Nous suivre

Boxe

Le combat du week-end : Roman Gonzalez vs Juan Francisco Estrada, acte 2

Alexandre Jeffroy

Publié le

Le combat du week-end : Roman Gonzalez vs Juan Francisco Estrada, acte 2
Photo Boxing Photo

Boxe poids super-mouches – C’est assurément l’un des chocs de l’année sur la planète boxe ! Après leur dernier affrontement il y a 9 ans, le Nicaraguayen Roman « Chocolatito » Gonzalez et le Mexicain Juan Francisco Estrada se retrouvent sur le ring ce samedi soir, à Dallas. Une réunification des titres de champion du monde WBA et WBC est également en jeu ! 

Ce sont deux des plus grands boxeurs de ces dix dernières années qui vont se retrouver samedi. Les deux poids super-mouches veulent en découdre pour la seconde fois. Cette affiche entre Chocolatito et El Gallo se déroulera samedi soir, dans l’American Airlines Center de Dallas (États-Unis).

Une revanche attendue depuis 9 ans !

C’était en 2012. A cette époque, Roman Gonzalez et Juan Francisco Estrada s’étaient déjà forgés des noms dans les catégories les plus légères de la boxe. D’un côté, Roman Gonzalez, alors âgé de 25 ans, était déjà champion du monde dans deux catégories (pailles et mi-mouches) et deuxième mondial dans la catégorie des poids mi-mouches. De l’autre, Juan Francisco Estrada, qui n’avait que 22 ans, cherchait à conquérir son premier titre mondial et se trouvait en troisième position chez les mi-mouches. En effet, Roman Gonzalez avait mis en jeu sa ceinture WBA des poids mi-mouches. Malheureusement pour le Mexicain, il n’a pu vaincre Roman Gonzalez qui a remporté l’affrontement après décision unanime des juges.

D’ailleurs, après neuf ans, Juan Francisco Estrada n’a toujours pas digéré la défaite. En effet, à travers un entretien avec la plateforme DAZN, qui diffuse le combat samedi, le Mexicain pense qu’il aurait mérité mieux. «Je pense qu’ils ont donné beaucoup de points à Roman Gonzalez. Ça aurait dû être plus serré au niveau de la décision des juges.» Pour lui, la notoriété du champion WBA à l’époque a certainement fait la différence. «Beaucoup de gens pensaient que j’avais gagné, mais j’étais un boxeur encore inconnu. C’était le meilleur toutes catégories confondues à cette époque. Les juges ne pouvaient pas me donner la victoire. Un KO aurait été le seul moyen. »

Des palmarès de légendes

En 2021, les deux boxeurs se retrouvent cette fois chez les poids super-mouches, deux catégories au dessus. Exactement comme en 2012, le Nicaraguayen, âgé aujourd’hui de 33 ans, est deuxième du classement BoxRec et le Mexicain, âgé de 30 ans, le talonne en troisième position. Ce sont donc deux cadors de la catégorie qui s’affrontent.

Depuis 16 ans maintenant, Roman Gonzalez, surnommé Chocolatito, amasse les titres dans plusieurs catégories de la boxe professionnelle. En effet, le boxeur du Nicaragua a remporté cinq ceintures, dans quatre catégories différentes (pailles, mi-mouches, mouches, super-mouches). C’est d’ailleurs le premier homme à s’être emparé du titre de champion du monde dans les quatre catégories les plus légères de la boxe. Aujourd’hui, il est l’actuel champion du monde WBA des super-mouches. Depuis 2005, le natif de Managua a disputé 52 combats, pour 50 victoires et seulement 2 défaites. Encore plus impressionnant, le nombre de combats remportés avant la limite. Roman Gonzalez en a 41, soit quasiment 80 % de KO. Hallucinant !

Juan Francisco Estrada, que l’on surnomme El Gallo, est considéré, par Ring Magazine, comme le meilleur poids super-mouches actuel. En effet, le Mexicain possède aussi un beau palmarès avec trois ceintures de champion du monde dans deux catégories différentes (mouches et super-mouches). Aujourd’hui, son bilan est de 44 combats disputés, pour 41 victoires, dont 28 avant la limite, et trois défaites. Il est l’actuel champion WBC des super-mouches.

Une unification et un troisième combat face à Wangek à la clé

Comme en 2012, Gonzalez et Estrada se retrouvent respectivement deuxième et troisième de leur catégorie, selon le classement BoxRec. Seulement cette fois, c’est dans la catégorie des super-mouches. Les deux boxeurs ont deux autres points communs. Le premier, c’est d’avoir effectué leur dernier combat en octobre 2020. D’une part, Estrada a battu son compatriote Carlos Cuadras (39 v, 27 KO, 4 d, 1 n) sur KO technique à la onzième reprise. D’autre part, Ramon Gonzalez a vaincu le Mexicain Israel Gonzalez (26 v, 11 KO, 4 d) aux points. Second point commun, ils ont tous les deux enregistré leur dernière défaite face au même adversaire.

Effectivement, il s’agissait du boxeur thaïlandais Wisaksil Wangek (49 v, 42 KO, 5 d, 1 n), actuel numéro 4 des super-mouches. Pour Chocolatito, la double confrontation s’est plutôt mal passée. En effet, après avoir perdu aux points en mars 2017, le Nicaraguayen a été mis KO au 4ème round six mois plus tard ! Ces deux défaites ont fait réfléchir Gonzalez, comme il l’explique à DAZN. « Ce fut une période difficile, très difficile. Cela m’a beaucoup affecté. Il y a eu un moment où je souhaitais arrêter. » Mais le champion a su se reprendre pour continuer à assumer son statut de légende. « J’ai fait une longue pause qui m’a sûrement aidé à me remettre les idées en place. »

Quant à Estrada, comme Gonzalez, il a perdu le premier combat aux points, en 2018. Néanmoins, il s’est imposé lors de la revanche l’année suivante. Pour les deux boxeurs, qui combattent pour réunifier les titres WBA et WBC des poids-super mouches, il y aura la possibilité d’effectuer un troisième combat face au Thaïlandais. En effet, ce dernier est challenger obligatoire de la WBC et rencontrera donc le vainqueur du choc. En attendant, on attend beaucoup du combat revanche entre deux boxeurs qui ont déjà marqué l’histoire du noble art.

Alexandre Jeffroy

Journaliste/Rédacteur depuis octobre 2020 - Bolt qui foudroie le record du monde du 100 mètres, les derniers essais de Dominici, les premières charges dévastatrices de Bastarocket... de beaux souvenirs pour une grande passion, celle du sport. L’histoire du sport aussi. Comprendre le rôle qu’il a eu, celui qu’il a et celui qu’il aura dans notre société. Le sport au passé, au présent, au futur. Le sport tous les jours, matin, midi et soir. A défaut d’être un grand sportif, je suis et je raconte l’actualité et l’histoire des championnes et des champions qui savent se dépasser pour accomplir des merveilles.

Clique pour commenter

Laisser un commentaire

Vos commentaires sont pris en compte mais ne s'affichent pas actuellement suite à un souci technique.


Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *