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Basket-ball

NCAA : Joël Ayayi et Gonzaga échouent en finale universitaire

Tom Compayrot

Publié le

Photo USA Today Sports

NCAA – Les Gonzaga Bulldogs ont connu leur première défaite de la saison au pire moment (défaite 70-87). Les coéquipiers du Franco-béninois Joël Ayayi ont été pris à la gorge par une équipe de Baylor parfaitement en place et efficace. Après avoir battu son record en carrière au scoring en demi-finale (22 points), Ayayi a été plus discret sur cette finale (8 points, 2 rebonds et 1 passe décisive). Sur ce tournoi universitaire, il s’est cependant révélé aux yeux des recruteurs en vue d’une future carrière en NBA.

Ils sont maintenant trois Français à pouvoir se targuer de s’être qualifiés en finale du tournoi universitaire américain. Joël Ayayi a rejoint Killian Tillie et Joakim Noah. Ce dernier restera donc le seul tricolore à être allé jusqu’au titre, par deux fois avec les Florida Gathors en 2006 et 2007. Ayayi a lui connu un destin similaire à celui de Killian Tillie, qui avait aussi perdu la finale avec Gonzaga en 2017.

Sur le plan personnel, le franco-béninois n’a pas grand chose à se reprocher. Il a réalisé un superbe tournoi, finissant meilleur rebondeur et troisième meilleur marqueur de son équipe, tout en ayant fourni une grosse défense sur les extérieurs adverses. Son match en demi-finale en est l’illustration parfaite. Si c’est finalement le prospect Jalen Suggs qui avait donné la victoire aux siens sur un incroyable buzzer-beater, le franco-béninois avait porté son équipe avec 22 points, 6 rebonds, 2 passes et 2 interceptions à 75% au tir. Il avait notamment marqué 13 des 23 premiers points de son équipe, leur permettant de recoller au score à chaque fois que UCLA prenait de l’avance.

De Bordeaux aux États-Unis

Après avoir grandi en région bordelaise avec des parents béninois, Joël Ayayi a rejoint le centre de formation de Pau-Lacq-Orthez à seulement 14 ans. Il y est repéré par l’INSEP qui l’intègre dans l’équipe du Centre Fédéral, pour laquelle il jouera (contre des adutes) jusqu’à ses 17 ans. C’est là qu’il choisit l’aventure américaine, un choix de plus en plus populaire parmi les jeunes européens. Il est recruté par Gonzaga, une des plus grosses universités du pays. Les Bulldogs viennent à l’époque de s’incliner en finale du tournoi NCAA. C’est son profil athlétique et polyvalent qui lui fait gagner du temps de jeu et des responsabilités. Sa saison 2020/21 se révèle comme être sa meilleure : il cumule 12.2 points, 7 rebonds, 2.8 passes et 1.1 interception avec des excellents pourcentages au tir (57% et 39% de loin).

Présent dans tous les compartiments du jeu, Joël Ayayi est l’incarnation du glue-guyÀ la manière de Nicolas Batum chez les Clippers, il fait toutes les choses qui ne se voient pas mais sont si importantes pour le succès collectif. Il a fait le liant entre les gros scoreurs que sont Jalen Suggs, Corey Kispert et Drew Timme, servant de spot-up shooter et de passeur en attaque, et les soulageant en défense. C’est ce côté glue-guy, pouvant s’intégrer dans n’importe quelle équipe, qui attire les recruteurs NBA. Si les Bulldogs ont fini la saison régulière invaincus, il en est une des principales raisons. C’est pourquoi le Franco-béninois est largement monté dans les prédictions pour la Draft 2021. D’abord projeté en fin de second tour voire non-drafté, il est maintenant considéré comme un début de second tour, voire fin de premier. À 21 ans et après quatre années d’université, l’avenir d’Ayayi devrait maintenant se jouer dans la grande ligue américaine.

Tom Compayrot

Journaliste/rédacteur depuis mars 2017 - Amoureux de la petite balle jaune et du gros ballon orange qui traîne sa carcasse sur Dicodusport depuis 2017. Rafael Nadal et LeBron James sont les meilleurs joueurs de l'histoire.

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