jeux, le biathlon français a battu son record de médailles en une édition, avec sept breloques, dont trois en or. Il est temps de faire le bilan pour les 4 Bleus qui ont concouru en Chine.

Fillon Maillet taille patron, Jacquelin dans le dur

Quentin Fillon Maillet : 19/20

Que dire de la performance réalisée par Quentin Fillon Maillet ? Cinq médailles, deux en or et trois en argent pour le Jurassien, ce qui fait de lui le première athlète français d’après-guerre à réaliser une telle prouesse lors d’une même édition des JO, hiver et été confondus. Il a d’abord été très bon sur le relais mixte lors duquel il ne lui a pas manqué grand-chose pour rafler l’or à Johannes Boe lors d’un sprint endiablé. Son premier chef d’œuvre ? L’or décroché sur l’individuel, malgré un 18/20. Ce jour-là, il est tout simplement intenable sur les skis, et va même plus vite qu’un certain Johannes Boe, encore lui. En argent sur le sprint derrière le cadet des frères norvégiens, QFM s’offre un second titre, sur la poursuite cette fois, format sur lequel il compte désormais 5 victoires en 6 courses cette saison. Avec à la clé, un historique 20/20 face aux cibles. Tout simplement royal !

Sans doute émoussé physiquement, mais aussi et surtout mentalement avec les différentes sollicitations, Fillon Maillet termine les JO en offrant l’argent aux Bleus sur le relais masculin, malgré un dernier tir lors duquel il a été rattrapé par les émotions, de son propre aveu. Sur la mass start, il est à deux balles de s’offrir, possiblement, un triplé en or. S’il ne réalise pas le grand chelem avec une 6ème médaille en autant de courses, le natif de Champagnole restera l’un des grands, voire très grands athlètes de ces JO, toutes disciplines confondues. Désormais, après l’or, un autre défi l’attend, le cristal, et le plus gros qui plus est. Il est désormais à quelques courses de réaliser une saison stratosphérique. Digne des géants.

Émilien Jacquelin : 12/20

On a eu mal, et on a souffert avec lui durant ces JO. Sa méforme entre-aperçue en janvier ne s’est pas arrangée en Chine. Pourtant, sur le relais mixte, l’Isérois débute bien avec un tir couché parfait, avant d’aller sur l’anneau de pénalité par deux fois après un tir debout rendu délicat par le vent. S’il se troue sur l’individuel (72ème, 13/20), le combo sprint-poursuite rassure quelque peu les supporters. Malgré deux erreurs sur le pas de tir, son sprint reste très correct (9ème) et il peut alors toujours croire en ses chances de podium sur la poursuite, format dont il est le double champion du monde en titre. Mais lors d’une course à nouveau perturbée par le vent sur le pas de tir, Émilien Jacquelin ne fera pas mieux, une nouvelle fois, que la 9ème place, avec un 14/20 au tir.

Jusqu’alors, ses JO sont loin d’être catastrophique. Sa performance sur le relais masculin (une seule pioche) montre qu’il n’est pas aux fraises, et ce même si ses temps de ski restent loin de ses standards du début de saison. En revanche, la mass start, peut-être la course de trop pour lui, restera un calvaire avec une 22ème place. À l’heure de tirer le bilan pour Émilien Jacquelin, il ne faut pas oublier que ce dernier a eu une préparation tronquée l’été dernier, après une fracture du bras. S’il est sans doute arrivé avec plus de fraîcheur en novembre et décembre, sans doute lui manque-t-il désormais un peu de caisse, en cette fin de saison éprouvante. Mettre un terme à sa saison dès maintenant, serait peut-être un mal pour un bien pour le Grenoblois, lui qui avait beaucoup misé sur ces JO. Avant de revenir encore plus fort lors du prochain exercice.

Simon Desthieux : 10/20

Des JO clairement en demi-teinte pour Simon Desthieux. Porteur du dossard jaune en début de saison, le biathlète de l’Ain alterne le bon et le moins bon depuis. Une tendance qui s’est confirmée durant ces JO. Dix-septième de l’individuel (trois fautes) malgré un bon temps de ski, il regrettera ses deux fautes sur le tir debout lors du sprint, pour une 24ème place. Son fait d’arme ? Une 7ème place sur la poursuite au prix d’une belle remontée de 17 places. Desthieux a ensuite fait le job sur le relais masculin, en apportant sa pierre à l’édifice argenté des Bleus.





Seizième de la mass start pour terminer, Simon Desthieux n’aura donc pas rempli son objectif, qui était celui de ramener une médaille sur une course individuelle. Forcément frustrant, mais pas catastrophique, pour celui qui disputait ses troisièmes JO.

Fabien Claude : 10/20

Bilan assez similaire à celui de Simon Desthieux pour Fabien Claude. Sa 9ème place sur l’individuel, avec un 18/20 au tir, pouvait laisser présager des JO haletants pour le Vosgien. Malheureusement, il n’aura pas réussi à élever le curseur d’un cran sur les autres courses individuelles pour viser encore plus, sans pour autant être catastrophique, loin de là. 21ème du sprint puis 16ème de la mass start, le natif d’Épinal a fait le job lors du relais masculin et a grandement participé à la médaille d’argent récoltée par les Bleus. Très motivé avant la mass start, il est malheureusement passé à côté, avec 5 fautes au tir et une fatigue évidente sur les skis.

Dans l’ensemble, le bilan est donc mitigé pour le biathlète de Basse-sur-le-Rupt. Pour lui aussi, l’objectif était d’aller chercher une breloque sur une course individuelle. À 27 ans et pour ses premiers JO, il a néanmoins montré des choses intéressantes, en vue, pourquoi pas, d’un beau parcours à Antholz dans quatre ans, lors des JO de Milan-Cortina. Il devra néanmoins gagner en constance d’ici là.

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Journaliste/Rédacteur depuis septembre 2015 - Mes premiers souvenirs dans le sport ? Les envolées du Stade Toulousain et les duels Villeneuve-Schumacher et Häkkinen-Schumacher à la fin des années 90, la Coupe du monde de football en 1998, l’exploit du XV de France face aux All Blacks en 1999, mais aussi Richard Cœur de Lion qui vole sur les montagnes du Tour de France. Bien parti pour devenir professeur d’EPS, les événements de la vie (et la flemme d’animer des séances de 3x500 mètres toute ma vie) m’ont conduit à revoir mes plans. Me voilà depuis fin 2017 sur Dicodusport, média grâce (et pour) lequel je partage ma passion : le sport dans tous ses états. Le tout accompagné par les fous furieux et folles furieuses cités sur cette page !

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