Cyclisme sur route 2025
Milan-San Remo 2025 : Profil et Parcours de la Primavera

Découvrez le parcours détaillé et le profil de cette 116ème édition de Milan-San Remo, qui se déroule ce samedi 22 mars 2025, entre Pavia et Sanremo (290,7 km).
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Après Paris-Nice et Tirreno-Adriatico, place au premier des cinq Monuments de la saison 2025 avec la Primavera. Cette 116ème édition de Milan-San Remo proposera un parcours identique à l’édition précédente. Ce samedi 22 mars 2025, la course sera longue de 289 kilomètres avec ses habituels Capi dans son dernier quart de course, sur le bord de mer. Même si cette course ne présentera pas des reliefs très difficiles, sa longueur et ses petites montées en feront ses principales difficultés. Parcours détaillé et profil de la course.
Parcours complet et profil de Milan-San Remo 2025
Des lignes droites à travers la Lombardie et le Piémont
D’abord, Milan-San Remo ne partira pas de Milan. Après Abbiategrasso en 2023, Pavia accueillera le départ pour la deuxième année consécutive, sur les rives de la rivière du Tessin, à environ 35 kilomètres au sud de la capitale lombarde.
Ensuite, cap au sud-est pour se diriger le long du fleuve Tessin pendant 44 kilomètres. Avant de retrouver les routes traditionnelles de la classique italienne à travers la plaine du Pô via Voghera et Tortona. L’échappée matinale profitera des grandes lignes droites dégagées pour se constituer, avec notamment des coureurs des équipes invitées. Jusqu’à Novi Ligure, ce ne sera quasiment que de la ligne droite, sur un terrain plat en allant vers le sud. Du côté des favoris, on restera au chaud dans le peloton.

L’historique Passo del Turchino
Par la suite, le peloton continuera sur des routes un peu plus tournantes sur Basaluzzo, Silvano d’Orbia et Ovada. Avant d’attaquer le long Passo del Turchino avec son tunnel au sommet à 532 mètres d’altitude. Présent sur la course dès sa première édition, le Passo del Turchino est un long faux-plat montant de plus de 26 kilomètres à 2 % de moyenne. Au sommet, les échappés matinaux atteindront leur avance maximale. Les derniers kilomètres de cette difficulté seront les plus pentus, entre 5 et 6 %. Sa descente, longue de 12 kilomètres presque rectiligne, mènera le peloton à Voltri sur les bords de la Mer Ligure.
Ensuite, cap à l’ouest pour 80 kilomètres de plat par Varazze, Savona, Loano et Albenga ainsi que sept tunnels sur la Riviera. Dans les différentes villes, les coureurs devront faire attention aux différents mobiliers urbains. Après Alassio, le parcours deviendra plus exigeant avec les trois premiers Capi. D’abord le Capo Mele (1 km à 5% et ses trois arcades), le Capo Cervo (1,6 km à 3,1% sur une route plus sinueuse) puis le Capo Berta (1,7 km à 6,9% et sa pizzeria au sommet). Auparavant, ces petites bosses permettaient une sélection. Aujourd’hui, elles feront guise d’échauffement.
Ces petites côtes s’étaleront sur 15 kilomètres. La tension montera au sein du peloton afin de bien placer les leaders à l’avant du paquet. Tandis que du côté des attaquants matinaux, l’aventure à l’avant de la course sera certainement terminée. Néanmoins, il y aura un passage assez dangereux après la descente du Capo Berta. En effet, les coureurs traverseront une rue très étroite dans Imperia. La ruelle sera large de seulement 2,5 mètres et les coureurs arriveront à environ 60 km/h.
La Cipressa, premier juge de paix pour les sprinteurs
Dans Santo Stefano al Mare, les coureurs tourneront à droite pour s’attaquer à la Cipressa, à moins de 25 kilomètres du terme de la course. Cette montée, chère à Gianni Bugno, sera longue de 5,6 km à 4,1 % de moyenne avec un passage à 9 %. Cette butte sera le premier moment crucial pour les sprinteurs. Certaines défaillances mettront fin aux ambitions de certains, surtout avec un rythme imposé par les équipes des favoris. Les premières offensives sérieuses s’y dérouleront avec des outsiders et des équipiers de favoris, si l’allure n’est pas trop élevée. Le sommet de cette ascension sera marqué par une église avec le passage d’une petite ruelle étroite. La descente de la Cipressa sera longue d’environ 3 km et assez technique. Cette dernière sera très rapide pour rejoindre la SS1 Aurelia sur le littoral. Certains audacieux pourraient profiter de cette descente pour prendre les devants.
Le Poggio, le dernier obstacle
Puis, les équipes des prétendants à la victoire prendront la course en main pour placer idéalement leurs leaders. Après 9 km sur les rives de la Méditerranée sur une route large, les coureurs feront face à l’ultime Capi du jour, le célèbre Poggio di Sanremo avec ses 3,7 km à près de 4% de moyenne. Après avoir bifurqué à droite, la première moitié de cette montée sera marquée par trois virages en épingle jusqu’au Sanctuaire de Madonna de la Guardia.
Les coureurs iront tellement vite sur cette portion qu’ils arrêteront de pédaler. Cette portion technique permet d’étirer le peloton, d’où l’importance du placement au pied du Poggio. Puis, la seconde moitié présentera des routes beaucoup plus rectilignes. Sa rampe la plus sévère à 8% se trouvera à environ un kilomètre du sommet, au passage des serres, où Tadej Pogacar a porté ses attaques lors des dernières éditions. Cette dernière partie pourrait être fatale à de nombreux sprinteurs, alors que les puncheurs tenteront de faire la différence. Néanmoins, les derniers pourcentages pourraient permettre à un coureur de se défaire du marquage de ses rivaux.
Au sommet, auparavant marqué par une cabine téléphonique rouge, il restera 5,5 kilomètres à parcourir via une descente sinueuse, notamment avec ses épingles à cheveux, étroites et particulièrement dangereuses. Un acrobate pourrait tenter sa chance tel un Sean Kelly, ou un Matej Mohoric en 2022 pour faire la différence. Cette descente pourrait également permettre à quelques sprinteurs (avec l’aide d’équipiers) de recoller aux meilleurs escaladeurs.
Le final dans San Remo
Au bas de la descente, il restera moins de deux kilomètres sur les larges avenues de San Remo. Après la flamme rouge, il y aura un virage à gauche, sur un rond-point et cent mètres plus loin, un virage à droite pour atteindre le Corso Raimondo pour les 750 derniers mètres de course. Après deux petites courbes rapides chères à Andrei Tchmil, les concurrents seront sur la dernière ligne droite longue de 400 mètres sur la Via Roma. L’arrivée sera jugée aux alentours de 17h pour connaître le successeur de Jasper Philipsen.