Handball
Ligue Butagaz Énergie : Vers un nouveau duel Metz vs Brest ?
LIGUE BUTAGAZ ÉNERGIE 2024-2025 – Présentation de la nouvelle saison, marquée par des soubresauts et la disparition de Nantes. On se dirige une nouvelle fois vers un duel Metz-Brest. Avec un avantage pour les Brestoises ?
Un contexte délicat pour la Ligue Butagaz Énergie
Malgré le succès des Bleues ces dernières années, encore auréolées d’une finale olympique, il y a quelques semaines, la situation du championnat de France féminin est précaire. Durant ces mêmes JO, un terrible coup de tonnerre a frappé la Ligue Butagaz Énergie. Avec la dissolution de la SAS des Neptunes de Nantes. Les Nantaises, troisièmes du championnat la saison passée et vainqueurs de la Ligue Européenne en 2021, repartiront en deuxième division. Beaucoup avaient anticipé cette chute, les dirigeants nantais avaient déjà laissé sous-entendre une réduction de la voilure, en cours de saison passée.
Mais c’est un coup dur pour le championnat qui perd une équipe habituée à disputer les Coupes d’Europe et parfois y faire de beaux parcours. Surtout, cela intervient alors que des clubs comme Fleury-les-Aubrais, Bourg-de-Péage ont déjà disparu du paysage du handball français et que Celles-sur-Belle a été rétrogradé administrativement en fin de saison 2022-2023. Dans l’élite, Mérignac est également passé par la case difficultés financières. L’économie du handball féminin reste très précaire en France aujourd’hui, malgré les succès de son équipe de France, qui parvient à attirer les foules.
🚨 NANTES EN D2F
Le 31 juillet dernier, le Tribunal de Commerce de Nantes a prononcé la mise en liquidation judiciaire de la SAS Les Neptunes de Nantes, entraînant ainsi la disparition d’une équipe au sein de la 1ère division féminine professionnelle. pic.twitter.com/0okxMGDiYM
— LFH_Officiel (@LFH_Officiel) August 27, 2024
Brest mieux armé que Metz cette saison ?
Et si, cette année, c’était le Brest Bretagne Handball le favori ? Les Brestoises, championnes de France en 2020-2021, sont une des rares équipes, avec Fleury en 2014-2015, à contrarier la domination messine sur le championnat (10 titres sur les 13 possibles). Avec la venue de Raphaëlle Tervel sur le banc, en remplacement de Pablo Morel, c’est un effectif bouleversé, mais très certainement renforcé. Avec la venue d’une des meilleures joueuses au monde, la Russe Anna Vyakhireva (29 ans) et sa magie dans son bras et dans son jeu. Mais aussi des joueuses confirmées, comme Méline Nocandy, une des joueuses phares de l’équipe de France. Ainsi que la gardienne Floriane André, l’arrière allemande Annika Lott, l’ailière Laura Kanor et la jeune Clarisse Mairot. Il y a certes eu des départs, comme les Françaises Alicia Toublanc et Julie Foggea. Brest a, en tout cas, réussi ses débuts en Ligue des Champions, ce samedi.
ANNA VYAKHIREVA , nouvelle recrue du @BBH_Officiel sera sans doute la véritable attraction de cette @LFH_Officiel pour la saison 2024/2025 !! #inspirante pic.twitter.com/Q5aijujxNU
— 𝑱𝒆́𝒓𝒐̂𝒎𝒆 𝑫𝒖𝒑𝒐𝒏𝒕 (@JejayLH) September 3, 2024
À l’inverse, davantage d’incertitudes entourent les Messines. Qui ont perdu énormément de joueuses cadres à l’intersaison. Kristina Jorgensen, serial buteuse, Louise Burgaard, meneuse de jeu, Hatadou Sako, fantastique dans les cages. Mais aussi Alina Grijseels, qui n’a jamais totalement réussi son intégration en Moselle. Metz a recruté jeune, Léna Grandveau (21 ans), recrue surprise avec la disparition des Neptunes de Nantes, Tyra Axner (21 ans), capable de prendre des shoots de loin ou encore Petra Vamos (23 ans). Mais aussi quelques joueuses d’expérience, avec la gardienne Zsofi Szemerey (qui a été performante pour sa première en Ligue des Champions ce dimanche) et Allison Pineau, qui poussera une saison en plus, avant de prendre sa retraite. Cet effectif a beaucoup de potentiel, mais pourrait bien avoir besoin d’un peu de rodage.
Hasard du calendrier, le premier choc entre les deux équipes, aura lieu lors du dernier match aller, aux alentours de mi-février.
On reprend les mêmes pour l’Europe ?
Avec la disparition des Neptunes de Nantes, la bagarre pour l’Europe pourrait s’éclaircir. Malgré le départ de Méline Nocandy, Paris 92, habitué au quatuor de tête, sera sans doute l’équipe la mieux armée. Même si les Franciliennes ont perdu leur coach Yacine Messaoudi et que l’effectif semble un peu moins impressionnant que les saisons passées. On devrait également retrouver Chambray-lès-Tours, malgré le départ à la retraite de Manon Houette. Le club d’Indre-et-Loire est désormais habitué à jouer la lutte pour la Ligue Européenne en terminant à la 6e place l’an passé, derrière des Dijonnaises qui sont réellement devenues une équipe référence et qui sera engagée en Ligue Européenne.
Mais il y a quand même ce sentiment que la Ligue Butagaz Énergie, habituée à se renforcer, y compris en dehors de Metz et Brest, a perdu quelque peu de sa superbe à l’intersaison. En espérant que cela ne soit que passager. Car la France a besoin d’un grand championnat, capable de garder les meilleures françaises et faire venir de grandes joueuses, pour continuer son développement.